Je ne sais pas si on parle de la même pétition mais celle que j'ai déjà mentionnée ci et lancée par P. Laurent (sans l'aval du CN même si un tweet de @CNPDF la soutient, ce qui est assez normal mais explique les incohérences) appelait simplement à une candidature unitaire de la gauche anti-gouvernement et atteint 8500 soutiens.
https://www.change.org/p/aux-canditat-e ... -la-gaucheChristouille a écrit:Eco92 a écrit:Mais le PCF devra bien suivre sa base, une grosse partie ayant déjà rejoint Mélenchon, quelques uns iront, restent les légitimistes. Quand à Chanssaigne rien ne dit qu'il soit le candidat in fine, car il faut maintenant le désigner !
Le PCF risque une rupture en interne si ce choix se confirme !
De mémoire 6000 militants communistes ont signé une pétition pour soutenir Mélenchon !
Le CN du PCF a contribué à brouiller l'image du parti. J'écoutais la radio ce midi et on y entendait "le PCF va se rallier à Mélenchon, il faut juste une validation par le CN puis par les adhérents" et un pro-Mélenchon d'expliquer que le PCF ferait sa propre campagne pour le candidat (affiches/slogans/logos PCF et appelant à voter Mélenchon); après tout j'avais vu les Alternatifs (aujourd'hui inclus dans Ensemble) mettre sur leur site un tract (qui a bien dû être diffusé) appelant à voter ainsi en 2012.
Et là , finalement, c'est la décision inverse qui se profile.
Il y a évidemment un enjeu interne. Le dernier congrès a été plutôt serré pour la direction du PCF, il est clair qu'une partie des délégués de la majorité a voté pour une candidature PCF (sinon c'est arithmétiquement impossible), inversement il doit bien avoir des "majoritaires" dans ceux qui ont signé des appels pro-Mélenchon (vu la quantité de personnalités connues comme Buffet ou Jumel, ils ne doivent pas tous être dans les minorités, c'est clair même s'il faudrait pointer/détailler).
Il est vrai qu'en interne à un parti (voire aux tendances internes), c'est toujours populaire de dire qu'on défend des idées spécifiques et qu'il faut une candidature autonome, au risque d'une vision partisane un peu étriquée...
S'il y a rupture, entre ceux qui soutiendront Mélenchon et (probablement) Chassaigne on se doute bien lesquels seront ridicules à la fin... L'important étant de se batte avec panache pour ses idées, diront-ils.
Ceci dit, si l'option de la candidature PCF est majoritaire, il se peut fort qu'une partie des minoritaires se rallie à la décision prise; inversement il restera forcément des soutiens à Mélenchon notamment pour les parrainages.
De ce côté-là , la faiblesse des soutiens PCF gênera le candidat du PG et pourrait l'empêcher de se présenter mais il devrait y avoir alors un complément de signatures venant des grands partis ou leurs proches DVG et DVD pour "permettre à la démocratie de s'exprimer", officiellement mais surtout, moins glorieusement, un moyen de couler le PCF et les conseillers municipaux PCF "autonomistes" de leur commune en particulier...
Si les militants invalident le vote du CN, ce qui au passage leur permettrait de s'affirmer, je pense que les "autonomistes" n'iront pas plus loin, à moins que la partie d'Ensemble qui ne veut pas non plus de Mélenchon se joigne à eux mais enfin, déjà qu'avec les logos des deux partis ce serait compliqué, sans le premier voire sans aucun ce serait pire.
Pour ce qui est de l'organisation, les collectifs d'Insoumis fonctionnent différemment (tirage au sort, réunions participatives, utilisation d'outils informatiques pour les remontées de petits groupes, fonctionnement voulant éviter la discipline de parti et les conflits internes) mais les partis ralliés (PG et NGS) existent toujours et n'ont pas forcément vocation à se fondre purement et simplement dans la masse. Ensemble et le PCF, s'ils rejoignent le tout, le feraient avec plus de distance mais la non-obligation d''être d'accord sur chaque point de fond devrait aider.
Quant au MdP de Robert Hue qui certes vient du PCF (et donne de ce fait une image de parti quasi-communiste vu de loin), il est plutôt sur une ligne de centre-gauche et pour le moment compte présenter un candidat (pas Hue, un plus jeune, cf. fil petits candidats). Je ne suis pas sûr qu'il rejoigne les amis de Mélenchon si la tentative échoue.
Il est vrai que si la mini-formation de Hue lance une candidature, ça aurait plutôt (un tout petit peu) tendance à inciter le PCF à s'y lancer aussi: le temps est aux candidatures de témoignage, de plus petits le font, le ridicule ne tue pas,...
Lancer une candidature de témoignage en tournant le dos à une candidature unitaire et même en l'écornant ressort aussi (je suppose) d'une analyse où la droite aurait partie gagnée, le PS serait en fait sûr de passer devant un candidat plus à gauche: alors autant rassembler l'appareil autour d'une candidature de témoignage à lui... On conçoit volontiers que P. Laurent, même s'il se méfie de Mélenchon, peut avoir beaucoup de mal en tant que responsable de parti à endosser une analyse aussi défaitiste.
Les performances de Deferre ont déjà été "dépassées" en 2002 et 2007. Dans le premier cas, les voix de gauche hors Jospin étaient pourtant nombreuses. Dans le second, le souvenir cuisant de 2002 a créé un sur-effet de vote utile pour S. Royal et les candidatures à gauche étaient toutes sous les 2%, non seulement le trio Besancenot (LCR, auj. NPA)/Buffet (PCF)/ Bové (soutenu par les Alternatifs, auj. Ensemble) mais aussi les Verts et LO. Exemple assez caractéristique où le découpage du gâteau en tranches fines aboutit à le faire rétrécir... Le souvenir commence à dater, d'où le retour de l'envie de faire mumuse à 1,5%?
Pour ce qui est du "plan C", le ralliement à un candidat PS de l'aile gauche sortant vainqueur de la primaire...
Déjà il a l'inconvénient d'être tardif et incertain, auquel il faut rajouter la relative impureté des PS même frondeurs aux yeux de beaucoup apparemment, d'où son abandon (même pas proposé au vote).
Quant au vote du CN, il est en faveur d'une candidature autonome, pas d'un ralliement ultérieur. Il est toujours difficile de savoir, quand un vote porte sur deux options, quelle est la proportion réelle qui en souhaite une troisième mais a priori seule une partie des votants "blanc" doit être considérée comme telle, une autre étant simplement liée à l'hésitation entre les deux options proposées.