Il a laissé le temps que Juppé remplace Fillon pour suivre Juppé, ce qui a était son plan A pour cette présidentielle.
Le texte de l'interview sur France 2 ce matin 8/02:
http://mouvementdemocrate.fr/article/la ... s-interets"certains politiques( notamment Fillon ...) ne mesurent pas (...)le sentiment (...)d'écoeurement"
"dans quel monde ces gens vivent-ils?" Est-ce qu'ils savent combien gagne (un fonctionnaire au bas de l'échelle)" (je note au passage que l'agrégé de lettres sait pertinamment ici qu'il emploie un niveau de langue courant afin de se mettre au niveau du peuple)
Et il attaque Fillon entre autres sur la pratique plus générale de vendre des conseils aux grandes entreprises, chose légale mais politiquement contestable que Fillon a avouée assez facilement... pour mieux dire qu'il n'était par contre pas dans la main d'intérêts russes.
Je pensais que François Fillon était absolument de ce point de vue-là à l’abri. [mais bien au contraire]Jamais dans l’histoire de la République, un candidat aux plus hautes fonctions, à la présidence de la République, n’a été ainsi sous l’influence des puissances d’argent.
En tous cas, c'est plus largement une attaque en règle contre le candidat auquel il aurait pu, sur le fond, se rallier (s'il avait infléchi le programme et les investitures législatives), qu'il estime "pas fiable" (il ne le tourne pas ainsi mais ça vise nommément Fillon mais aussi d'autres qui auraient des pratiques semblables... Macron, sans le dire, pour ne pas fermer la porte?) et qu'il appelle toujours à renoncer.
Sur la candidature, il ne se déclare pas conformément à son calendrier préétabli, tout en étant clair qu'il "prendra ses responsabilités" mais en espérant encore jusqu'au dernier moment -la veille de l'ouverture des parrainages?- un rassemblement possible, sans forcément savoir/dire quoi mais en laissant ouverte la possibilité à un candidat existant (Macron?) ou à venir (Juppé?) de se présenter avec son appui. Les références qu'il fait explicitement à d'autres forces, en tous cas, ne mentionnent que la droite, notamment parce qu'il souhaite "l'alternance", ce qui ne plaide pas en faveur de Macron ministre de Hollande.
Au passage, je me souviens que Bayrou a une dent contre Le Monde (aujourd'hui propriété notamment de Bergé qui soutient Macron) qui avait commis un éditorial le samedi avant le premier tour de 2007 appelant à un classique duel gauche/droite pour le bien de la démocratie, donc à l'éliminer du second tour.
Si Bayrou y allait, ce serait sur un créneau libéralo-centriste certes mais se disant "fiable" lui, qui pourrait se dire "libre vis-à -vis des puissances d'argent, pas comme mes voisins d'échiquier politique, suivez mes regards"...