Choix de François Bayrou

[cevenol30]

L'appel breton n'est pas forcément téléphoné depuis le haut du Modem mais il m'évoque plusieurs choses:
-une composition plus équilibrée sociologiquement que les appels qu'on a pu voir pour Macron, avec effectivement les villes moyennes, les enseignants... me semble-t-il
-l'appareil du Modem a besoin d'une candidature Bayrou. Suivre Fillon serait totalement stupide: il ne veut pas d'alliance et il est grillé. Cela, Bayrou l'a déjà dit aussi: cette porte est donc fermée des deux côtés. Suivre Macron qui leur pique le créneau centriste qu'ils se sont échinés à faire vivre, même si vu de près ce n'est pas exactement le même, ce n'est pas bien malin non plus.
-Bayrou avait dit qu'il se déciderait mi-février et se déclarerait ensuite (d'ici le 23, début du dépôt des parrainages)

Pour le report ou autrement dit: à qui Bayrou pique-t-il des voix? les sondages avec/sans lui donnent souvent 1 point perdu pour Macron et Fillon donc pas d'impact sur le match entre les deux. Mais s'il monte, ce qui est un peu le but plutôt que de finir à 5, il prendra sur les dégoûtés de droite et sur Macron, pas très facilement car pour l'électeur, passer d'un candidat du trio de tête potentiellement gagnant à un autre encore moyen, ce n'est pas un saut évident: beaucoup attendront donc de voir monter Bayrou avant de le rejoindre, les passages (ou non) de seuils sondagiers seront décisifs.

[Apollinaire93]

Ayant participé à l'appel des jeunes, je peux garantir que les différents appels pour une candidature Bayrou (Marseille, les jeunes, Bretagne) n'ont pas été commandités par le siège du MoDem.

En fait, il hésite toujours à se lancer, tout en constatant qu'aucun candidat ne correspond à sa vision du centre et de la France. Un de ses arguments, qui me semble limite, serait qu'il pourrait en se présentant permettre à Hamon ou Mélenchon (si par exemple ces deux-là s'alliaient) d'arriver au second tour, et là selon lui Marine Le Pen aurait une chance de gagner.

[pba]

J'espère aussi que F.Bayrou hésite du fait que sa candidature avantagerait (cf le fil sondage) FF au détriment de EM.

Au vu du programme de FF, de son obstination à se maintenir malgré son "affaire " et de l'affaire elle -même, un centriste ne doit pas avantager FF, d'auatant que les éléments de programme de EM et sonesprit de rassemblement sont proches de ceux de FB.
FB prendrait une lourde responsabilité en se présentant, outre le risque d'avoir BH ou JLM au 2ème tour . le risque FF n'est pas du tout à négliger ...

[SgtJohn74]

Nous aurons la réponse après-demain mercredi à 16h30.

[cevenol30]

... c'est-à-dire aujourd'hui, juste avant le début de dépôt des parrainages.

On verra ce qui aura pu le retenir ou le freiner: peut-être rien, d'autant que l'hypothèse d'un retour de Juppé est abandonnée désormais.

Le plan C2 (A=Juppé, B=y aller, C= soutenir quelqu'un d'autre...) d'un soutien à Macron a davantage été étudié ces derniers temps, avec une ou plusieurs rencontre(s) entre les deux. Cela permet soit de le faire, soit sinon de se lancer en ayant fait preuve de bonne volonté (un parallèle semble possible avec ce qui se passe à gauche).

Ce qui peut le retenir (à mon avis):
-son score trop bas dans les sondages
-la volonté de ne pas faire perdre la droite
-la volonté de ne pas faire perdre le centre
-la possibilité de s'allier à Macron (et de laisser celui-ci faire le boulot)
-un autre plan C?

Ce qui peut le pousser à y aller:
-la porte fermée du côté de Fillon et de son parti
-le sentiment d'être trop différent des candidats déjà déclarés
-la volonté/besoin d'exister

Se lancer à un tel moment serait très tardif, cependant il a préparé le terrain (tout en laissant Macron lui en prendre beaucoup...) et saturer l'espace médiatique à ce moment précis peut être fort habile. Déjà pour obtenir quelques parrainages spontanés de maires signant pour celui dont on entend parler tout le temps...

Des signes?:- le moment de parole de Bayrou se fera face à la presse (affluence de journalistes garantie?) et surtout au siège du Modem, alors que ses précédentes déclarations de candidature se sont faites en terroir pyrénéen. Cet aspect indiquerait un penchant vers une non-candidature tout en gardant la main sur le parti (ou ce qu'il en reste) en s'exprimant depuis le siège.
-l'agenda du Modem indique ensuite une invitation de Bayrou au JT de France 2 le soir même et sur RTL le lendemain matin. Comme pour faire le service après-vente de la décision. C'est plus logique en cas de candidature mais c'est nécessaire dans le cas inverse; une absence médiatique aurait été un indice préalable trop flagrant d'une non-candidature, le but étant de peser il ne le fallait en aucun cas.
http://www.lefigaro.fr/politique/2017/0 ... macron.php
http://www.linternaute.com/actualite/po ... 1-02-2017/

On aurait donc comme hypothèse numéro 1 un soutien à Macron, en 2 mais probable tout de même une candidature Bayrou, à part ça je ne vois pas trop (un arrangement avec son ex-compère Lassalle??) mais probabilité non nulle de surprise, sait-on jamais.

[pierrep]

... c'est-à-dire aujourd'hui, juste avant le début de dépôt des parrainages.

On verra ce qui aura pu le retenir ou le freiner: peut-être rien, d'autant que l'hypothèse d'un retour de Juppé est abandonnée désormais.

Le plan C2 (A=Juppé, B=y aller, C= soutenir quelqu'un d'autre...) d'un soutien à Macron a davantage été étudié ces derniers temps, avec une ou plusieurs rencontre(s) entre les deux. Cela permet soit de le faire, soit sinon de se lancer en ayant fait preuve de bonne volonté (un parallèle semble possible avec ce qui se passe à gauche).

Ce qui peut le retenir (à mon avis):
-son score trop bas dans les sondages
-la volonté de ne pas faire perdre la droite
-la volonté de ne pas faire perdre le centre
-la possibilité de s'allier à Macron (et de laisser celui-ci faire le boulot)
-un autre plan C?

Ce qui peut le pousser à y aller:
-la porte fermée du côté de Fillon et de son parti
-le sentiment d'être trop différent des candidats déjà déclarés
-la volonté/besoin d'exister

Se lancer à un tel moment serait très tardif, cependant il a préparé le terrain (tout en laissant Macron lui en prendre beaucoup...) et saturer l'espace médiatique à ce moment précis peut être fort habile. Déjà pour obtenir quelques parrainages spontanés de maires signant pour celui dont on entend parler tout le temps...

Des signes?:- le moment de parole de Bayrou se fera face à la presse (affluence de journalistes garantie?) et surtout au siège du Modem, alors que ses précédentes déclarations de candidature se sont faites en terroir pyrénéen. Cet aspect indiquerait un penchant vers une non-candidature tout en gardant la main sur le parti (ou ce qu'il en reste) en s'exprimant depuis le siège.
-l'agenda du Modem indique ensuite une invitation de Bayrou au JT de France 2 le soir même et sur RTL le lendemain matin. Comme pour faire le service après-vente de la décision. C'est plus logique en cas de candidature mais c'est nécessaire dans le cas inverse; une absence médiatique aurait été un indice préalable trop flagrant d'une non-candidature, le but étant de peser il ne le fallait en aucun cas.
http://www.lefigaro.fr/politique/2017/0 ... macron.php
http://www.linternaute.com/actualite/po ... 1-02-2017/

On aurait donc comme hypothèse numéro 1 un soutien à Macron, en 2 mais probable tout de même une candidature Bayrou, à part ça je ne vois pas trop (un arrangement avec son ex-compère Lassalle??) mais probabilité non nulle de surprise, sait-on jamais.

Ce qui peut aussi l'inciter à ne pas y aller , faire moins de 5 % et donc ne pas être remboursé.....

[cevenol30]

Effectivement, c'était inclus dans "score trop bas dans les sondages" mais ça gagne à être explicité.

Autre point, le début des parrainages n'est en fait pas ce jeudi mais concrètement à partir de lundi/mardi donc l'annonce aurait pu être décalée... mais le moment de l'annonce devait être prévu avant (et après tout, le retard gouvernemental de dernière minute n'a pas forcément à être pris en compte).

L'agenda du Modem ne prévoit pour le moment, outre la conférence de presse, que les deux interventions médiatiques déjà mentionnées (et une d'un autre dirigeant du Modem), c'est peur-être une question d'affichage sur le site.
Celui de Politiquemania, intéressant en général, ne prévoit rien pour le Modem ces temps-ci (indice que le passage notamment au JT de France 2 a été prévu tout de même tard?)

Bref, le compte à rebours est en route: dans 3h et demie, on devrait en savoir plus...

[cevenol30]

Un article du HuffPost qui donne un éclairage un peu différent:
http://www.huffingtonpost.fr/2017/02/21 ... troisieme/

Le choix du lieu n'est pas si décisif, dans la mesure où une des déclarations de candidature, celle de 2012, a eu lieu à Paris (à la Maison de la Chimie et pas au siège du Modem, où avait eu lieu l'annonce du vote Hollande au second tour).
Pour la campagne électorale, il compte(rait) plus sur les passages dans les media que sur des meetings coûteux: ça ne coûte rien mais ce n'est pas le signe d'une campagne pour gagner.
Une 3e voie mentionnée dans l'article serait de se déclarer puis le cas échéant de se rallier à Macron après publication du programme de ce dernier prévue le 2 mars et donc après le début des parrainages. Possible en théorie, surtout si les sondages sont bas... mais ce serait assez ridicule, surtout en venant de se déclarer. En plus, puisqu'il a discuté avec Macron, ce dernier a pu lui fournir des indications suffisantes, y compris non encore publiques, pour décider sans attendre la publication officielle - par ailleurs, bien des points ont été précisés ou publiés de ce côté; dire "je me déclare en attendant le programme de Macron" ne tient donc pas bien la route.
Les parrainages envoyés seraient perdus pour tout le monde (les élus ne peuvent se déjuger une fois l'envoi effectué, c'est fait pour limiter les pressions ou leur effet). Les cas précédents ou éventuellement actuels de retrait (de Villepin, Pasqua, Morin, Jadot) correspondent à des candidatures déclarées bien à l'avance, pas au dernier moment. Certaines sont liées à la non-obtention des parrainages: c'est une possibilité mais apparemment Bayrou est serein là-dessus.

[ploumploum]

François Bayrou, constatant le risque de dispersion des voix, renonce à y aller et fait une offre d'alliance à E.Macron avec 4 exigences dont :

Je demande expressément que le programme présenté par Macron comporte une loi de moralisation de la vie publique, notamment sur la lutte contre les conflits d'intérêt. Je refuse,comme j’ai refusé toute ma vie, que de grands intérêts prennent la vie publique en otage. Je ne céderai rien sur la séparation de la politique et de l’argent.


"Il faut un changement pour notre démocratie pour que le pluralisme soit enfin respecté au sein de notre vie publique et au sein du Parlement",

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/election-presiden ... imoKgUG.99

[Fabien]

François Bayrou, constatant le risque de dispersion des voix, renonce à y aller et fait une offre d'alliance à E.Macron avec 4 exigences dont :

Je demande expressément que le programme présenté par Macron comporte une loi de moralisation de la vie publique, notamment sur la lutte contre les conflits d'intérêt. Je refuse,comme j’ai refusé toute ma vie, que de grands intérêts prennent la vie publique en otage. Je ne céderai rien sur la séparation de la politique et de l’argent.


"Il faut un changement pour notre démocratie pour que le pluralisme soit enfin respecté au sein de notre vie publique et au sein du Parlement",

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/election-presiden ... imoKgUG.99

La lutte contre la fracture sociale (Chirac 95),
"travailler plus pour gagner plus" (Sarkozy 2007)
"mon ennemi, c'est la finance" (Hollande 2012),
"la séparation de la politique et de l'argent" (Macron 2017)?*

rappel de quelques éléments biographiques concernant l'intéressé:

inspecteur des financiers, devenu multimillionnaire grâce à la banque Rotschild, soutenu par Alain Minc, Pierre Bergé, l'institut Montaigne (Axa), Bernard Kouchner (auteur d'un rapport de complaisance blanchissant total pour son activité dans la "très démocratique" Birmanie), etc.


" Le projet de société qui est celui d’Emmanuel Macron (...), on le connaît bien, il est au fond infiniment proche de celui que Nicolas Sarkozy défendait en 2007. C’est évidemment le monde de l’argent. Or, aujourd’hui, l’argent gouverne tout.
"

François Bayrou, octobre 2016, opportunément cité par le député LR Thierry Solère...



* ce rappel ne vaut pas pronostic de victoire de M. Macron!