SALVAT a écrit:Il est à noter que le député CHASSAIGNE n'a pas parrainé Jean-Luc MELENCHON.
Il n'a pas apprécié que France Insoumise ait annoncé son intention de présenter une candidate contre lui...même s'il se dit que cette candidature ne perdurera pas : en tout cas, l'image d'union de ce côté de l'échiquier politique a été écornée par une annonce bien gratuite qu'un ancien président aurait qualifiée de"bécille" dont ses initiateurs auraient pou se dispenser.
Bertrand SALVAT
SALVAT a écrit:Ce n'est pas "un détail" car, précisément, on aurait pu attendre un peu plus de lenteur voire une exception en faveur du président du groupe parlementaire...le processus fut exemplaire : FI s'est empressée d'annoncer, parmi ses premières investitures celle de la 5ème circonscription du Puy-de-Dôme, ce qui revêtait une forme de provocation.
La précipitation fut bien la marque de cette médiocre manœuvre : une réunion convoquée à la hâte, peu de participants et une décision aussitôt adressée à Paris qui avait passé commande.
Je comprends l'attitude du député sortant que je signalais ci-dessus.
Bertrand SALVAT
ChristianC. a écrit:A Eco92: JLM à 12/13% le soir du 23 avril? Votre pronostic est peut-être optimiste. En 2012, des sondages l'ont hissé jusqu' aux alentours de 14/15, voir 16 % deux semaines avant le premier tour, puis ce score putatif s'est délité, pour finir à 11,11%. Je ne suis pas sûr du tout qu'un score à deux chiffres soit acquis pour cette année.
A cet état de fait, il doit être des causes structurelles. Mélenchon est capable (et actuellement seul capable) de redonner vie et espoir à une frange de la population politiquement active, impliquée dans les luttes sociales, souvent faite de militants de longue date, associatifs, syndicaux, parfois politiques, en vraie et ancienne rupture avec le PS et plus ou moins proche du PCF. Cette frange a sa consistance et son poids; elle cultive fièrement ses valeurs (solidarité, désintéressement...), son attachement à tout ce qui est commun et public, son amour de la culture (il faut entendre des foules comme celle de la République acclamer JLM quand il cite du Victor Hugo), son horreur du monde de l'argent, son aversion pour les USA (il faut entendre les mêmes foules l'acclamer aussi quand il cite du Hugo Chavez), etc. Mais elle demeure très minoritaire, et n'a guère de chances d'élargir sa place dans l'opinion générale, qui ne la comprend pas, la trouve décalée ou inquiétante.
Il doit aussi y avoir des causes conjoncturelles. Cette année, les sondages donnaient JLM autour de 15/16 % jusqu'au second tour de la primaire socialiste. La victoire de Hamon et son état de grâce post primaire ont cassé cette esquisse de dynamique, Mélenchon est tombé à 9%, s'est un peu repris et actuellement oscille entre 12 et 10.5%, derrière le candidat PS qu'il devançait jusqu'à la fin janvier. Ces derniers jours, la redescente de Hamon ne rapporte rien à Mélenchon, qui aurait même tendance à baisser lui aussi. On peut se demander si tous deux ne sont pas victimes de ce battage organisé, deux semaines durant, autour de ce thème: "La Gauche va perdre avec deux candidats, alors qu'avec un seul, elle gagnerait." On (?) a orchestré ce discours par des pétitions, des appels, des manifestations, tout un story telling de jeunes qui "spontanément" lançaient de pathétiques appels, exposaient leurs espoirs et leurs craintes devant des journalistes si attentifs; n'aurait-on pas même parlé d'un petit garçon qui aurait écrit aux deux candidats pour les supplier de s'entendre, pour le Salut commun?
Bien sûr, toute cette agitation n'a débouché sur rien de concret; à part certes le ralliement de Jadot, qui aurait dû donner à Hamon la probité candide du rassembleur, et à Mélenchon l'âme noire du briseur de rêves d'enfants, sacrifiant l'espoir de tout un peuple au seul culte de son MOI.
Seulement l'électeur lambda, pas vraiment de Gauche, mais vraiment pas de Droite, savait qu'il n'y aurait jamais d'union entre ces deux Gauches pour le coup irréconciliables, sentait qu'Hamon et Mélenchon ont des électorats qui ne sont pas fusionables. Mais il a aussi retenu, cet électeur lambda -- ni Hamoniste, ni Mélenchonien --, qu'à deux, la Gauche n'y arriverait pas. Alors il s'est dit qu'il valait mieux partir tout de suite chez Macron, qui lui du moins allait le préserver de devoir choisir entre Fillon et Le Pen. Du coup, Hamon est retombé sans que cela profite à Mélenchon. Toutes les bonnes âmes si bien intentionnées qui les appelaient à s'unir les ont annulés. Tous les deux.
Si c'était le but dès le départ, belle manœuvre! Si le but était de rabattre vers Hamon le "vote utile" dont se nourrit le PS depuis 20 ans...alors d'aucuns doivent commencer à comprendre ce que l'on ressent quand on se découvre tout à coup "vote inutile"...
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