Qu'un sénateur centriste soutienne Macron, pour le coup, pas de surprise. C'est néanmoins une importante prise; on se souvient aussi du soutien parlementaire massif de Fillon, certes l'effet d'entraînement d'un parlementaire, surtout vu isolément, ne semble pas toujours évident mais il en faut. Un sénateur est aussi un précieux atout pour les parrainages: il connaît bien les maires, auprès de qui il a fait campagne.
La prise de responsable(s?) de fédérations socialistes est par contre un coup dur pour le PS: une fédération décapitée et en lutte de succession, quelques militants et élus qui suivront (et des électeurs: si le dirigeant local du PS vote Macron et pas pour le candidat officiel qui sortira de la primaire, ça pose des questions et entraîne des dynamiques), des "taupes" qui resteront...
Un moyen pour le mouvement de Macron de se renforcer tout en affaiblissant son gros concurrent déjà mal en point. Et peut-être tant pour le nouveau mouvement que pour les transfuges qui l'ont rejoint, des espoirs tangibles de sièges de députés qui sait?
Or un parti significatif avec des cadres et des élus, c'est ce qui a manqué à D. de Villepin.
Le mouvement de Macron gagne donc d'ores et déjà des élus parlementaires et locaux: que c'est confortable en débitant un discours "antisystème" au lieu de devoir devoir faire suer des militants dont une bonne partie ne l'aurait pas soutenu... Cette prise lyonnaise n'étant peut-être que l'apéritif avant le ralliement de Collomb? Ou au contraire un impatient qui sait que ça ne va pas suivre derrière?
Par ailleurs, Macron résiste aux sirènes de la primaire PS/BAP (un vrai piège pour lui) et aurait déjà plusieurs centaines de (promesses de) parrainages
http://www.lepoint.fr/presidentielle/le ... 6_3122.php