J’ai estimé nécessaire d’être présent parmi vous car, dans la victoire comme la défaite, j’assume mes responsabilités. J’ai conscience de votre désarroi, j’ai mal pour nos électeurs et nos militants. Je pense à eux, à leur colère et à leur tristesse. Ils n’ont rien à se reprocher. J’étais leur chef, j’ai été battu : je ne me dérobe pas.
Ma victoire aux primaires avait enclenché une grande espérance. Elle a été brisée par un pilonnage intensif dont l’ampleur restera dans les annales des campagnes présidentielles. Mais je ne suis pas là pour refaire l’histoire.
A cette heure, je veux d’abord remercier toutes celles et tous ceux qui m’ont soutenu de la première heure à la dernière heure. Ces élus et ces sympathisants se sont distingués par leur courage. Et ce courage, il sera utile à notre famille politique pour rebondir dans les prochaines semaines.
L’élection présidentielle est une chose : il s’agit d’éviter à notre pays le choc de l’extrême droite. Mais avec les législatives, une autre bataille commence.
J’ai la certitude que Les Républicains peuvent obtenir un score favorable qui sera utile à la France. Pour cela, je vous invite à rester unis et à ne pas vous disperser dans des combinaisons pré-électorales.
Je persiste à penser que notre ligne politique - cette synthèse que je me suis efforcé d’incarner entre la liberté et l’autorité, la tradition et la modernité, le patriotisme et l’Europe - répond aux attentes d’une large partie des Français.
Je vous recommande donc de vous battre sous nos couleurs, sur nos valeurs, et le moment venu, vous déciderez de la stratégie à adopter pour servir le pays.
Ce combat, il est désormais entre vos mains. Je n’ai plus la légitimité pour le livrer avec vous.
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