Décès de Willy Diméglio ancien député de l'Hérault

[stephed]

On ne l'avait pas signalé alors mais le 26 mars 2020 est décédé l'ancien député UDF-PR Willy DIMEGLIO (sans lien avec le coronavirus à priori).

Né en 1934 à Philippeville en Algérie, le jeune Willy était arrivé en "métropole" pour faire des études de droit avant de s'installer avec sa famille à Montpellier lors de l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Adhérent des républicains indépendants, il fait la connaissance de François Delmas (RI) alors maire de Montpellier dit "le bon ami des rapatriés" dont il devient l'un des collaborateurs puis le secrétaire général du district de Montpellier crée en 1965.

A la demande de son mentor et père spirituel, il entre dans l'arène politique aux élections cantonales de 1976 sur le canton de Montpellier 4 (ce qui deviendra le quartier de Port Marianne) qu'il emporte. Il y sera réélu en 1982 avant d'opter pour un canton plus facile en 1988, celui de François Delmas, Montpellier 1 (l'écusson) où il est réélu jusqu'en 2001, date de sa défaite.

En 1977, il est au coté de son mentor pour la défaite municipale qui voit la victoire de Georges Freche (PS): dans ses mémoires, il confiera longtemps garder une "blessure" de cette époque Francois Delmas et ses proches étant sorti de la mairie le soir de l'élection sous les huées et les crachats des partisans des vainqueurs. En 1983, il entre au conseil municipal de Montpellier dans l'opposition avant de conduire la liste UDF-RPR en 1989, où il sera lourdement défait par un Georges Freche alors au zénith de sa popularité. Assumant pleinement, il siègera encore au conseil menant la dragée haute à Georges Freche dans les joutes verbales et le travail d'opposition mais se retirera du conseil municipal en 1995.

Secrétaire national du parti républicain et président du parti pour le 34 au début des années 1980, il est élu député de l'Hérault en 1986 puis réélu en 1988 et 1993 optant pour la 1ère circonscription d'alors, Montpellier Sud. Il sera battu lors des législatives de 1997 face à Gilbert Roseau (PS)

Retiré de la politique active depuis 2001, il se désolait régulièrement de la perte d'influence de son camp sur Montpellier et du peu d'enthousiasme que celui ci mettait à défendre le bilan municipal d'avant 1977. Il animait toujours un blog où il livrait ses analyses essentiellement axé sur la géopolitique mais pas que..

https://willy-dimeglio.fr/

https://www.midilibre.fr/2020/03/27/mon ... 822035.php

https://www.20minutes.fr/politique/2749 ... ort-85-ans

https://willy-dimeglio.fr/

[Michel29]

Willy Diméglio racontait avoir remporté sa première élection grâce à son dynamisme et son slogan : "Oui à Willy" qui a inspiré la jeune génération des giscardiens .

Détail en lien avec son mentor François Delmas : celui-ci avait gagné l'élection législative de 1978 de justesse, grâce, disait-on , aux voix des Français de l'étranger qui, selon une mesure , justement abrogée depuis, pouvaient s'inscrire dans n'importe quelle circonscription (avec un plafond) .

Si un contributeur pouvait, en ouvrant un nouveau sujet, apporter plus de détails sur cette disposition (et son instrumentalisation)...
Chez moi,en 1978, j'avais entendu un militant RPR notoire annoncer qu'il venait de recevoir 4 ou 5 procurations de Français du Liban...

[stephed]

Willy Diméglio racontait avoir remporté sa première élection grâce à son dynamisme et son slogan : "Oui à Willy" qui a inspiré la jeune génération des giscardiens .

D'autant plus qu'il avait battu à l'époque un conseiller sortant PS, Michel Belorgeot (qui deviendra plus tard l'un des piliers de la majorité de Georges Freche à la mairie).

Détail en lien avec son mentor François Delmas : celui-ci avait gagné l'élection législative de 1978 de justesse, grâce, disait-on , aux voix des Français de l'étranger qui, selon une mesure , justement abrogée depuis, pouvaient s'inscrire dans n'importe quelle circonscription (avec un plafond) .

Nice, Marseille étaient aussi concernées entre autre cette année là (1978) mais le conseil constitutionnel refusa d'invalider l'élection de François Delmas pour ce motif.
Ce qui permis aussi la victoire de ce dernier, c'est un début de mandat difficile pour l'équipe Freche élue en 1977 ainsi que le vote des rapatriés de droite (alors nombreux sur cette partie de Montpellier et sur le littoral) qui avaient voté Freche en 1973 (et pour partie en 1977) par opposition à la candidature du gaulliste René Couveinhes (pour les raisons que l'on devine).