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Roger Garaudy est décédé, hier 13 juin, à l'âge de 98 ans.
Membre du PCF dès 1933, professeur agrégé de philosophie, mobilisé comme soldat de deuxième classe en 1939 avant d'être interné puis déporté en Afrique du Nord, il avait été élu député du Tarn à la première puis à la seconde Assemblée nationale constituante en 1945 et en 1946, avant d'être réélu député de ce département de 1946 à 1951. Battu aux élections législatives de 1951, il avait ensuite été député de la Seine de 1956 à 1958 puis sénateur de ce département de 1959 à 1962, année où il avait démissionné de son mandat.
Durant ces mêmes années, il avait exercé des responsabilités importantes au sein du PCF, d'abord comme membre de son comité central (suppléant en 1945 et titulaire en 1950) puis de son bureau politique (suppléant en 1956 et titulaire en 1961). Directeur du Centre d'Etudes et de Recherches Marxistes (CERM) de 1959 à 1969, il avait commencé à être en désaccord avec le PCF à la suite du mouvement de Mai 68 puis de l'intervention des pays membres du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie au mois d'août de la même année, avant d'en être exclu en 1970.
Son oeuvre, tant politique que philosophique, l'avait ensuite conduit d'un marxisme humaniste à un humanisme proche du christianisme. Il avait envisagé de se présenter à l'élection présidentielle de 1981 avant de prendre position pour la candidature de François Mitterrand. Anti-colonialiste et tiers-mondiste, il avait fini par se convertir à l'islam peu après. A partir des années 90, certaines de ses prises de position avaient suscité de vives polémiques et lui avaient valu d'être condamné, en 1998, pour contestation de crimes contre l’humanité et diffamation raciale, jugement confirmé en appel quelques mois plus tard.