Décès de Paulette Brisepierre, ancienne sénatrice

[Zimmer]

Paulette Brisepierre, qui avait été sénatrice (RPR puis UMP) représentant les Français établis hors de France de 1989 à 2008, est décédée la nuit dernière à l'âge de 95 ans.

Déléguée des Français du Maroc au Conseil Supérieur des Français de l'Etranger (CSFE, devenu depuis l'Assemblée des Français de l'Etranger) à partir de 1968, elle en avait été la vice-présidente de 1974 à 1977.

Elue sénatrice en septembre 1989 et réélue en septembre 1998, Paulette Brisepierre avait été la doyenne du Sénat pendant plusieurs années. Elle ne s'était pas représentée aux élections sénatoriales de septembre 2008.

http://www.atlasinfo.fr/Deces-a-Marrakech-de-l-ancienne-membre-du-Senat-francais-Paulette-Brisepierre_a31127.html

[vudeloin]

On aura noté que, malgré son âge fort avancé, Paulette Brisepierre fut élue pour la première fois au Sénat à soixante dix ans passés...
Ce qui témoigne qu'il fut une époque où le Sénat ne se posait pas trop la question du rajeunissement de ses membres à chaque renouvellement...
Ceci dit, la position sociale relativement privilégiée de la famille Brisepierre (même si son mari décéda précocement en 1961), liée aux activités d'import export de fruits marocains dans lesquelles elle s'étalt lancée est sans doute l'une des raisons principales qui ont pu conduire, dans les années 60, les Français du Maroc à élire (on sait par quel mode de scrutin) la future Sénatrice pour les représenter.
Paulette Brisepierre, au fond, est assez représentative des sénateurs élus des Français de l'Etranger dès qu'ils appartiennent aux partis de droite.
Liés aux activités économiques, notamment le commerce d'import export de denrées alimentaires ou de matières premières, alors que les élus du groupe socialiste proviennent, pour leur part, plus souvent des fonctionnaires détachés (enseignants surtout) ou de cadres expatriés par leur entreprise.

[jordan]

les élus du groupe socialiste proviennent, pour leur part, plus souvent des fonctionnaires détachés (enseignants surtout) ou de cadres expatriés par leur entreprise.

Dans l'un et l'autre cas, vu que les séjours sont généralement à durée limitée (et notamment pour les 'contrats d'expatriation' du privé), je doute que les intéressés prennent toujours la peine de modifier leur domiciliation électorale. Sans compter que ces catégories doivent constituer bien peu de bataillons. Le gros du corps électoral est plutôt constitué, à mon avis, de Français exerçant une activité professionnelle en contrat local ou en indépendants, ainsi que les retraités, plus tous les binationaux.

[vudeloin]

Ce n'est qu'une remarque parmi d'autres, ami jordan, mais tout de même...

Monique Cerisier Ben Guiga était enseignante, et il se trouve qu'elle est restée pour des raisons personnelles évidentes, quelques années à l'étranger.
La même remarque vaut pour la nouvelle Ministre, Hélène Conway Mouret.
La nouvelle élue écologiste, Ana Kalliopi Pavlopoulos Ango Ela, présente les mêmes caractéristiques.
Claudine Lepage fut cadre dans la formation et Richard Yung a été fonctionnaire international....

A droite, Christophe André Frassa est consultant juridique et financier, Christiane Kammermann fait quelques affaires au Liban, Christian Cointat est haut fonctionnaire européen, je ne parle pas de Jean Pierre Cantegrit, Robert Del Picchia est directeur d'une radio étrangère (en l'espèce la radio autrichienne en français), LOuis Duvernois fut journaliste à l'étranger et André Ferrand a été directeur de société.
Voilà...

[jordan]

Mea culpa, j'ai cru lire "électeurs" alors que tu parlais d'élus. En effet, comme pour tous les élus socialistes, on doit trouver la même surreprésentation statistique de la fonction publique (pour les salariés du privé, j'ai plus de doutes :D)

[vudeloin]

Pour rire un peu, Jean Yves Leconte, élu en 2011, est entrepreneur en Pologne et en Ukraine...
Comme quoi...

[jordan]

Pour rire un peu, Jean Yves Leconte, élu en 2011, est entrepreneur en Pologne et en Ukraine...
Comme quoi...

Certes, mais entrepreneur, si c'est bien le secteur privé, ce n'est pas salarié (;-)

Mon propos, c'est que je n'imagine pas des salariés du privé en "contrat d'expatriation" s'engager politiquement dans le collège Français de l'Etranger de leur pays d'accueil, principalement pour des raisons de durée de résidence et de délai d'intégration, et également pour des raisons de contraintes professionnelles (temps disponible, risque d'affichage de ses sensibilités politiques..)
Quand l'on est son propre employeur, c'est évidemment plus facile.