Décès de Jacques Laloë, ancien maire PCF d'Ivry

[lindet]

Jacques Laloë (1930-2020) vient de mourir. Ancien ouvrier métallurgiste et militant des Jeunesses communistes (du temps où elles s'appelaient Union de la Jeunesse Républicaine de France, dans l'atmosphère "union nationale" des organisations de masse de la Libération contrôlées par les communistes), il était devenu très jeune conseiller municipal puis adjoint à la Jeunesse et Sports (1953) de la ville d'Ivry-sur-Seine, bastion et quasi-capitale de la banlieue rouge puisque lieu de résidence et d'élection de Maurice Thorez. C'était l'époque de Georges Marrane, maire PCF de 1925 à 1965, candidat communiste à l'élection présidentielle de 1965. Jacques Laloë lui succéda et resta maire jusqu'en 1998, conseiller général de surcroît pendant un mandat (1967-1973). Il disparaît au moment où Ivry est l'objet d'une vive compétition entre le maire sortant PCF Philippe Bouyssou, successeur en 2015 de Pierre Gosnat (1998-2015), allié à Génération.s et au Mouvement des citoyens contre une liste EELV-Insoumis-PS, avec en toile de fond semble-t-il des tensions sur la laïcité et la place de l'islam.

[pierrep]

Jacques Laloë (1930-2020) vient de mourir. Ancien ouvrier métallurgiste et militant des Jeunesses communistes (du temps où elles s'appelaient Union de la Jeunesse Républicaine de France, dans l'atmosphère "union nationale" des organisations de masse de la Libération contrôlées par les communistes), il était devenu très jeune conseiller municipal puis adjoint à la Jeunesse et Sports (1953) de la ville d'Ivry-sur-Seine, bastion et quasi-capitale de la banlieue rouge puisque lieu de résidence et d'élection de Maurice Thorez. C'était l'époque de Georges Marrane, maire PCF de 1925 à 1965, candidat communiste à l'élection présidentielle de 1965. Jacques Laloë lui succéda et resta maire jusqu'en 1998, conseiller général de surcroît pendant un mandat (1967-1973). Il disparaît au moment où Ivry est l'objet d'une vive compétition entre le maire sortant PCF Philippe Bouyssou, successeur en 2015 de Pierre Gosnat (1998-2015), allié à Génération.s et au Mouvement des citoyens contre une liste EELV-Insoumis-PS, avec en toile de fond semble-t-il des tensions sur la laïcité et la place de l'islam.

Candidat à l'élection présidentielle de 1958 ( 13% des suffrages grands électeurs ) et non pas en 1965 !

[Drieu]

Georges MARRANE n'a pas été candidat à l'élection présidentielle de 1965 mais à celle de 1958, 1ère élection présidentielle de la Vème république. Pour cette première élection le président n'était pas élu au suffrage universel direct mais par un collège électoral. En 1965, le PCF s'était rangé derrière François MITTERRAND.

[alamo]

Je l'avais rencontré plusieurs fois dans le cadre professionnel.
Sympathique mais effectivement déjà âgé...

[lindet]

Oui, bien sûr, 1958 pour l'élection présidentielle, excusez le lapsus sans doute dû à la proximité de 1965 comme date de fin de mandat municipal. Pour ma peine, je rappelle les résultats de cette élection de 1958 pour Georges Marrane : 10 355 voix, soit 13, 03 % loin derrière le Gal de Gaulle avec 62 394 voix et 78,51 % mais devant le doyen Albert Châtelet, candidat de l'Union des Forces Démocratiques avec 6721 voix et 8,46 %. Score honorable qui témoigne de l'implantation communale du PCF à l'époque. Mais cela nous éloigne de Jacques Laloë, sauf pour dire qu'une des raisons des difficultés du PCF dans cette banlieue tient à l'éventuelle usure du pouvoir : 95 ans de gestion à direction communiste, certes ratifiée régulièrement par les électeurs et avec divers alliés, cela peut nourrir des envies de changement. Le tout est de savoir si l'autre terme de l'alternative est solide, cohérent et désirable ?