Eco92 a écrit:Cela résonne en effet fortement avec l'actualité, mais plutôt en soutien aux combats des féministes décriées dernièrement, quand bien même elle pouvait s'y opposer sur certains sujets (l'acceptation du voile notamment). Elle avait un discours excessivement clair et plus que radical sur les questions de rapport hommes/femmes. Elle demandait aux femmes de "ne rien laisser passer" et répondait il y a presque 50 ans de manière très claire à la question ds "féministes qui vont trop loin" jusqu'à devenir des anti-hommes : https://twitter.com/gblardone/status/1288092068519305217
On parlait d’un universalisme neutre, prétendument asexué, mais l’Histoire a écrit le contraire. Il a exclu les femmes de la citoyenneté. Le véritable universalisme n’est ni neutre, ni masculin, ni féminin. Il est double. Cet universalisme doit intégrer dans sa philosophie le constat indispensable de la dualité des sexes ; il englobe les deux sexes. Il faut raisonner en termes d’humanité et à partir de ces deux grandes moitiés qui constituent l’humanité, les hommes et les femmes. À l’intérieur de chacune d’entre elles, il y a toutes les catégories qu’on voudra (jeunes/vieux, Noirs/Blancs, malades/bien-portants, chômeurs/actifs, etc.).
À l’époque, l’analyse que nous faisions, celle que faisait aussi Simone de Beauvoir, était erronée, le pouvoir étant considéré comme une affaire d’hommes à laquelle les femmes ne voulaient pas participer. Elles l’analysaient comme une forme de domination, un avatar en quelque sorte du patriarcat qu’il fallait laisser aux hommes. Très longtemps les féministes ont rejeté la politique, ou elles en ont parlé avec répugnance. Elles portent une large responsabilité : elles rejetaient la politique qui – il est vrai – les avait rejetées.
Nous avons toujours dit qu’une civilisation avait besoin d’égalité, de fraternité et qu’il fallait pour cela inventer un nouvel universalisme. Celui que nous proposons part du constat de la différence des sexes. Quand on l’efface, c’est toujours au bénéfice de l’un d’entre eux. Ces deux sexes – ou ces deux moitiés de l’humanité – définissent les droits et les aptitudes à un véritable universalisme. On parlait d’un universalisme neutre, prétendument asexué, mais l’Histoire a écrit le contraire. Il a exclu les femmes de la citoyenneté.
Relique a écrit: Car il s'agit bien d'une critique concernant l'accès au pouvoir politique des femmes (ce texte se veut parler de la parité en politique, qui a été un des cheval de bataille de Gisèle Halimi, qui répétait d'ailleurs que la parité était un outil qui devenait amener à l'égalité, et non pas un objectif en soi).
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Bien sûr que Gisèle Halimi était une féministe universaliste. Car ce n'est pas à travers les groupes sociaux dont elle parle qu'elle fonde son raisonnement. "Il faut raisonner en termes d’humanité et à partir de ces deux grandes moitiés qui constituent l’humanité, les hommes et les femmes.". A l'intérieur, oui il y a des groupes sociaux, mais ce n'est pas à travers eux qu'elle fonde son raisonnement.
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