Bernard Hugo avait été éprouvé par la disparition de son épouse Monique quelques mois plus tôt, en novembre.
Lors des dernières municipales, il avait été touché d'avoir été applaudi lors du meeting qui avait vu la victoire d'une coalition comportant le PCF - ce qui témoigne de sa réelle popularité. Lors de ce dernier scrutin, il m'avait dit avoir cru à une blague quand un habitant lui avait suggéré d'être candidat (colistier) contre le maire sortant, Guy Malandain - et l'habitant lui avait rétorqué que Guy Malandain étant né en 1937, et qu'ils étaient donc de la même génération.
Le candidat choisi par le PCF pour lui succéder à la mairie de Trappes, Jacques Monquaut, n'était pas sa préconisation (mais celle du PCF) : Bernard Hugo m'a dit qu'il voyait plutôt ce dernier comme un homme de dossiers que comme quelqu'un allant au contact de la population, et qu'il aurait été un meilleur conseiller général que maire.
C'était un grand monsieur - et un ami, auquel je rends hommage, ainsi qu'à son épouse Monique.
Un mot enfin pour sa belle-fille, Maureen Kearney, ancienne syndicaliste chez Areva accusée d'avoir simulé son agression alors qu'elle s'opposait à un accord entre EDF et la Chine, et qui s'était retrouvée de manière incroyable dans le box des accusés... avant d'être relaxée en appel. La journaliste Caroline Michel a consacré un ouvrage à cette histoire judiciaire qui a évidemment éprouvé Maureen Kearney :
https://www.franceinter.fr/emissions/l- ... embre-2019. J'aurai l'occasion d'y revenir, dans un autre contexte.