Républicain67 a écrit:Corondar a écrit:daequin a écrit:D'ailleurs la question de base (une américanisation mentale du débat public) me parait si bizarrement (mal ?) posée que je ne m'attendais pas tout au contenu présenté (une énième attaque contre épouvantail islamo-gauchiste) en cliquant sur le sujet. Je pensais naïvement que çà allait parler de la détérioration de la qualité du débat public et politique, avec la trumpisation d'une partie des éditorialistes télévisuels par une foxnewsisation, avec les bulles auto-certifiantes de twitter qui fait qu'on ne lit plus que ce qui nous renforce dans nos opinions, etc.
Sur ce point je vous rejoins complètement : à la lecture du titre du topic, je m'attendais à un débat sur l'hyper partisannerie des pratiques politiques, le culte du chef, l'usage des plates formes du type twitter dans le débat politique, et la création de bulles "d'informations" orientées.
J'étais un peu surpris à la lecture des posts de constater que ce n'était pas du tout de cela dont il était question...
On pourrait tout à fait aborder ces sujets: politique spectacle, réseaux sociaux, vie privée s’immisçant dans la politique...
Sur ces sujets là , je pense qu'il y a toujours une différence majeure entre les USA et la France : la politique n'atteint pas les mêmes niveaux d'hyper partisanerie chez nous, enfin il me semble ?
On ne trouve pas en France le même éventail de réseaux "d'informations" orientées qu'aux USA.
Je prendrais l'exemple du penelopegate pendant la campagne Fillon en 2017. Même des médias de droite (je pense par exemple au Figaro) arrivaient à avoir une couverture un poil équilibrée, avec des faits et des éléments de base qui faisaient plus ou moins consensus. De même, on a vu à cette occasion des membres du parti du candidat prendre clairement leurs distances avec lui au nom de cette affaire. Bien sur, certains défendaient jusqu'au bout Fillon. Mais l'essentiel à retenir est que le penelopegate lui a coûté bien des voix, l'empêchant de figurer au second tour.
Aux USA, on a désormais des médias très différents, qui couvrent de manière diamétralement opposée des éléments pour en donner une vision totalement différente à leurs consommateurs (le terme est employé à dessein). Un électeur qui regarde Fox et un autre qui regarde CNN vivent désormais sur des planètes totalement différentes. Les Américains ne s'entendent même plus sur ce qu'est un fait ou une réalité.
Pour l'heure, cette distanciation avec le réel m'a l'air nettement moins prégnante en France.
En revanche, sur les dérives des réseaux sociaux et le culte du chef, je pense qu'on est sur une pente assez proche de celle des USA, en peut-être moins accentuée ?
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