Zimmer a écrit:S'agissant de l'indemnité des élus, on peut rappeler qu'elle est destinée, à l'origine, à leur permettre d'être indépendants et de pouvoir exercer correctement leur mandat. On n'est pas élu pour s'enrichir mais pas non plus pour s'appauvrir, or si les indemnités qui leur sont versées sont inférieures voire très inférieures aux rémunérations qu'ils percevaient parfois lorsqu'ils exerçaient une activité professionnelle, on risque de ne plus trouver beaucoup de citoyens voulant exercer des responsabilités électives.
Vous faites un assez bon aperçu historique, mais il est incomplet, notamment dans les conclusions. Les indemnités de fonction ont toujours été historiquement conçues comme une avancée sociale pour que les pauvres ou les membres des classes moyennes puissent exercer des fonctions politiques. En effet, les places étaient monopolisées auparavant pour ceux qui étaient déjà riches, et qui pouvaient ainsi se permettre de ne pas travailler.
Plusieurs conclusions à en tirer:
- comme le prouve l'exemple historique, même en perdant un peu d'argent ceux qui sont déjà aisés (je ne dirai pas "riches") ne rechignent pas à occuper des postes politiques, puisqu'avant l'institution de l'indemnité parlementaire ils s'y livraient à coeur joie, vu qu'ils ont de toute manière les moyens de se sustenter.
- l'indemnité n'est pas un salaire. Elle permet juste à une personne politique de pouvoir malgré tout "vivre", mais dans la morale républicaine ne la transforme pas en un "super riche", pas plus qu'elle n'a été instituée pour que des avocats d'affaires qui gagnent 200 000 euros par an puissent gagner encore plus d'argent.
Mais je ne suis pas d'accord avec la proposition faite par Polnico62240 de baisser unilatéralement toutes les indemnités de fonction politiques: il faut simplement les accorder avec leur vraie nature d' "indemnités": à partir du moment où un maire ne consacre pas 10 fois moins de temps à sa fonction qu'un ministre ou un Président, il est absurde que par mois il gagne 10 fois moins d'argent.