Deux sondages différents mettant le président à -6 points, ça semble converger en effet...
Et le plancher potable des 40 points est manifestement enfoncé.
Autre signal inquiétant pour l'exécutif, son score parmi les retraités n'est plus au-dessus de la moyenne, autrement dit ceux-ci ne sont plus un réservoir. Et vu comme on sait qu'ils participent bien aux scrutins, cela peut d'autant plus les inquiéter...
Le Figaro a écrit:Tout se passe comme si les Français, qui avaient mis le couple exécutif sous surveillance pendant un an avant de se prononcer, commençaient à rendre leur verdict.
On comprend mieux pourquoi le Président tient tant à aller à la demi-finale de football. Cependant, le report apparent de la présentation du plan pauvreté pour ce faire (c'est certes plus complexe mais ce fut la première impression) peut avoir un effet inverse (et pas seulement auprès des pauvres ni même de ceux qui se voient le devenir).
Pour ce qui est de la hausse à gauche, elle ne semble pas se confirmer ou en tous cas donner de résultat correct (je me fie ici au dernier Elabe): le total gauche est sous la moyenne à 29%, les électeurs de Mélenchon ou Hamon ainsi que ceux ayant une préférence pour la gauche hors PS/ex-PRG (tiens, je note que la notion de radicaux de gauche est maintenue chez le sondeur) ont moins confiance en Macron que la moyenne (17 et 29%). Seuls les citoyens proches du PS ou des radicaux de gauche le mettent un peu au-dessus à 37%... sachant que cette catégorie inclut mathématiquement des électeurs PS/PRG qui ont voté Macron au premier tour même s'ils sont probablement moins confiants que l'ensemble de ceux qui ont voté de la même façon (qui font encore confiance à 81%), arithmétiquement et sachant qu'ils se situent dans une préférence politique hors majorité.
En juin à gauche, le Président était à 29% de total gauche (inchangé depuis)/26% pour la gauche non socialiste (où il fait -3 en passant à 23)/33 (là , il y a bien une trace de "hausse à gauche" puisque Macron fait +4 de juin à juillet).
La variation à gauche est donc sélective, creusant l'écart entre PS et non-PS avec une petite hausse chez les proches et apparentés du premier. Il a dû y avoir quelque chose de plutôt socio-économique qui a un peu "parlé" à la seule gauche modérée mais je ne vois pas bien quoi, de toute façon l'impact est modeste.
Par ailleurs, même s'il y a aussi des signes de faiblesse dans divers sondages parmi les catégories favorisées ou les grandes agglomérations, le différentiel de score entre catégories de revenu ou d'agglomération tend à se creuser (du moins chez Elabe): 24 (ou 23?) points entre zones rurales et agglomération parisienne, 38 entre catégories populaires et cadres.