L'ancien ministre qualifie d'autre part d'"échec relatif" le "mouvement de décentralisation conduit par la gauche et par la droite". "Je l'ai vu sur le terrain comme préfet, les citoyens continuent de se tourner vers l'Etat, quelles que soient les prérogatives des collectivités locales", témoigne-t-il.
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS) a estimé aujourd'hui que la loi sur le non cumul des mandats ne devrait entrer en vigueur en 2014 que si elle prévoyait qu'un député choisissant de garder son mandat local soit remplacé à l'Assemblée par son suppléant. Actuellement, un député n'est remplacé par son suppléant que s'il décède, devient ministre ou membre du Conseil constitutionnel ou encore est nommé par le gouvernement pour une mission de plus de six mois. En revanche, s'il démissionne, son successeur est désigné lors d'une élection législative partielle.
"Pour appliquer le non-cumul dès 2014 (année des élections municipales, ndlr), il est nécessaire d'être sûr que le député préférant son mandat local soit remplacé à l'Assemblée par son suppléant. S'il n'y a pas de garantie en ce sens, il faudra appliquer la loi à la fin de la législature", en 2017, a déclaré Claude Bartolone en marge de ses voeux à la presse à l'Hôtel de Lassay. "En 2013-2014, il y aura besoin de stabilité", a souligné le président de l'Assemblée, pour expliquer sa crainte de voir se tenir à ce moment plusieurs dizaines d'élections partielles.
Selon les informations d'Europe 1, François Hollande a tranché et s'apprête à l'annoncer, mercredi, lors de ses voeux aux parlementaires. Le calendrier est d'ores et déjà arrêté. Un projet de loi sera présenté, début mars, en Conseil des ministres.
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Dans un sondage LH2/Nouvel Observateur paru le 12 novembre, 71% des personnes interrogées se déclaraient pour le non-cumul des mandats. Et 43% des Français estimaient que cette réforme était "tout à fait nécessaire".
Le député-maire UMP du Touquet, Daniel Fasquelle, s’apprête à lancer une association de défense des élus. Il veut lutter contre l’antiparlementarisme et la désinformation qui alimenteraient les débats sur le cumul des mandats ou sur la rémunération des élus.
En chantier depuis décembre, l’Association des élus pour la démocratie doit être lancée « dans les prochains jours », nous explique son créateur. Pour l’instant, « une cinquantaine de députés ont répondu positivement » – des députés de droite pour le moment, mais Daniel Fasquelle espère bien recruter aussi à gauche.
L’exécutif réfléchit à une réforme constitutionnelle indiquant que chaque député quittant l’Assemblée soit automatiquement remplacé par son suppléant. Mais cette réforme, qui nécessite une majorité des trois cinquièmes des parlementaires, est loin d’être acquise. Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes au Palais Bourbon, a donc une autre idée, attendre les législatives de 2017: «Il faut appliquer cette loi à six mois de la présidentielle de mai 2017, soit fin 2016», explique-t-il. Les élus, qui souhaiteraient conserver leur mandat local – ils seraient d’après lui une cinquantaine —, démissionneraient de l’Assemblée. «Mais à six mois d’un scrutin, on ne remplace plus un député dont le siège est vacant», explique ce spécialiste.
"J'essaye d'attirer l'attention sur l'équilibre des pouvoirs dans notre pays" mais "s'il n'y a que ça qui peut faire avancer l'avenir de la France, alors on se sacrifiera pour l'avenir de la France, je n'en fais pas du tout un problème personnel", a-t-il déclaré
"Pour moi, ce n'est pas une affaire personnelle et demain je choisirai sans problème la ville de Lyon", a-t-il ajouté avant de défendre à nouveau le cumul. "Si vous n'avez pas de présidents d'exécutif au Sénat à quoi sert le Sénat, si vous n'avez pas les dirigeants de régions, de conseils généraux, d'agglomérations, ça va être moins représentatif", a-t-il lancé.
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