Politiquemania

La base de données de la vie politique française

Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Forum général sur l'actualité politique du moment. Discutez ici de l'action de la Présidence, des décisions gouvernementales, des projets ou propositions de lois ainsi que de toutes les démarches de l'opposition.

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede ploumploum » Sam 27 Aoû 2011 22:28

Je ne suis pas contre une réduction des dépenses publiques mais il faut cibler les bonnes.
L'Etat ne pourrait -il pas à son compte la dette des collectivités (une "paille" de 100 et quelques milliards) ? En obligeant les collectivités à gérer sereinement, on en finirait avec des investissements plus ou moins gargantuesques financées par de l'emprunt. Il y aurait ainsi réduction du besoin de financement, donc réduction de la dette sur le long terme. (et réduction du secteur budgétaire consacré aux collectivités territoriales : la PLF prévoyait 58 Mds d'euros de dépenses)
ploumploum
 
Messages: 17182
Inscription: Ven 11 Mar 2011 18:24
Localisation: Séquano-Dionysien

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede vudeloin » Sam 27 Aoû 2011 23:49

Le besoin de financement des collectivités locales c'est 5,8 milliards d'euros en 2009...
Cela fait 3 dixièmes de point de PIB, autant dire quasiment rien...
Et donc ce n'est pas là qu'on va faire la différence.
Pour réduire ies déficits, la solution par excellence c'est l'accroissement des recettes fiscales et notamment le débroussaillage des niches fiscales et sociales, comme des autres mesures dites de ' modalités particulières de calcul de l'impôt '.
Inventer un impôt sur les sociétés d'un taux affiché de 33,33 %, amputé de 70 % de son rendement par toutes les mesures de correction existantes, faut être en France pour faire ce truc !
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede ploumploum » Mar 30 Aoû 2011 21:32

En fait je parlais des dotations de l'Etat. Je pense qu'on peut les réduire. (des recettes cela se trouve avec la TVA mais là c'est l'autre sujet....)

Étant donné que l'UMP met la pression sur Sarkozy, celui-ci pourrait prendre le PS en défaut (sans jeu de mot ;) )
L'UMP pourrait sortir l'argument de "socialistes = dépensiers" mais comme le disait Roland Cayrol dans C'est dans l'air (lundi 29 août), les socialistes appliquent déjà la règle, vu qu'ils contrôlent la plupart des collectivités.

Je pense qu'une convocation du Congrès aurait été suffisante. La menace d'un référendum (voire d'une dissolution de l'Assemblée, à la De Gaulle) pourrait inciter les députés à réfléchir sur leur vote.
ploumploum
 
Messages: 17182
Inscription: Ven 11 Mar 2011 18:24
Localisation: Séquano-Dionysien

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede vudeloin » Sam 3 Sep 2011 11:07

Les dotations de l'Etat ?
Elles ont déjà été réduites, vu qu'elles sont, grâce à des technocrates de la finance comme Jean Arthuis, placées dans une " enveloppe normée " dont l'évolution est sérieusement encadrée.
A tel point que cela fait quelques années que la dotation de compensation taxe professionnelle, destinée à compenser les pertes de recettes fiscales liées à l'allégement transitoire de 16 % des bases de TP de 1986, sert de variable d'ajustement de l'enveloppe.
D'ailleurs, faudrait se demander, des fois, ppurquoi la progression plus que limitée de l'enveloppe des dotations et concours de l'Etat va de pair avec la croissance des déficits publics...
Et pour mémoire, la dotation globale de fonctionnement (DGF) a été gelée cette année et je crois qu'il en sera de même en 2012 !

PS accessoiremment, comme tant d'autres, Cayrol confond obligation d'équilibre des comptes des collectivités locales ( c'est dans la loi et le code général des collectivités territoriales ) et règle d'or...
Mais cela fait partie de l'enfumage idéologique en cours avec toute cette affaire : prétendre qu'est nouveau ce qui est déjà ancien ( je pense même que c'était dans la loi de 1884 sur les communes ), alors que la règle d'or est une pure invention de financiers monétaristes qui croient que la création monétaire est à la base de l'inflation et du désordre économique !
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede ploumploum » Sam 3 Sep 2011 12:58

Merci de ces précisions Vudeloin. Je suis encore un peu jeune (j'ai eu 18 ans le 20 mars !) pour comprendre tout les mécanismes mais petit à petit....

En fait ce qui me gêne c'est l'obligation "d'équilibre" pour les collectivités territoriales. Parce que dire que l'équilibre budgétaire se fait grâce à de l'emprunt....c'est quand même "tordu" comme moyen. Je pense qu'il faudrait réduire la possibilité d'emprunt.

Sinon la DGF sera gelée pour 2012 et 2013, il me semble.
ploumploum
 
Messages: 17182
Inscription: Ven 11 Mar 2011 18:24
Localisation: Séquano-Dionysien

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede vudeloin » Sam 3 Sep 2011 20:10

Oui, pour le gel de la DGF, mais je te rappelle tout de même que les élections de 2012 peuvent remettre en cause la loi de programmation des finances publiques votée sous la présente législature.
Quant aux collectivités locales, elles ne sont en " besoin de financement ' qu'au titre de l'investissement, même si leur dette a, en termes de capital, plus vite progressé que son amortissement.
Le " besoin de financement ' de 5,8 milliards d'euros, ce n'est que la différence entre le stock des emprunts souscrits au terme de l'année précédente et le stock souscrit au terme de l'année en cours.
Ensuite, toutes les collectivités ( on l'espère pour elles ! ) présentent un excédent de fonctionnement, dont elles font naturellement leur autofinancement.
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede vudeloin » Lun 5 Sep 2011 17:20

A ce stade de la réflexion, il me semble bienvenu de poser la question de l’endettement d’une manière qui n’est pas vraiment envisagée ces temps derniers et qui, pour le coup, complètera ce que j’ai déjà pu écrire sur le sujet.

Nous avons déjà vu que l’endettement de la France s’était largement accru depuis 1985 au fur et à mesure du fait que nous étions entrés dans une exténuante course au « moins disant « fiscal, faisant de la réduction des impôts ( et singulièrement de ceux des entreprises ou des ménages les plus aisés ) et social, c'est-à-dire d’une mise en coupe réglée de la Sécurité Sociale, la réduction continue des recettes ayant conduit à la croissance des déficits.

Le pari macro économique sur lequel se fondait cette démarche avait deux origines : d’une part, la fameuse globalisation des échanges de marchandises et, surtout, de capitaux, en quelque sorte à l’externe et, en interne, la croyance plus ou moins établie que le potentiel de croissance de notre pays serait d’autant plus sollicité qu’on laisserait du « mou « aux investisseurs et aux acteurs économiques.

En clair, qu’à raison de la baisse de leurs impositions, les entreprises investiraient et créeraient de l’emploi et que les ménages les plus aisés feraient les « bons arbitrages «, apportant leur écot au financement de l’économie.

Le problème, c’est qu’une grande part de l’argent qui a ainsi été rendu aux uns et aux autres a été utilisé de manière assez peu productive, et pour tout dire assez nettement gaspillée, notamment dans des opérations de recapitalisation, de prises de contrôle et j’en passe.

Baisser les impôts, pourquoi pas mais privatiser en même temps une partie des banques nationalisées en 1945 ou en 1981 et des entreprises itou, c’était risquer de voir la baisse des impôts captée par les tensions spéculatives immédiatement apparues sur ces titres.

L’exemple de TF1, manifestement sous évaluée ( comment laisser penser l’espace d’un instant, que l’on ait pu évaluer la première chaîne de télévision qui, d’une certaine manière, appartenait déjà aux Français qui l’avaient financée avec la redevance ) en est un exemple.

Et, dans le même temps, la progression des titres de dette publique, et de leur présence sur les marchés favorisait également le « recyclage « des impôts d’avant en placements du jour, inversant en fait le flux financier de l’Etat vers les investisseurs.

Cette politique a vite montré ses limites : dès le début des années 90, les entreprises françaises se sont trouvées en situation d’autofinancement brut particulièrement important, disposant de ressources largement supérieures à leurs besoins et à la valeur de leurs investissements.

D’ailleurs, la logique interne des investissements est restée marquée par deux impératifs : le premier, celui du simple renouvellement de l’appareil de production et le second, bien plus redoutable, celui de la substitution du capital au travail dans le circuit de production.

L’une des raisons profondes de la déperdition d’emplois industriels dans notre pays tient dans cette double logique : celle du maintien pur et simple des capacités de production au niveau atteint à un moment donné et celle de la progression de la productivité unitaire de chaque salarié, par organisation d’un circuit de production où les machines se substituaient à l’homme de plus en plus.

Et qu’on ne s’y trompe pas, le développement de certains investissements ( informatique, Internet ) n’a, dans bien des cas, pas changé fondamentalement l’orientation qui visait concrètement à permettre, dans un contexte de réduction des contraintes fiscales et sociales, à tirer également parti de l’allégement de la part des salaires dans la valeur ajoutée, ou les « coûts de production « , selon la terminologie en vigueur.

Le développement de l’emploi déqualifié, la persistance d’un chômage massif et l’émergence de formes de travail de plus en plus précarisées sont les signes patents de l’échec du pari macro économique tenté au milieu des années 80.
Une dégradation de la qualité de l’emploi qui doit lever toute illusion sur le niveau des créations d’emplois dans le secteur dit marchand ( au demeurant, ce n’est pas lui qui a créé le plus d’emplois dans la dernière période ) et qui va a contrario du mouvement général de relèvement de qualification de la population.

Parce que, voyez vous, nous avons peut être et même sûrement 150 000 jeunes par génération qui sortent du système scolaire sans diplôme et parfois aux prises avec les pires difficultés d’insertion sociale et professionnelle, mais nous avons aussi beaucoup plus qu’avant des jeunes diplômés et qualifiés, portant l’ensemble de la population active à un niveau de formation initiale inégalée dans l’histoire du pays.

C’est aussi dans ce chômage massif de la jeunesse, quelque soit sa qualification, que réside l’échec ( ou le scandale ) des choix opérés il y a maintenant plus de vingt cinq ans.

Revenons en à l’endettement puisque, faute de voir l’argent laissé dans les mains des acteurs économiques trouver une bonne utilisation, les déficits publics n’ont cessé de croître et d’embellir, et leur contrepartie s’installer dans la dette publique, pour le moins celle de l’Etat et celle de la Sécurité Sociale.

Car, voilà, la grande affaire de la dette 2011, par rapport aux années antérieures, c’est que la dette ne trouve pas son origine dans un effort particulier d’investissement de la Nation mais dans le cumul des moins values fiscales et des pertes de recettes en découlant.

En 1914 – 18, en tout cas à la fin de la guerre, la France était endettée mais tout simplement, si l’on peut dire, parce que l’Etat avait du mener une politique expansionniste d’endettement au seul motif de financer l’effort de guerre et qu’il fallait le faire avec une économie dont une bonne partie des régions industrielles ( le Nord Est pour tout dire ) était soit sous occupation allemande, soit au cœur de la ligne de front.

Dans les années 60, l’Etat était endetté tout simplement parce qu’il fallait porter l’effort d’investissement de l’ensemble de la Nation, après avoir du digérer le coût des aventures guerrières coloniales en Indochine et en Algérie.

Jusqu’en 1972, le budget général dégageait une sorte d’excédent de fonctionnement et ce n’était que les dépenses d’équipement qui grevaient les comptes et pouvait conduire au déficit.

Et que la dette publique de l’époque nous a valu le TGV, le réseau de téléphonie fixe que nous avons, sans oublier les équipements sportifs, les autoroutes ou encore les équipements à vocation culturelle.

Et qu’on pouvait aussi, par exemple, regretter qu’une part non négligeable de l’effort d’investissement du pays soit consacrée au développement de la force de frappe nucléaire ou de l’équipement de nos armées.

Le truc, c’est qu’en 2011, après d’autres millésimes guère meilleurs, l’effort d’investissement de la Nation, tel qu’inscrit en loi de finances, est particulièrement faible, se situant autour de 12 milliards d’euros environ.

Et que, pour ces misérables 12 milliards d’euros ( toutes proportions gardées, bien entendu ), nous allons lever pour 184 milliards d’euros de titres de dette négociable et 191,1 milliards d’euros au total.

Sur ces 191,1 milliards, 48,7 milliards vont être utilisés à amortir des titres de dette de long terme venant à échéance et 46,1 milliards à amortir des titres de moyen terme ( en clair, dans le premier cas, plutôt des OAT, dans le second, plutôt des BTAn ), l’autre moitié étant consacrée à la couverture du déficit budgétaire dont nous avons donc dit qu’un peu plus de 12 milliards étaient consacrés aux investissements nouveaux.

Ce qui montre que cela fait donc belle lurette, pour ceux qui l’auraient oublié, que l’Etat émet de nouveaux titres de dette pour amortir les précédents avant toute autre considération.
Mais, hélas, pas pour investir dans ce qui pourrait constituer un levier complémentaire de développement et de création de richesses.

La Banque Centrale Européenne, dotée du pouvoir monétaire que les Etats membres de la zone euro lui ont dévolu, peut elle intervenir dans ce schéma ?

D’aucuns proposent qu’elle intervienne sur le « marché secondaire « en rachetant autant que faire se peut la dette publique des Etats membres.

A la vérité, il vaudrait mieux dans les faits qu’elle consacre plutôt ses efforts à doter les pays membres de l’euro des moyens financiers de répondre à des exigences de développement et de valorisation des potentiels économiques existants.

Je n’aurais rien contre, à dire vrai, que la BCE accorde chaque année à la France 25 ou 30 milliards d’euros non pour réduire sa dette ou la racheter, mais pour lui permettre de constituer les facteurs d’une nouvelle croissance, en favorisant tel ou tel investissement public producteur des ressources futures permettant de réduire durablement les déficits.

Nous devons, par exemple, envisager la question de la conversion énergétique de notre pays, de par l’épuisement prévisible des ressources fossiles et la péremption à venir de notre parc nucléaire.

On fait comment pour créer les conditions d’une mutation ne remettant pas en cause notre niveau de vie, nos capacités de production, permettant par exemple une utilisation économe des carburants, valorisant les modes de transport à externalité peu coûteuse ?

Si on repousse le moment de s’y mettre, au motif qu’on manque d’argent, alors quand le fera t on ?

Créer un cycle vertueux de réduction des déficits ne peut pas passer uniquement par un accroissement des impôts, fût il animé des meilleures intentions et notamment du souci de « faire payer les riches « , ou ceux et celles qui peuvent payer.

Je note d’ailleurs, pour le coup, que le débat fiscal est assez largement polarisé sur les niches fiscales, et singulièrement celles concernant l’impôt sur le revenu, alors même que les niches ne sont que la partie émergée de l’iceberg des mesures fiscales et sociales dérogatoires qui ont conduit la France ( et d’autres pays en Europe ) à la situation que nous connaissons.

Ainsi, par exemple, le régime des sociétés mères et filiales, qui coûte au bas mot 23,3 milliards d’euros au budget de l’Etat ne bénéficie qu’à 42 000 entreprises, parmi les deux millions d’entreprises de notre pays.
Et le régime d’intégration des groupes coûte au moins 18,4 milliards d’euros au budget, pour 80 000 bénéficiaires.

Et encore s’agit il là des derniers chiffrages connus, ceux de 2009, puisque le « déclassement « de ces niches fiscales en « modalités particulières d’imposition « les a fait disparaître de la liste des « niches « .

Franchement, 41,7 milliards d’euros dépensés pour permettre aux entreprises de se restructurer juridiquement, de créer des flux artificiels de TVA déductible ( une dépense de plus ! ), d’investir à l’étranger ou de délocaliser leur production, ce n’est pas un peu de trop ?

A l’autre bout de la chaîne, si l’on peut dire, vous avez les 400 euros de coût moyen des 10 % d’abattement sur le revenu des retraités ou la décote des petites cotisations d’IR qui représente 1,975 milliard d’euros mais pour 13 millions de contribuables, soit une moyenne de 152 euros annuels ( environ 1 000 francs ) de cette « douceur « fiscale…

Près de deux milliards d’euros que les plus modestes, rivés aux cours de la Bourse, doivent sans doute investir dès livraison sur les valeurs spéculatives, le franc suisse ou le lingot d’or ! 
Bref, réduire la dette, dans un premier temps, me semble t il, va devoir passer par une dépense publique nouvelle et renforcée, créatrice d’emplois.

Et l’emploi, c’est le plus sûr moyen de faire durablement réduire les déficits.
vudeloin
 
Messages: 8288
Inscription: Mer 5 Jan 2011 11:39
Avertissements: 3

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede pba » Mar 6 Sep 2011 18:39

je souscris tout à fait à l'analyse très pédagogique de Vudeloin.
Il "suffit" pour l'Etat de reveir aux taux d'imposition tels qu'ils étaient fixés précédemment, puisque le déficit s'est beaucoup accru de la baisse inconsidérée des recettes fiscale; inconsidérées du fait du manque à gagner important et de l'injustice fiscale.

Refaisons de l'impôt sur le revenu, progressif, le socle de la fiscalité pour les particuliers, en incorporant la CSG et en faisant qu'un part de la taxe d'habitation soit calculée sur les revenus !ne croyons pas ceux qui nous disent qu'un Français sur 2 ne paient pas d'impôts, slogan aimablement diffusé !!
pba
 
Messages: 1265
Inscription: Lun 8 Aoû 2011 14:26

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede Maximus » Lun 12 Sep 2011 17:54

Il y a 20 ans, nous nous engagions, dans le traité européen de Maastricht à ne pas dépasser un déficit de 3% du PIB.
Pas une seule année, nous n’avons respecté ou honoré cet engagement.
A chaque budget, le gouvernement propose un déficit initial de 3% du PIB mais avec des prévisions de croissance fantaisistes qui se révéleront, chaque fois, totalement fausses l’année suivante d’où le dépassement du déficit de 3%.
On ne tient pas compte des engagements des traités mais par contre si cela devient constitutionnel tout changerait ? Comment peut-on croire cela ?
Les économies sont nécessaires, ce n’est pas là la question ; la bonne question est posée par notre collègue ploumploum que je rejoints totalement sur ce point : où les faire ?
L’école ? Les crèches ? Les hôpitaux ? La justice ? La police ? L’armée ? Autres ?

Augmenter l’impôt sur les sociétés comme le propose vudeloin pourrait être une solution complémentaire. Il faut avoir en tête que cet impôt sur les sociétés à 33%, ce ne sont pas les entreprises du CAC 40 et les multinationales américaines ou asiatiques qui le paient (elles ont toutes des astuces pour y échapper) mais les commerçants, artisans, pme et pmi qui eux, paient plein tube.
Toutefois, il y a deux précautions à prendre pour éviter les délocalisations : harmoniser à la hausse les taux dans les pays européens et que l’Europe se protège réellement des importations à ses frontières.

Attention aux niches fiscales ! Tel que le concept est présenté, on se dit qu’il faut toutes les supprimer, mais, le plus souvent il s’agit d’incitations fiscales, on pousse le secteur privé (contre avantages fiscaux) à faire des investissements ou des dons et ainsi, l’Etat n’a plus à le faire. (exemple : les restos du cœurs, les dons effectués sont (en partie) défiscalisés)
Maximus
 
Messages: 79
Inscription: Ven 8 Juil 2011 10:25

Re: Règle d'or budgétaire : solution ou aggravation ?

Messagede ploumploum » Lun 12 Sep 2011 18:16

Maximus a écrit:Il y a 20 ans, nous nous engagions, dans le traité européen de Maastricht à ne pas dépasser un déficit de 3% du PIB.
Pas une seule année, nous n’avons respecté ou honoré cet engagement.


Souvenez-vous des années Jospin. On a même parlé de cagnotte budgétaire alors que le déficit était présent !
ploumploum
 
Messages: 17182
Inscription: Ven 11 Mar 2011 18:24
Localisation: Séquano-Dionysien

PrécédenteSuivante

Retourner vers Débats politiques du moment

Vidéos

Découvrez notre sélection de vidéos en lien avec l'actualité.

Voir toutes les vidéos

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 8 invités

cron