C'est sûr que si le gouvernement cédait là -dessus, des députés comme Lamy pourraient voter la loi (ou, pour une frange du spectre, s'abstenir au lieu de voter contre). Il pourrait rester des éléments problématiques mais l'impossibilité maintenue de déroger, à la baisse pour le salarié, à la loi commune sur fond de négociations marquées par le chantage plus ou moins implicite à l'emploi, apaiserait sérieusement les choses.
Problème: pour Valls et pour les lobbys patronaux qui, d'une façon ou d'une autre, poussent derrière, cette inversion de la hiérarchie des normes est au "coeur" du texte qu'il est déterminé à faire adopter en juillet... d'où les blocages, 49.3 et stations service à sec (y compris par chez moi alors que jusqu'à présent c'était juste pour le Nord-Ouest).
La CFDT s'est sérieusement ramollie depuis sa création, entraînant le PS vers le centre (c'est plutôt dans ce sens que ça s'est fait: en 95 le PS était contre les réformes Juppé et la CFDT, moins... depuis le PS a suivi). Elle serait à la rigueur pour une certaine cogestion accompagnée de compromission. Sur le texte en question ici, elle a réclamé et obtenu des modifications limitées (cf.
http://loitravail.lol ), avec un début de mobilisation de sa part, arrêtée (sauf exceptions locales: beaucoup de CFDT locales ou d'entreprise sont restées plus dures que la ligne Notat) une fois obtenu "satisfaction". On peut se dire "qu'est-ce que ça aurait été!" d'une part si elle avait été plus exigeante voire proche d'une unité de revendication avec CGT et CGT-FO (des modifications plus significatives ou un retrait n'auraient-ils pas été obtenus?), d'autre part si le gouvernement ne lui avait rien cédé (le blocage aurait été encore plus rapide et étendu).
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