ChristianC. a écrit:Quant à voir instauré un système "à l'irlandaise", ou même "à l'allemande", il ne faut sans doute pas en rêver : il est acquis pour nos gouvernants et pour les experts en sciences politiques que l'électeur français est beaucoup trop bête pour comprendre un mode de scrutin complexe et intelligent, et qu'il ne peut rien entendre au delà du bulletin uninominal ou à la rigueur de la liste bloquée (sauf curieusement pour les municipales dans les villages, où l'électeur conserve le droit de panacher les candidats).
Ramdams a écrit:En 2002, 2007, 2012 et 2017, il y a eu un changement de majorité (un changement interne dans le cadre des élections de 2007, les sarkozystes ayant pris la place des chiraquiens). On a donc peu de recul pour savoir ce qui se passerait en cas de réélection du président sortant car cela ne s'est encore jamais produit depuis le premier quinquennat de 2002.
Je le répète mais le système majoritaire à deux tours est à double tranchant : soit un parti remporte la mise grâce à la dynamique qui le porte à ce moment précis, soit il se fait laminer sous fond d'un front "anti". Les aficionados de LREM seront-ils plus nombreux que ceux qui voudront en découdre avec ce parti ? C'est un système électoral qui donne des résultats très aléatoires, sans réelle cohérence et qui dépend énormément de l'adversaire en duel. La proportionnelle, à l'inverse, sécurise les gains, même s'ils peuvent être moins importants, mais au moins elle évite les fronts hostiles qui peuvent être dévastateurs.
Ramdams a écrit:En 2002, 2007, 2012 et 2017, il y a eu un changement de majorité (un changement interne dans le cadre des élections de 2007, les sarkozystes ayant pris la place des chiraquiens). On a donc peu de recul pour savoir ce qui se passerait en cas de réélection du président sortant car cela ne s'est encore jamais produit depuis le premier quinquennat de 2002.
Relique a écrit:J'ajouterais, pour répondre à l'ami Corondar, que nous partons presque tous d'une hypothèse de travail tout à fait critiquable mais tout de même assez crédible d'une réélection de Macron du fait d'un duel face à Marine Le Pen.
Or nous savons aussi que le FN réalise plutôt de mauvais résultats aux législatives. En 2017 alors qu'Emmanuel Macron remportait l'élection présidentielle grâce à un duel avec le FN dans l'intégralité des circonscriptions (évidemment ) il n'y avait que 92 duels entre les candidats LREM et les candidats FN. Cela veut dire que dans 480 circonscriptions cette condition presque sine qua non pour une réélection de Macron d'après notre hypothèse de travail n'est pas remplie aux législatives et rendrait donc difficile la réélection des députés en marche faisant partie de ces 480. Si Emmanuel Macron compte sur un duel avec Le Pen pour sa réélection, les députés en marche sont beaucoup moins nombreux à pouvoir connaître le même scénario !
Quant à la question proportionnelle / majoritaire j'essaierai d'utiliser un exemple à partir des données de 2017 avec un département par exemple. Je le verserait au débat !
Corondar a écrit:
Pour rester dans le cadre de cette hypothèse de travail.
Supposons que même avec un scrutin majoritaire, la majorité présidentielle n'arrive pas à empocher une majorité au parlement, à cause de ces remontada de second tour, même en y adjoignant les députés Modem, ou UDI-Agir. Le groupe LREM serait tout de même le plus nombreux de l'assemblée, il n'y aurait pas de majorité alternative de gauche ou de droite.
Avec un scrutin à la proportionnelle on en arriverait très certainement à l'exacte même scénario : un groupe LREM bien fourni mais non majoritaire seul.
Encore une fois, j'ai du mal à voir où serait la plus valu pour Macron entre un scrutin majoritaire et un scrutin proportionnel (ou semi proportionnel) ?
Corondar a écrit:Encore une fois, j'ai du mal à voir où serait la plus valu pour Macron entre un scrutin majoritaire et un scrutin proportionnel (ou semi proportionnel) ?
Relique a écrit:Mais en même temps, le scrutin proportionnel serait bien plus destructeur sur sa principale opposition (LR) que sur en marche. Dans les départements que j'ai fait jusqu'à présent, en marche reste stable avec la proportionnelle par rapport au majoritaire, et c'est la droite (et l'udi) qui perd beaucoup au FN. Il y aurait aussi rééquilibrage à gauche vers les insoumis.
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