metre3 a écrit:Bonsoir
Même si elle va au bout, ce dont je doute, la reforme constitutionnelle ne sera pas, à mes yeux, aboutie :
Le nombre de parlementaires est relativement accessoire, ce qui est important c'est le pouvoir de contrôle du parlement sur l'exécutif et l'administration d'une part et d'autre part la représentation des citoyens et des territoires.
Ce qui conduit à une AN majoritairement élue au scrutin proportionnel (représentant les citoyens) et un sénat élu au scrutin direct sur des listes d'élus représentant les différentes collectivités territoriales (ce qui implique aussi d'organiser rationellement le millefeuille territorial).
metre3 a écrit:Bonsoir
D'accord avec l'idée d'une proportionnelle à prime, mais 25 % des sièges devrait suffire. Si une liste ne rassemble pas 25 % des électeurs sur son nom, mérite-t-elle d'avoir une majorité absolue ?
Pour la réduction du nombre de parlementaire, il suffit de tenir compte de l'abstention et des votes blancs, le nombre d'élus va diminuer drastiquement.
Ce qui est bien normal, jusque-là ... mais la limitation des réélections vise aussi à limiter les effets clientélistes. Par ailleurs, pour représenter une idée, nul besoin d'avoir la même personne ad vitam aerernam. Se pose tout de même la question de savoir pour quoi on vote: des partis, des idées, des personnalités, des défenseurs d'intérêts? Topus les électeurs n'ont pas la même réponse là -dessus (et n'assument pas forcément leur vraie réponse, en plus)danielfr40 a écrit:je trouve que nos élus font trop de clientélisme, ce qui est normal puisque leur réelection dépend de leurs votants
ce qui les amène à privilégier l'avis des habitants de leur circonscription à l'intérêt général.
C'est la conception de la Ve République mais ce n'est pas si évident. Si l'idée du peuple est claire et bien fixée, pas de souci. Mais sinon, cela revient à obtenir la stabilité au prix d'une mauvaise représentativité: soit dès le départ en écrasant les minorités politiques exprimées, soit au fil du temps en ayant des députés représentant des électeurs qui ont changé d'avis.il faut bien choisir une ligne cohérente et sur la durée d'un mandat
Relique a écrit:Cette réflexion sur le clientélisme des députés élus au suffrage majoritaire me semble manquer d'éléments factuels :
- combien de fois un député devie-t-il de la ligne de son groupe politique ?
- lesquelles de ces occurrences peuvent être attribuées à une spécificité locale de sa circonscription ?
- En quoi est-ce du clientélisme ? (Associations faisant la campagne du député, donnant de l'argent à sa campagne... ?)
cevenol30 a écrit:Sur le glyphosate notamment, c'est justement en sens inverse: le poids local de l'agriculture productiviste et des secteurs économiques autour (usines ou vendeurs de pesticides,...) mène des députés à voter en faveur des souhaits de ce (sous-)secteur. Et justement, on est dans un cas où une des options est relayée à grande échelle et l'autre à échelle locale. Sur le vote en question, ce sont les intérêts particuliers locaux qui l'ont emporté.
Dans ce cas particulier (et pas seulement), on peut aussi questionner la façon dont une partie majoritaire d'un secteur défend ses intérêts et si cette vision correspond à l'intérêt général: selon les études, si le glyphosate est dangereux c'est surtout... pour les exploitants et salariés agricoles. Ceci dit, défendre ceux qui travaillent dans tel secteur en faisant le contraire de ce qu'ils demandent officiellement, ça a ses limites aussi...
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