Redécoupage des circonscriptions électorales

[HORATIO]

@ vudeloin
Les élections législatives de 1993 ont atteint un sommet dans l’injustice électorale.
En plus, c’était complètement aberrant : la droite disposait de tellement de députés qu’elle ne savait plus quoi en faire ; les propositions faites pendant la campagne électorale et avant furent, comme d’habitude, oubliées.

Quant au découpage de 1986, il désavantageait certes la gauche à l'époque, mais des études ont été faites pour montrer qu'il désavantage la droite à l'heure actuelle. En effet, les évolutions démographiques par circonscription se sont avérées plutôt favorables à la gauche.

C’est l’explication la plus plausible que j’ai entendu quant à la motivation réelle initiale du redécoupage législatif.
Une réforme juste ou équitable de la part du gouvernement aurait été une grande première depuis 9 ans.

On peut toutefois se féliciter qu’aucun homme, aucune femme n’ait encore posé le pied sur la planète Mars ; l’UMP y aurait déjà découpé des circonscriptions législatives.

[vudeloin]

Je ne sais pas si les petits hommes vertes de la planète Rouge voteraient forcément pour les bleus mais le fait est que le découpage électoral est bel et bien, quand il va de pair avec le scrutin uninominal majoritaire à deux tours, une belle arnaque.
Jaurès parlait de scrutin de voleurs en parlant du scrutin d'arrondissement dont nous avons vu, notamment dans les articles consacrés à l'histoire électorale de la France, qu'il ne sollicitait pas le même volume de voix pour qu'un candidat soit élu.
Notons tout de même pour information et rappel qu'en 1973, avec une influence de 21,4 % des voix, le PCF eut 73 élus tandis que le PS et ses alliés de l'UGSD, avec 21,2 %, en eurent 102 et que 24 % suffirent à l'UDR pour en obtenir 183...
La configuration des alliances, mais plus sûrement le découpage électoral suffisaient largement au bonheur de la droite parlementaire pour asseoir sa majorité !
L'exemple de Champagne Ardennes, que nous avons traité dans les pages " Histoire ", montre qu'on savait, à l'époque, découper de telle sorte que les foyers éventuels de votes de gauche puissent être éteints par l'adjonction opportune de cantons ruraux plus modérés.