de cevenol30 » Mer 10 Juin 2015 16:29
Le compromis passe vite pour de la compromission et les "coalitions de projets" pour l'application d'un projet pour lequel personne n'a voté... Bon, dans une certaine mesure, on a connu ça de 88 à 93: un coup le projet PS est voté avec l'appoint PCF, un coup avec celui des centristes. Et c'est sûr que voir EELV lâcher le gouvernement sans pour autant qu'il tombe, il y a un truc qui ne va pas: la majorité actuelle ne correspond pas exactement à celle qui est sortie des urnes.
Pour revenir à ma proposition vu que je sens qu'il faut détailler:
a) on garde le même nombre de circonscriptions
b) on fait des groupes de circonscriptions sur lesquels on appliquera la proportionnelle (typiquement 20 circonscriptions soit de 2 à 6 départements)
c) les candidatures indiquent à quels autres candidats (dans les autres circonscriptions du groupe) le candidat local est apparenté. On vote pour des personnes et non des formations politiques, les noms de tous ceux qu'on est susceptible d'élire doivent être sur le bulletin (perso ça m'irait mieux qu'on puisse mettre juste Untel- Parti Trucmuchiste et que ça compte nationalement pour la dose proportionnelle dudit parti mais bon...). A ce stade, on peut placer une obligation de parité. Le plus simple est d'avoir des groupes de candidats se soutenant mutuellement (une liste sans ordre en quelque sorte) mais ce n'est peut-être pas obligé. Pour laisser de la place aux particularités locales, les quasi-listes peuvent être incomplètes, ça ferait juste qu'elles auraient zéro voix sur les circonscriptions où elles ne sont pas, ça pénalise déjà assez. Pour tenir compte des alliances à géométrie variable, on pourrait admettre pour les candidatures d'union un choix d'apparentement (le candidat des partis A et B laissant le choix de l'apparentement aux A ou aux B sachant que pour certaines autres circonscriptions où a lieu la même alliance, ça revient au même)
d) 1er tour: côté majoritaire, se joue classiquement la qualification pour le second tour. Côté proportionnel, on note pour chaque candidat son nombre de voix + le total des voix des candidats d'autres circonscriptions qui se sont déclarés apparentés à lui. En cas de quasi-liste tous les membres sont avec le même total. Si on veut, c'est là qu'on peut éliminer ceux qui font moins de 5% du total des exprimés.
e) 2e tour: côté majoritaire, on a des candidats localement en tête (pas encore des vainqueurs) avec un score (% des exprimés ou exprimés+blancs). Ce qui donne un ordre des circonscriptions de celle qui donne la majorité de second tour la plus étroite (et ne tient donc pas tant que ça à son "mis en tête") à celle qui donne la plus large.
côté proportionnel, on a des ratios (nombre de voix agrégées du premier tour)/(nombre de candidats en tête du second tour qu'on compte parmi le candidat et ses apparentés + 1).
Le plus mal "mis en tête au second tour" cède sa place à celui des candidats de sa circonscription ayant le meilleur ratio proportionnel. Quand le remplacement laisse le même en place, ce qui devrait arriver souvent en cas de situation serrée, on passe aux circonscriptions suivantes. Et ainsi de suite en repartant de la première non remplacée sur un nombre de sièges correspondant à la "dose" prévue.
Ex. 1) avec 2 partis, 20 circos à 36.000 exprimés, score parti A allant de 19.990 voix à 20.010 et parti B allant inversement de 16.010 à 15.990. Au scrutin majoritaire, grand chelem des A avec 55,6% des voix. Mais sur leur plus mauvaise, on applique: A dispose d'un ratio de (20.000*20)/(20+1)=19048 pour A et (16.000*20)/1=320.000 pour B => on renverse, B est élu. Suivante: (20.000*20)/(19+1)=20.000 pour A et (16.000*20)/(1+1)=160.000 pour B => là aussi on renverse, B élu. Si la "dose de proportionnelle" est de 10% soit 2 circonscriptions sur 20 on arrête là : 18 élus A et 2 B. Sans limite de "dose", on renverse (réellement) 8 résultats et c'est une proportionnelle intégrale ou quasiment.
Ex. 2) 20 circos à 100.000 voix, les partis A et B font 47.000 chacun au premier tour et un petit parti C fait 6.000. Au second tour, A dépasse B en ayant plus d'élus et là où B passe c'est serré (i.e. les circonscriptions où B est en tête sont les premières basculables). Si B a 9, 8 ou 7 "en tête", C (ratio à 120.000) lui en prend un à la première bascule, B en récupère un autre sur A à la seconde bascule et si on n'arrête pas, on arrive à 9 sièges pour A, 10 pour B et un pour C (les électeurs de C qui se sont plutôt reportés sur A sont représentés directement, si on veut le tourner positivement). Si B n'en a que 6 ou moins, c'est la plus faible de A qui passe à B et si on poursuit on retombe finalement sur le cas précédent.
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cevenol30 le Jeu 11 Juin 2015 00:00, édité 1 fois.