de Oskial » Dim 27 Nov 2011 10:53
J'ajoute qu'accorder le droit de vote des étrangers aux élections locales, c'est à dire pour l'essentiel aux municipales, traduit le fait que dans un quartier ou un village, ce qui fait communauté n'est pas la nationalité, ce sont les préoccupations quotidiennes, de la sécurité des enfants à la sortie de l'école jusqu'à la qualité (voir à l'existence) du commerce, de la propreté des rues jusqu'au nombre de places en crèche ou audéveloppement d'installations sportives...
Dans tous ces débats (et parfois combats), aucune question de souveraineté (c'est cet élément qui est déterminant pour les droits des nationaux). Mon voisin peut avoir élu Ahmadinedjab ou Chavez (encore que l'immigration iranienne ou vénézuélienne ne soit pas franchement massive), il n'en a pas pour autant élu Sarkozy et ne choisira pas le prochain président. Mais, dans la plupart des cas, me semble-t-il, il n'aura pas élu son maire dans son pays d'origine, non qu'il n'en ait pas droit (je pense que les règles sont variables d'un pays à l'autre) mais parce qu'il n'en voit pas l'intérêt... J'ajoute que je connais des nationaux italiens (voire des binationaux) qui votent aux municipales dans les deux pays... Où est l'égalité ?
Pourquoi celui qui vit les mêmes choses que moi, dont les enfants fréquentent le même établissement scolaire que le mien, la même crèche (ou connait la même galère pour faire garder son jeune enfant), utilise les mêmes infrastructures, fréquente les mêmes commerces (ou aimerait les fréquenter quand ils n'existent pas ou plus) ne pourrait se prononcer comme moi sur les grands enjeux locaux en élisant les futurs décisionnaires.
Peut-être n'est-ce pas une réalité dans votre village ou votre quartier, Kerxizor, mais dans le mien, je ne saurais vous dire si mes congénères parents d'élèves sont français ou pas, si les membres de mon conseil syndical sont européens ou on. Ce que je sais, c'est que notre quotidien est le même, ce qui les rend légitimes à choisir comme moi le maire de notre commune...
Je n'y vois là aucun communutarisme mais au contraire, l'affirmation d'une communauté unique faite de droits et de devoirs communs.