Démantèlement du réseau ferroviaire

[SALVAT]

pour le fret, il ne faut pas confondre "ferroutage" - la SNCF n'exploite que deux lignes sous cette forme, dont l'une sur une section assez réduite - et "transport combiné" qui constitue la généralité (remorques sans le tracteur routier).

tu évoques le wagon isolé abandonné par la SNCF et qu'elle peut récupérer sous la forme de trains complets grâce aux privés (Europorte majoritaire notamment sur les emprises portuaires) ou à ses filiales (type VFLI) fonctionnant sous un régime statutaire différent de celui de la maison-mère...le travail des privés peuvent, pour le même convoi, être indispensables à son existence tant à son point "origine" qu'à son point "destination".
Dans la majeure partie des cas, le privé qui a participé au regroupement et dispose d'une licence nationale, prend en charge le convoi devenu "complet". Même VFLI déborde du simple regroupement (j'ai à l'esprit le transport de produits chimiques, en wagons isolés relevant de plusieurs établissements entre les PO et le secteur de Berre).

Pour les voyageurs, la ligne rayonnant autour de Guingamp et qui fonctionne avec la CFTA (affermage SNCF), elle est unique en son genre..
...Eurostar (Paris-Londres) bénéficie des arrêts autorisés à Lille mais elle compte parmi ses actionnaires...SNCF
...la société THALYS (dont SNCF est actionnaire) ne dessert pas de gare française à partir de la gare du Nord jusqu'à Bruxelles...
...Thello (sur le Marseille-Milan) desservant les grandes villes françaises de la côte entre Marseille et la frontière suite à un accord avec la région PACA, avec assentiment de l'Europe dans le cadre d'un programme de promotion des LGV,
...et encore Thello sur le Paris-Milan où l'arrêt à Dijon ne peut s'exercer que par la montée dans le train à Dijon (descente interdite dans ce sens-là au contraire du mouvement inverse)
...enfin le TALGO (Trenhôtel) obéit à ces mêmes règles à destination de l'Espagne notamment à Lyon et Marseille.

Janvier 2020 : ce sera un autre monde pour les opérateurs voyageurs

Espérant n'avoir rien oublié.
Bertrand SALVAT

[metre3]

Philippe,
j'en suis arrivé à ta conclusion : quand la SNCF se désintéresse d'un trafic, il n'y a aucune scrupule à faire appel au privé.
parfois, il sauve des services quitte à ce que la SNCF réponde ultérieurement à l'appel d'offre qu'elle avait décliné précédemment ou pour lequel elle avait échoué suite à sa manie de surcoter (20 à 25%) sa proposition : revenue à des bases plus raisonnables, il lui est arrivé de retrouver des trafics abandonnés.(ex. approvisionnement du dépôt de Total de Clermont-Cournon)
Il lui est arrivé de "consentir un gros sacrifice" se sachant menacée par un privé et du coup de garder une desserte : ex. Société des Eaux du Mont Dore face à ECR : en fait de "sacrifice"...elle gagne de l'argent quand même !

Le sabotage du fret ne date pas d'aujourd'hui et il est une dénommée BORNE qui y a opéré à travers les plans VERON....
La dernière réforme (BORNE) vise à supprimer des bureaux...et des postes superfétatoires de "cadres" qui ne servent pas à grand chose : c'est également à la DGCS qu'il faudra tailler dans les effectifs : de "grosses économies" à réaliser !

Bertrand SALVAT

DGCS ? Direction Générale de la Circulation et S ?

Si l'administration et la SNCF n'impose pas trop de normes abracadantansques, il pourrait y avoir des PME ferroviaires qui prendrait en charge dans une logique territoriale des "petites" lignes, en assurant qqs dessertes régulières pour les passagers, la messagerie et pourquoi pas du fret si cela est cohérent. Mais pour arriver à cela, il va falloir renchérir sérieusement le coût de la T.km routière (et je vois d'ici les protestations)