pmf a écrit:La question n'est pas de savoir ce que nous préférons les uns ou les autres, mais quel est l'intérêt fondamental du Pays.
Je suis, pour ma part, intellectuellement attiré par la Proportionnelle, mais, si je raisonne en fonction de l'intérêt du Pays, je conclus au maintien du scrutin majoritaire et en 2021, plus que jamais, car l'éclatement du paysage politique n'a jamais été aussi criant.
Cher Pmf, j'aurais sans mauvais jeu de mot tendance à faire ce qu'on appelle communément "une parole de normand " ...
mais, pour ma part, je pense que l'inérêt fondamental du pays et les préférences de la majorité des Français se rejoignent, me semble-t-il .Certains, je vois que ce n'est pas votre cas, arguent encore de l'exemple de la 4ème république, comme si ses difficultés ne tenaient pas à bien d'autres facteurs .
Avoir une juste représentation des électeurs est un objectif fondamental : le scrutin majoritaire tel qu'il est pratiqué déforme cette représentation d'une manière patente.
-le découpage des circos (on pourrait dire de même des cantons selon le découpage ancien, et même en partie actuel)sans être entaché de "gerrymanderinng "agravé est tout de même une tache, voire une tare inhérente au scrutin législatif actuel .
Ramdams a écrit:Quel est votre avis sur la pratique du gerrymandering ? Qui est certes moins prégnante en France qu'elle ne l'est aux États-Unis, mais qui est inhérente au scrutin majoritaire et qui conduit à des absurdités comme dessiner des circonscriptions des grandes villes en fonction des rues, selon des critères arbitraires.
Les ciseaux du ministre de l'intérieur Pasqua ont joué en leur temps un rôle dévastateur, jusque y compris (à tout seigneur ...)dans son département du 92 dont je sais les ravages, y habitant depuis un certain temps : des circos habilement composé allant jusqu'à favoriser, en plus de ses amis, certains de ses opposants (le PCF )
-les conditions d'accession au 2ème tour se sont agravées en passant de 10% des inscrits à 12.5%, ce qui a donné la qualification à 25.66% des votants en moyenne, vue la participation moyenne de 48.71 % .
-le second tour ne permet pas une représentation équitable : le % d'abstension a grandi de 51.3 à 57.4 % entre les 2 tours de 2017 avec, de plus , des bulletins blancs et nuls grimpant de 515 000 à 1990 000, soit de 2.2% à 9.9% des exprimés
Un opposant de Neuilly sur-Seine et un opposant de Saint-Denis (93) se trouve, pour des raisons opposées, non motivées à déposer leur bulletin dans l'urne
-l'intérêt général est-il d'élire un président de la république, avec aussi un mode de qualification discutable (pourquoi ne pas permettre un 3ème candidat ayant eu, par exemple 12.5% des inscrits ??), puis de se servir de ce "marche-pied "pour élire une assemblée forcément "godillot " ???? Nos députés sont :des députés de la nation avant d'être des "assistantes sociales "de leur circo, des représentants du peuple et non des obligés du président fraichement élu
-notre systéme est apparemment stable, il est, en réalité, figé et unique en Europe ....
C'est pourquoi, au minimum une forte dose de proportionnel serait utile, dans un scrutin si possible déconnecté du scrutin présidentiel : je sais qu'il n'est jamais le moment, dit-on, de faire évoluer le système institutionnel, mais, pourtant, je pense que celà n'a jamais été autant aussi nécessaire .