BernardD a écrit:Il me semble l'on comprend mieux les décalages de la propagation de l'épidémie en Europe et les différences de létalité en raisonnant non pas sur le nombre de cas (car les stratégies de testing sont différentes) mais sur le nombre de morts; ainsi en mettant le T0 à 10 décès (pour éviter les alèa des faibles nombres), on observe, en ordre de grandeur:
- Italie - T0 vers le 25 février - lockout décidé du 8 au 10 mars soit à T0 + 14
- Espagne - T0 vers le 6 mars - lockout décidé le 14 mars soit à T0 + 8
- France - T0 vers le 6 mars - lockout décidé du 12 au 16 mars soit à T0 + 8
- Allemagne - T0 vers le 14 mars - lockout décidé le 14 mars soit à T0 + 0
- UK - T0 vers le 12 mars - lockout en train de se mettre en place
Cette différence des dates de démarrage pourrait expliquer, pour une bonne partie, la forte différence de létalité entre France et Allemagne (un facteur 10).
Et les différences dans les dates du lockout par rapport aux dates de démarrage POURRAIENT conduire à ce que , en fin de cette première phase d'épidémie,les bilans en nombre de décès en France et en Espagne soient, EN ORDRE DE GRANDEUR, relativement proches,4 fois plus faibles que le bilan italien et environ 4 fois plus élevé que le bilan allemand.
Alambic a écrit: Dans mes cercles d'amis personnels, nous sommes au moins 5 à avoir suivi le timing suivant par rapport à la crise : inquiétude à partir de la semaine du 2/3, très vive préoccupation et discussion à propos de la nécessité d'un confinement généralisé rapide à partir du week-end du 7-8/3. Et je ne compte pas tous les gens avec qui je suis en relation sur Twitter qui tenaient le même discours. Il y a un profil commun aux gens qui tenaient ce discours à ce moment là : actifs relativement jeunes avec une formation scientifique (non médicale, la plupart du temps) et informés. D'ailleurs je précise non médicale parce que j'ai lu et vu beaucoup de médecins (bien que pas tous) minimiser la situation de manière dramatique pendant très longtemps. Donc, si nous étions en mesure de comprendre les dynamiques et de faire des calculs sur un coin de table dont les conclusions étaient d'une clarté limpide dès la semaine du 2/3, il est incompréhensible que le fameux comité scientifique n'ait été constitué que le 11/03. Je précise par ailleurs que sa mise en place anticipée aurait permis aux autorités de prendre conscience plus tôt de la pleine mesure du problème et de pouvoir accompagner plus graduellement le basculement de l'opinion publique vers la prise en conscience de l'impérieuse nécessité de la distanciation. Ceci aurait permis d'obtenir une atténuation forte de l'épidémie par auto-discipline plutôt que d'avoir à prendre des mesures drastiques (nécessaires désormais à ce stade) mais extrêmement coûteuses. Il y a là pour moi une faute à nouveau.
SALVAT a écrit:Le Président LARCHER a été "consulté" en sa qualité de Président du Sénat
Il y a donc répondu et donné son avis qui n'avait rien d'impératif pour le président de la république.
C'était au Président qu'il revenait de décider en dernier ressort.
La responsabilité du maintien du scrutin lui revient entièrement puisqu'il a consulté d'autres personnalités politiques et les spécialistes en matière médicale : il devait en faire la synthèse et mesurer les conséquences de sa décision (engager un processus électoral qui comporte 2 tours de scrutin éventuels dans un certain nombre de communes).
BernardD a écrit:Cette différence des dates de démarrage pourrait expliquer, pour une bonne partie, la forte différence de létalité entre France et Allemagne (un facteur 10).
Et les différences dans les dates du lockout par rapport aux dates de démarrage POURRAIENT conduire à ce que , en fin de cette première phase d'épidémie,les bilans en nombre de décès en France et en Espagne soient, EN ORDRE DE GRANDEUR, relativement proches,4 fois plus faibles que le bilan italien et environ 4 fois plus élevé que le bilan allemand.
pop03 a écrit:Il ne faut pas généraliser les déclarations des médecins et distinguer ceux de terrain de ceux des plateaux de TV
Alambic a écrit:SALVAT a écrit:Le Président LARCHER a été "consulté" en sa qualité de Président du Sénat
Il y a donc répondu et donné son avis qui n'avait rien d'impératif pour le président de la république.
C'était au Président qu'il revenait de décider en dernier ressort.
La responsabilité du maintien du scrutin lui revient entièrement puisqu'il a consulté d'autres personnalités politiques et les spécialistes en matière médicale : il devait en faire la synthèse et mesurer les conséquences de sa décision (engager un processus électoral qui comporte 2 tours de scrutin éventuels dans un certain nombre de communes).
Il ne fait pas de doute qu'ultimement, la responsabilité de la prise de décision relève de Macron. Cela dit, ça n'exonère pas Larcher de toute responsabilité : j'ignore dans quelles conditions il a été consulté, quelles informations lui ont été communiquées (ou non) et sa responsabilité personnelle dépend indéniablement de ces éléments mais il demeure que bloquer une décision majeure dans un contexte de crise sanitaire majeure (ce caractère étant déjà connu à la date en question) est tout sauf anodin.
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