de SALVAT » Mer 9 Déc 2015 23:00
Pour Charles SPINASSE, la chose est simple
Il fut ministre de Léon BLUM, certes, mais, comme une bonne partie des socialistes, applaudissant le maréchal en 1940 puis fervent pétainiste et même au-delà .
Exclu de la politique locale après guerre, la SFIO ne voulant plus entendre parler de lui et honni par le PCF qui estimait qu'il s'en était trop bien tiré en 1945, il n'a retrouvé ses mandats de conseiller général d'Egletons qu'en 1961 et de maire qu'en 1965...
Sa candidature comme "socialiste indépendant aux législatives de 1958 n'avait pas prospéré.....(5344 voix sur 36000 exprimées)
Voulant rentrer dans le jeu, à qui se raccrocher, sinon à un nouveau venu qu'il "conseillera".
Jacques Chirac s'inspirera de ce qu'avait fait Charles SPINASSE pour sa ville d'Egletons (Ecole du Bâtiment aujourd'hui Eco;le Supérieure d'où sortent nombre d'ingénieurs...): le film les retrace et puis il y eu le grand projet de l'autoroute dite "des Présidents"
Bordeaux-(Chaban), Périgueux (Guéna) Brive (Charbonnel) Clermont ( détournée et allongée pour éviter de gêner le repos de l'hôte de Chanonat allergique au bruit qu'aurait généré l'ouvrage)- Lyon (Barre).
J'ai cité Jean Charbonnel : un appui de premier ordre dans l'installation de son "compagnon" en Haute Correze...
Enfin, il faut imaginer - mais c'est difficile pour les jeunes générations actuelles - la haine que se vouaient socialistes et communistes.
Le PCF toujours arrivé en tête au 1er tour se voyait battu au second par le socialiste pour lequel tous les autres candidats s'étaient désistés.(élections de 1958 et de 1962)
Le retrait de François VAR SFIO était leur chance en 1967: or, d'un tour sur l'autre, les voix de gauche se sont dégonflées de 2000 voix et le candidat CHIRAC, sans réserve de voix au premier tour, en a gagné miraculeusement 3200....
Victoire fragile de 600 voix... député puis aussitôt Secrétaire d'Etat, le nouvel élu s'est mis au travail...et survinrent les évenements de 1968 et la dissolution = réélection brillante dès le premier tour et consolidation de l'implantation...
Sur Tulle, qui connut un maire CNIP soutenu par la SFIO contre les communistes ( comme GAUDIN+DEFERRE à Marseille à la même époque) , l'alliance dite de "troisième force" n'a pas tenu suite aux accords électoraux au-delà de 1962 et si la SFIO en bénéficia en 1967 et 1968 elle échouera, devenue PS, face à un PCF qui profita de l'effacement de la haute figure qu'était Jean MONTALAT.
Dès lors, c'était comme à Brive , "nous ou les communistes" comme l'on disait dans les milieux gaullistes, avec des alternances, jusqu'à l'arrivée en 1988 d'un nouveau venu, François Hollande qui, à 190 voix près, supplanta le député sortant PCF. Un sursaut gaulliste en 1993 n'ouvrit qu'une brève parenthèse, le PS s'imposant désormais face à un PCF déclinant de façon inexorable.
Je ne vais pas allonger...mais à disposition...et avec émotion.... me rappelant le temps des hivers neigeux d'USSEL où mon père a enseigné toute une génération notamment un certain Henri BELCOURT au Collège municipal (de la 6eme à la Terminale) réfugié dans un château (le château du Teil, en dehors de la ville) puisque l'établissement scolaire avait été incendié par les Allemands et que sa reconstruction s'étala sur une bonne dizaine d'années.
Bertrand SALVAT
PS : j'ai évoqué déjà , lors de rubriques concernant les élections en CORREZE, l'histoire politique de ce département. Ici j'ai "creusé" ce qui n'y avait été qu'effleuré.
Ayant fréquenté Jean CHARBONNEL, qui m'avait "affranchi" sur certains points de sa "collaboration" suivie d'une forte ndéception avec Jacques CHIRAC, j'étais intervenu sur ce forum lors de son décès qui suivait, de peu, une autre rubrique (les municipales de 2014) où je m'étais étonné de son ralliement à la liste SarKozyste de Brive....mais ceci expliquait cela