de vudeloin » Dim 25 Mar 2012 15:05
Ce qu'il y a parfois de problématique avec les gens qui ne veulent pas voir les évidences, c'est qu'il faut les rappeler...
Oui ou non, notre pays compte t il 4,25 millions de sans emploi à temps complet (ce sont les fameux chômeurs de catégorie A plus ceux des DOM TOM pour commencer, et l'on ajoute à tout cela les nombreux, très nombreux, trop nombreux chômeurs à temps partiel ou à temps complet ne recherchant qu'un emploi à temps partiel qu'ils (et plutôt elles d'ailleurs) ne trouvent pas) ?
Oui ou non la dette publique, notamment sous les effets de la politique constamment menée depuis des années visant à réduire les impôts des ménages les plus aisés et les entreprises, a t elle augmenté de 500 milliards d'euros depuis 2007 ?
Oui ou non la progression de notre PIB, sur la moyenne des cinq dernières années, est elle de 0,5 % par an ?
C'est à dire à un niveau qui ne permet aucunement, malgré les départs en retraite d'une bonne partie des enfants du baby boom de l'après Seconde Guerre Mondiale, de réduire le nombre des chômeurs, vu que le nombre d'emplois proposés aux « arrivants » sur le « marché du travail » est inférieur aux besoins.
Oui ou non Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont ils mené depuis cinq ans des politiques fondées notamment sur l'abandon de recettes fiscales (loi TEPA, crédit d'impôt recherche, suppression de la taxe professionnelle, remboursement accéléré des créances des entreprises aux dépens de l'Etat, réforme de l'ISF, extension du bouclier fiscal) dont les effets macro économiques ne sont, manifestement, pas au rendez vous, vu que la France hésite depuis 2007 entre croissance molle, récession pure et simple et croissance nulle ?
Qu'avons nous eu encore ?
Le plan de sauvetage des banques en 2008, avec 77 milliards d'euros engagés, dont l'un des effets a été de constater, en 2009, un quasi record de liquidations d'entreprises ?
Le grand emprunt ?
Pour le moment, les 35 milliards de ce « grand emprunt « (qui ne représente au demeurant que moins de 3 % de l'ardoise laissée par Sarkozy à son successeur du 6 mai) ne semblent pas avoir évité que nos Universités procèdent à des hausses sensibles de droits d'inscription et connaissent, encore et toujours, le remplissage excessif de leurs TD et cours de première année...
Je n'insiste pas, évidemment, sur les mesures facilitant les donations dont l'un des effets pervers a été de faciliter la hausse des prix de l'immobilier, dont quelques mal logés sont tout de même, me semble t il, les victimes...
Et s'il fallait s'interroger sur le bien fondé de la politique menée depuis dix ans, sans doute faudrait il, peut être, emmener quelques partisans du candidat sortant voir exactement ce que signifie, du côté de Clichy sous Bois, une politique de la ville qui ne parvient décidément pas à résoudre les problèmes de la population locale.
Le temps me manque aussi pour parler des brillantes initiatives menées depuis cinq ans en matière d'éducation.
Je crains que la manière dont les enseignants ont l'intention de voter cette année suffise à montrer que la communauté éducative est assez peu convaincue du bien fondé des choix opérés.
Cinq ans de Sarkozy ont tout de même connu quelques succès : le nombre des prisonniers incarcérés n'a jamais été aussi élevé, le montant des dividendes versés par les entreprises du CAC 40 est resté proche de 40 milliards d'euros par an, et le taux d'imposition sur le revenu des contribuables les plus aisés s'est réduit.
Faut il voir un rapport entre tout cela ?