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Le sondage IFOP de cette semaine donne deux scenarii avec deux candidats socialistes différents : Dominique Strauss Kahn et Martine Aubry.
Dans l’hypothèse DSK, les scores sont les suivants
DSK 26
Sarkozy 22
Le Pen 19
Bayrou 7
Joly 7
Mélenchon 6
Besancenot 5,5
De Villepin 4
Morin 2
Arthaud 1
Dupont Aignan 0,5
Ce qui met un bloc de gauche à 45,5 %, le centre à 9 % et la droite et l’extrême droite à 45,5 %.
Dans l’hypothèse Aubry, le résultat est un peu différent
Sarkozy 23
Aubry 22
Le Pen 20
Bayrou 8
Joly 7
Mélenchon 5,5
Besancenot 5
De Villepin 5
Morin 2,5
Arthaud 1
Dupont Aignan 1
Ce qui met un bloc de gauche à 40,5 %, le centre à 10,5 % et la droite et l’extrême droite à 49 %.
J’ai quelques idées sur ce type d’enquête d’opinion qui me semble présenter au moins un défaut, assez rédhibitoire au demeurant : celui de présenter des scores dont on sait s’il s’agit de la valeur médiane de l’enquête, ou des valeurs les plus basses ou les plus hautes de la fourchette dans laquelle situer la performance d’un(e) candidat(e).
Un Sarkozy à 22 %, ce peut être aussi bien 20 que 24 % à l’arrivée, voire 26, au cas où ce score de 22 % serait la « dent du bas « de la fourchette.
De même, le score de Marine Le Pen peut très bien être de 16 %, au cas où les scores affichés constitueraient le résultat de la « dent du haut « de la fourchette.
A dire vrai, la configuration de l’élection risque d’être différente, notamment parce qu’elle n’intègre pas de candidature définitive ( même si on se doute bien que l’actuel locataire de l’Elysée comme la fille de Jean Marie Le Pen ont un fort désir de concourir ) et fait abstraction de toute campagne électorale menée dans le courant de l’année qui vient, et singulièrement à partir du moment, vers le milieu de l’automne, où nous aurons à peu près le plateau constitué.
Notons aussi que le sondage a été effectué auprès d’un échantillon de 1 068 électeurs et électrices, dont 949 ont répondu, ce qui suppose une participation de plus de 87 % au premier tour…
Posons d’ailleurs à ce titre une question immédiate : si l’on peut concevoir que l’institut de sondage ait procédé à une bonne répartition géographique des sondés ( ce qui situe tout de même, pour ne donner qu’un exemple, tous les départements français dont la population est inférieure à 600 000 habitants à un nombre de personnes interrogées compris entre 1 et 10 ), on peut s’interroger sur la configuration « politique « de cet électorat.
Quelle base de calcul ?
Le résultat des présidentielles de 2007 ?
Ou ce résultat mitigé des résultats des consultations électorales les plus récentes ?
A noter que, pour les sondages concernant l’affirmation des préférences pour le « meilleur candidat socialiste «, l’échantillon constitué comprenait, de manière majoritaire, des sympathisants de gauche ( 547 sur 1 011 électeurs inscrits ).
Ce qui voudrait dire, pour aller à l’essentiel, que 7,5 à 13,5 % des sympathisants de gauche ne voteraient pas pour un candidat de gauche au premier tour de la présidentielle, c'est-à -dire entre un huitième et un quart du potentiel électoral !
D’ici que les sondages concernant la présidentielle ne soient que des instruments destinés à orienter l’opinion sur un choix limité d’options…
