Popularité de Sarkozy

[Jean-Philippe]

Selon un sondage BVA pour La Matinale de Canal+, réalisé par internet du 13 au 15 avril auprès de 1036 personnes, à la question "souhaitez-vous que Nicolas Sarkozy se présente à l'élection présidentielle de 2012?", 65% des personnes interrogées répondent "non, 33% "oui", et 2% ne se prononcent pas.
Mais quelle que soit leur opinion sur Nicolas Sarkozy, 82% des sondés pensent qu'il se représentera, 16% estimant le contraire, et 2% ne se prononçant pas.
Si Nicolas Sarkozy ne se présente pas, François Fillon serait le meilleur candidat de la droite pour 33% des personnes interrogées, suivi de Dominique de Villepin (31%), Alain Juppé (21%) et Jean-François Copé (11%). 4% ne se prononcent pas.
Chez les sympathisants de droite, c’est la proximité à Nicolas Sarkozy qui paye : François Fillon largue ses potentiels rivaux : il est jugé meilleur candidat par 52% d’entre eux, loin devant Alain Juppé (17%), Dominique de Villepin (16%) et Jean-François Copé (15%).
Au contraire, chez les sympathisants de gauche, c’est l’opposition au président qui paye. Dominique de Villepin est préféré à 41%, devant Alain Juppé (24%) qui a récemment critiqué certains choix du chef de l’Etat. Suivent François Fillon (20%) et Jean-François Copé.

Les 33% correspondent globalement au pourcentage de satisfaits, et même au dessous du pourcentage de sa dernière cote de popularité (IFOP-Paris Match) avec 38% d’opinions favorables.
Ce qui doit inquiéter à l'Elysée, ce sont les 31% de sympathisants de droite qui préfèrent que le président ne se représente pas.

http://www.bva.fr/administration/data/s ... 05df91.pdf

[Jean-Philippe]

Les Français estiment à 66% que les "trois années de présidence Sarkozy" ont été un "échec" et font davantage confiance à Dominique de Villepin (24%) qu'au chef de l'Etat (20%) pour les années qui viennent, selon un sondage Viavoice à paraître dans Libération vendredi. Depuis son élection, les résultats de Nicolas Sarkozy "n'avaient jamais été aussi désastreux", note l'institut. 62% (+2 points) ont une opinion négative du chef de l’Etat et seulement 35% (-2) une opinion positive. François Fillon voit sa popularité stabilisée à 47% (+1).

"Ce discrédit envers Nicolas Sarkozy s’explique pour une large part par le jugement porté sur trois années de présidence Sarkozy", selon François Miquet-Marty (Viavoice). Ainsi 66% des Français estiment que le bilan du président est "un échec", contre seulement 25% d’un avis contraire. Après un an de présidence, 59% estimaient qu'il était en échec. "En deux ans, le divorce entre Nicolas Sarkozy et l’opinion s’est encore creusé", selon Viavoice. Les Français lui reprochent "prioritairement et massivement" son "manque de résultats" (70%). Sa "présence dans les médias" est ensuite mise en cause (61%), puis ses "orientations politiques" (60%) et son "style personnel" (57%).

Face au discrédit concernant M. Sarkozy, les Français font davantage confiance à Dominique de Villepin (24%) qu’à Nicolas Sarkozy (20%) pour "représenter la droite au cours des années qui viennent". Alain Juppé arrive en 3e position (16%). Aux yeux des sympathisants UMP, Sarkozy (49%) devance toutefois largement Juppé (14%) et de Villepin (12%).

Sondage réalisé les 15 et 16 avril, par téléphone, auprès d'un échantillon de 1.010 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... elysee.php

Il lui reste un an et demi pour décider s'il se représente et donc pour améliorer ces chiffres. Il va avoir du mal d'autant qu'il a tendance à revenir à ses thèmes de prédilection (la sécurité), là où les résultats sont pour le moins mitigés, voire clairement mauvais. Seule une vraie embellie sur le front de l'emploi peut lesauver (plus la division de ses adversaires), mais j'y crois modérément.

[baudoin]

Ce message me rappelle une analyse que j'ai lu il y a peu de temps (incapable de me souvenir où) qui tempérait quelques peu les chiffres concernant la popularité du gouvernement et du président.
L'article présentait les côtes de confiance de F. Mitterrand et de J. Chirac à la même époque (deux ans pour le second) lors de leur premier mandat. Les chiffres étaient particulièrement mauvais également.
Cela n'avait empêcher ni l'un ni l'autre d'être réélu. Seulement les deux avaient pu "bénéficier" d'une cohabitation durant laquelle ils avaient pu se refaire une image.

[Corondar]

Le gros promblème que j'ai avec les courbes de popularité c'est que ceux qui les commentent ont bien souvent tendance à les assimiler à des résultats électoraux. On confond popularité et poids électoral. On peut être très populaire et perdre une élection, ou être impopulaire et gagner une élection. On se souvient tous du cas Jospin/Chirac en 2002.

[Jean-Philippe]

Dès que Jospin et Chirac étaient entrés en campagne en 2002, ils avaient chuté dans les sondages. Ces derniers ne sont qu'un indicatif à l'instant T. Après ils donnent des indications sur les effets de l'actualité via ces courbes. En aucun cas, je ne me hasarderais à dire que Sarkozy est cuit deux ans avant l'échéance.