Parmi les possibles candidats PS à la présidentielle de 2012, Martine Aubry apparaît comme "la plus fidèle aux idées de la gauche" (45%) tandis que Dominique Strauss-Kahn est vu comme "le plus capable de faire gagner la gauche" (54%), tous deux devançant Ségolène Royal, selon un sondage Ifop pour France Soir à paraître demain. Le sondage porte uniquement sur ces trois personnalités du PS.
La première secrétaire du PS est considérée comme la "plus fidèle aux idées et aux valeurs de la gauche" (45%), devant le directeur général du FMI (30%) et l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007 (20%).
En revanche, DSK arrive très largement en tête du trio sur la capacité à "faire gagner la gauche à l'élection présidentielle" (54%), devant Mme Aubry (23%) et Mme Royal (17%). M. Strauss-Kahn apparaît aussi très nettement comme celui qui a "le plus l'étoffe d'un président de la République" (62%), toujours devant Mme Aubry (18%) puis Mme Royal (14%).
S'agissant des sympathisants socialistes, quelle que soit la question posée, les préférences sont les mêmes : 54% en faveur de Mme Aubry sur la fidélité à la gauche, 56% pour DSK sur la capacité à gagner et 60% sur l'étoffe présidentielle, également pour DSK.
Présidentielle 2012 : Bartolone jette le trouble au PS
L'image d'unité que s'emploie à renvoyer le Parti socialiste a été écornée ce vendredi par Claude Bartolone, proche de Martine Aubry. Interrogé par France Inter sur les primaires du PS, prévues à l'automne 2011 pour désigner le candidat à la présidentielle 2012, le député a laissé entendre que cette élection ne servirait qu'à «confirmer» l'heureux élu retenu entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Khan.
«Il y aura entente. Je suis persuadé qu'il y aura comme candidature, ou celle de Dominique Strauss-Kahn, ou celle de Martine Aubry, et que nous aurons à partir de là un candidat qui permettra à la gauche de gagner et au pays de retrouver un minimum d'espoir», a déclaré ce proche de la Première secrétaire du parti. Interrogé sur le sens d'une primaire socialiste dans ces conditions, il a estimé que celle-ci pourrait servir à une «confirmation, où j'espère que des millions de Français viendront donner leur énergie à celui ou celle qui pourra permettre à la gauche de gagner».
Maladresse ou aveu d'une stratégie déjà définie en amont ? Ces propos ont en tous cas déclenché une bronca au sein du PS. Martine Aubry - qui n'a pas encore fait savoir si elle était candidate - assure dans le quotidien «Sud Ouest» à paraître samedi que la primaire sera organisée «de manière de exemplaire et transparente».
Aubry et Royal «très étonnées de cette déclaration tout à fait inopportune»
Réactions embarrassées aux déclarations de Claude Bartolone ou demandes de mise au point se sont succédé vendredi. Ces propos sont «tout à fait inopportuns et déplacés», a déclaré Guillaume Garot, porte-parole de Ségolène Royal. Selon lui, la présidente de la région Poitou-Charentes et Martine Aubry se sont téléphoné. «L'une et l'autre sont très étonnées de cette déclaration tout à fait inopportune», a-t-il dit. L'ancienne candidate à la présidentielle avait affirmé qu'elle n'affronterait ni la maire de Lille ni DSK pour ne pas trop diviser le parti.
«Etonnante révélation», ont pour leur part réagi des proches de l'ex-patron du PS François Hollande, candidat déclaré à la primaire. «Jusqu'ici, chacun avait compris que les primaires étaient une méthode ouverte de désignation d'un candidat ou d'une candidate», ont écrit Stéphane Le Foll et Bruno Le Roux. Quant à Manuel Valls, député de l'Essonne et lui aussi candidat, il a réclamé «une clarification» sur la question.
Un pacte entre DSK et Aubry
Ce n'est pas la première fois que certains au PS doutent de la transparence des primaires. Il y a plusieurs mois, Martine Aubry et DSK, le patron du FMI, ainsi que Laurent Fabius ont conclu un pacte selon lequel ils ne seront pas candidat l'un contre l'autre. Laurent Fabius a déclaré sur RMC qu'«il y aura l'unité» mais que «ça n'empêchera pas qu'il y ait une désignation et un soutien populaire plus large» avec les primaires. «Il ne s'agit pas du tout d'anticiper sur les résultats», a-t-il affirmé.
Fin août, une phrase de la Première secrétaire, relatée dans l'ouvrage «Petits meutres entre camarades», affirmant qu'elle déciderait «avant janvier 2011» d'être ou non candidate, avait relancé les interrogations sur le calendrier: dépôt des candidatures en juin 2011, vote à l'automne.
Le principe d'une consultation ouverte à tous les sympathisants de gauche pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012 a été inscrit dans le texte sur la rénovation adopté début juillet par la convention nationale (parlement) du PS.
http://www.leparisien.fr/politique/pres ... 081255.php
Zimmer a écrit:L'ancien ministre de Lionel Jospin et toujours maire de Saint-Dié-des-Vosges, Christian Pierret, s'est déclaré aujourd'hui candidat à l'investiture socialiste, en se présentant comme "social démocrate modéré".
pierrot a écrit:Ou alors en tant que "social démocrate modéré", il prend ses distances avec Aubry, et prépare son transfert du côté de la Gauche Moderne en cas de réélection de Sarkozy en 2012.
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