Le numéro deux du Nouveau centre en désaccord avec Hervé Morin pour 2012
Le député de Seine-Saint-Denis et maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre), le 23 janvier 2008. AFP/JEAN AYISSI
Chez les centristes, il y a des appels au rassemblement qui, manifestement, divisent. Jeudi 23 février, Hervé Morin, le patron du Nouveau centre, doit poser la première pierre d'une confédération, destinée, selon ses proches, à "enclencher la dynamique de rassemblement des centristes" en vue d'une candidature commune à la présidentielle de 2012.
Une confédération, pour l'heure, qui ne compte que deux partis, parmi la myriade des formations centristes, celui de M. Morin et celui de Jean Arthuis, l'Alliance centriste. Problème, beaucoup ont vu dans cette annonce précipitée la seule volonté de coiffer sur le poteau Jean-Louis Borloo, qui se pose lui aussi en candidat possible des centristes à la présidentielle. Le patron du Parti radical a annoncé le 19 janvier sa volonté de créer, lui aussi, une confédération en mai…
Au sein de son propre parti, M. Morin doit affronter un vent de fronde. "Hervé Morin a annoncé ça samedi sans nous prévenir", déplore le numéro deux du parti, Jean-Christophe Lagarde. Le député de Seine-Saint-Denis affirme au Monde être "en désaccord politique" avec son numéro un. "Je ne souhaite pas une confédération a minima, modèle réduit, et qui plus est dans l'ambiguïté politique", affirme M. Lagarde.
"IL NE FAUT PAS FAIRE UN BIDULE ANECDOTIQUE"
Jean Arthuis, à l'inverse de la position du Nouveau centre, ne souhaite pas que l'éventuel futur candidat de la confédération centriste se positionne à l'avance comme un partenaire de la droite au second tour.
"Chez les militants, la perspective d'une alliance avec la gauche est un problème majeur, avertit M. Lagarde. Je suis prêt à soutenir Hervé Morin à la présidentielle de 2012. Mais si un rassemblement plus grand est possible, ou si un candidat est mieux placé, pourquoi s'en priver ? Il y a une vraie opportunité. Il ne faut pas faire un bidule anecdotique. Je n'ai pas l'intention de faire 2% à négocier entre les deux tours." Et d'affirmer : "Je souhaite que cette question soit à l'ordre du jour du prochain bureau exécutif du Nouveau centre".
Cette prise de position tranchée de M. Lagarde intervient après celle de François Sauvadet, le président du groupe Nouveau centre à l'Assemblée nationale, qui a déploré le projet d'alliance "petit bras" entre le Nouveau centre et l'Alliance centriste, alors que l'enjeu est avant tout de trouver un terrain d'entente avec le Parti radical de M. Borloo.
"La bonne méthode, c'est d'engager avec l'autre grand parti du centre, le Parti radical, des discussions sur les contours de cette confédération, fait valoir M. Sauvadet. Nous sommes les deux formations politiques pivots en dehors desquelles rien de sérieux ne peut être engagé au niveau confédéral."
Deux proches d'Hervé Morin, le député Charles de Courson et le sénateur Jean-Léonce Dupond, ont récemment relancé l'idée de primaires internes au centre pour départager les deux prétendants. Les amis de Jean-Louis Borloo ont jugé l'idée saugrenue estimant que leur champion était le "candidat naturel" de l'Alliance.
Philippe Folliot, député du Tarn, a pris position en faveur d'un soutien au président du MoDem François Bayrou au premier tour de la présidentielle.
Invité de Bourdin 2012 sur BFMTV, Hervé Morin, a déclaré qu’il annoncerait sa candidature à l’élection présidentielle le 27 novembre au pied du pont de Normandie
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