Cartes des résultats du 2e tour

[Nico]

Evolution du score du PS au second tour entre 1981 et 2012 par départements:

Ille-et-Vilaine (+9,89)
Finistère (+9,8)
Deux-Sèvres (+9,74)
Lozère (+9,4)
Paris (+9,16)
Manche (+9,03)
Cantal (+8,74)
Puy-de-Dôme (+8,53)
Pyrénées-Atlantiques (+7,52)
Haute-Loire (+7,41)
Mayenne (+6,99)
Loire-Atlantique (+6,44)
Maine-et-Loire (+6,44)
Aveyron (+6,31)
Morbihan (+5,7)
Corrèze (+5,03)
Vendée (+4,78)
Creuse (+4,71)
Vienne (+4,17)
Côtes-d'Armor (+3,69)
Ardèche (+2,83)
Calvados (+2,71)
Charente (+2,71)
Hautes-Pyrénées (+2,42)
Indre (+2,37)
Seine-Saint-Denis (+2,36)
Lot (+2,31)
Orne (+2,09)
Sarthe (+1,98)
Haute-Vienne (+1,8)
Bas-Rhin (+1,67)
Ariège (+1,46)
Dordogne (+1,25)
Cher (+1,23)
Allier (+0,85)
Landes (+0,83)
Tarn (+0,48)
Val-de-Marne (-0,23)
Hautes-Alpes (-0,31)
Seine-Maritime (-0,52)
Loire (-0,6)
Somme (-0,68)
Vosges (-0,77)
Meurthe-et-Moselle (-1,12)
Gironde (-1,18)
Saône-et-Loire (-1,29)
Indre-et-Loire (-1,36)
Hauts-de-Seine (-1,71)
Loiret (-1,85)
Charente-Maritime (-1,94)
Haute-Garonne (-2)
Pas-de-Calais (-2,02)
Alpes-de-Haute-Provence (-2,34)
Gers (-2,38)
Moselle (-2,43)
Nord (-2,47)
Meuse (-2,63)
Eure-et-Loir (-2,67)
Rhône (-2,77)
Val-d'Oise (-2,93)
Loir-et-Cher (-2,96)
Jura (-3,03)
Haute-Saône (-3,03)
Essonne (-3,09)
Yvelines (-3,21)
Yonne (-3,22)
Savoie (-3,38)
Seine-et-Marne (-3,38)
Corse-du-Sud (-3,48)
Eure (-3,49)
Haut-Rhin (-3,61)
Isère (-3,76)
Haute-Corse (-3,9)
Ardennes (-4)
Côte-d'Or (-4,08)
Aisne (-4,09)
Nièvre (-4,11)
Doubs (-4,3)
Haute-Savoie (-4,32)
Tarn-et-Garonne (-4,72)
Marne (-4,92)
Ain (-5,01)
Hérault (-5,05)
Drôme (-5,06)
Lot-et-Garonne (-5,27)
Pyrénées-Orientales (-5,71)
Territoire-de-Belfort (-5,9)
Haute-Marne (-6,4)
Oise (-7,27)
Aude (-7,42)
Aube (-7,44)
Gard (-8,66)
Bouches-du-Rhône (-8,93)
Alpes-Maritimes (-9,94)
Vaucluse (-10,67)
Var (-11,01)

Evolution du score du PS entre 1981 et 2012

Le PS se renforce considérablement sur l'ouest de la France, alors que la droite fait plus de 5 points de mieux qu'en 1981 dans tous les départements méditerranées (même l'Aude!). La droite renforce son assise sur l'est de la France et fait d'excellents scores dans l'Oise. La région Nord-Pas-de-Calais est elle aussi moins socialiste qu'elle l'a été de plus de 2 points. Paris et la Seine-Saint-Denis sont les départements du centre de la France qui ont vu considérablement vu la gauche se renforcer. La carte électorale de la France se modifie, ce qui est enthousiasmant à observer. :)

[Sommar]

Voici la carte du second tour de Paris et sa petite couronne. Je met aussi celle de 1981 pour comparer...Le modifications sont impressionnantes.

Le vote de gauche s'est assez fortement condensé dans le sud et le nord-est, ainsi que vers Montreuil. De l'autre, la gauche a régressé dans les quartiers pavillonnaires dans l'est.

D'un point de vu général, la gauche parvient plus ou moins à se maintenir dans la petite couronne, quand elle progresse fortement dans Paris intra-muros.

La droite passe d'ailleur pour la première fois sous la barre des 60 % dans le 6e et le 17e et sous les 55 % dans le 15e. De l'autre, la gauche dépasse les 70 % dans 2 arrondissements du nord-est.

2012 - T2

1981 - T2

[rd350lc]

Comme pour le 1er tour, vous trouverez un certain nombre de cartes relatives au second à l' adresse suivante :

http://eso-gregum.univ-lemans.fr/spip.php?article178

[vudeloin]

Un beau travail de Nicolas et Sommar quant aux évolutions du vote, même si je pense qu'il serait mieux de parler de l'évolution du score de "la gauche" plutôt que du PS.

Quelques remarques, cependant, outre la coupure désormais de plus en plus prégnante entre la France située à l'Est de la ligne Le Havre Perpignan et la France située à l'Ouest de cette ligne (cela ne vous rappelle rien ?).
On pourrait en effet se demander quelle est l'évolution relative des différents départements (y compris au niveau infra) au regard de 1981 parce que, comme tout le monde s'en doute, la France a, aussi, beaucoup changé en trente ans.
Je constate notamment que la méridionalisation du vote de droite va de pair avec une évolution démographique précise, celle de la hausse continue de la population, une hausse qui a beaucoup à voir avec la transhumance des retraités et nettement moins avec l'excédent dit naturel.
Ce n'est là qu'une piste d'analyse de plus, mais comparer le recensement 82 et les plus récentes enquêtes INSEE sur le sujet pourrait peut être fournir quelques explications de plus...

[Fabien]

Les tendances illustrées par la carte montrant l'évolution depuis 1981 sont parfois très anciennes.
Ainsi, la droitisation relative des Bouches-du-Rhône, qui est en fait essentiellement intervenue entre 1981 et 1988.
En 1965, la gauche faisait 11 points de mieux que la moyenne nationale.
En 1974, 7 points de mieux.
En 1981, 4 points de mieux
En 1988 (spectaculaire basculement!) 3,5 points de moins
En 1995 2 points de moins
En 2007 presque 5 points de moins
En 2012 environ 4 points de moins

Certaines villes ne suivent pas cette tendance.
Ainsi, Aix-en-Provence a presque donné le même score (47%) à la gauche en 1981 et en 2002, alors que, rappelons-le, la gauche faisait 56% dans les Bouches du Rhône en 81, et 47,5% cette année. Si la cité du roi René n'a pas connu le même glissement à gauche que les autres grandes villes, elle n'a pas suivi non plus le reste du département dans sa droitisation...

On notera par ailleurs que pour des élections comme les cantonales ou les régionales, la configuration politique du département n'est pas si éloignée de celle de 1981.

[vudeloin]

Une intéressante remarque de Fabien qui ne doit aussi pas nous faire oublier que c'est l'année 1936 et les élections du Front Populaire qui ont, dans l'histoire politique du Midi, marqué clairement l'attachement des Bouches du Rhône à la gauche.
Le fait est que, nonobstant Marseille, la droite contrôlait jusqu'alors une bonne partie des leviers de pouvoir en province.

Ensuite, il faut bien que nous nous interrogions sur l'évolution de certaines parties du département, notamment parce que Marseille s'est progressivement dépeuplée au fil des années 80 et 90 avant de connaître une nouvelle poussée démographique plus récemment, alors même qu'Aix a; de manière continue, et compte tenu de l'importance des réserves foncières existantes, connu une progression de sa population.

Nous ne sommes pas au bout de nos réflexions...

[Jean-Philippe]

En regardant les cartes du Monde, quelques observations :
Hollande progresse le plus (+23 de moyenne) dans les départements où Mélenchon a fait ses meilleurs scores (record avec l'Ariège +30,33), autour de la Corrèze, dans les régions déjà les plus favorables à la gauche (et dans les Pyrénées-Atlantiques, +27,21).
Sa progression en point est la plus faible en Alsace et dans le Sud-est (minimum de +16,56 dans les Alpes Maritimes en Métropole, de 14,93 en Guadeloupe et 12,51 à Mayotte et +7,78 à Wallis).

Pour Sarkozy, la progression la plus nette (+21 de moyenne) est dans l'Est (+31,42 dans le Haut-Rhin), dans des départements où le FN est le plus fort et, dans une moindre mesure, où les soutiens de Bayrou ralliaient majoritairement Sarkozy (Haute-Savoie).
Elle est la plus faible dans les fiefs de Hollande (Limousin, Bretagne, petite Couronne et Paris), avec +13,55 en Corrèze et +12,21 à Paris.

Il sera intéressant de voir aussi dans quelles zones la chute en voix de Sarkozy est la plus forte.

[Jean-Philippe]

Voici une carte intéressante du Figaro montrant les sièges menacés (125 de droite dont 10 NC), en mettant en avant ceux où Le Pen est arrivée 1e, 2e et 3e. Jean-Christophe Lagarde est celui dans la plus grande difficulté apparente (66,4% pour Hollande dans la 5e du 93), devant Mothron dans la 5e du 95 (64,79 %).
http://elections.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/05/08/01039-20120508ARTFIG00554-legislatives-125-deputes-de-droite-dans-la-tourmente.php

[vudeloin]

En soi, ce n'est pas très surprenant, Jean Philippe...
On pourrait presque dire, dans l'absolu (c'est ce que j'ai du compter quelque part), que 200 sièges sont acquis à gauche quoi qu'il arrive et environ 130 à droite.
Pour le reste, ce sera le champ de bataille...

[Jean-Philippe]

Parmi les départements unicolores en terme de canton au 2e tour (carte), il faut mettre dans le camp Hollande Hautes-Pyrénées, Ariège, Haute-Garonne, Charente, Creuse, les 4 départements historiques d'outre mer (mais pas la Corrèze semble t-il à cause d'un canton de Brive). A un ou deux cantons près, Hollande fait carton plein en Dordogne, Allier, Pyrénées-Atlantiques, Haute-Vienne, Landes, Aube, Nièvre, Seine-Saint-Denis et l'Indre.
A environ 3 cantons, il y a le Finistère, les Côtes d'Armor, le Puy-de-Dôme,

De son côté, Sarkozy n'a que la Corse du Sud et la Haute-Savoie, manquant de peu le carton plein dans le Var, les Alpes-Maritimes, l'Aube (2 cantons rebelles a priori), le Haut-Rhin. En Haute-Marne, 3 cantons lui échappent.

Les évolutions entre les deux tours sont très visibles en terme d'abstention, de vote de gauche et de droite

Les Rollover sont très bien aussi, comme celui-ci sur le vote PS entre 88 et 2012.