Selon Pécresse, une candidature centriste est impossible en 2012
"Il y a une méthode Borloo, une sensibilité, mais pas de projet Borloo. Sans projet, pas de candidature possible", affirme la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, ne voit "pas de projet alternatif" au centre-droit et donc "pas de candidature possible" pour la présidentielle de 2012, notamment celle de Jean-Louis Borloo, déclare-t-elle dans un entretien au Figaro samedi 22 janvier.
Interrogée sur la perspective d'une candidature centriste en 2012, du président du Nouveau Centre Hervé Morin, Valérie Pécresse répond : "Aujourd'hui, je ne vois pas de projet alternatif au Nouveau Centre" d'Hervé Morin. Quant au chef de file des Radicaux, Jean-Louis Borloo, il est, selon elle, "dans la même situation". "Il y a une méthode Borloo, une sensibilité, mais pas de projet Borloo", explique-t-elle, avant de trancher: "Sans projet, pas de candidature possible".
"Ou alors, on est dans les ambitions personnelles qui, comme le disait le général de Gaulle, sont des passions infantiles", estime la ministre qui a rallié, avec son collègue Luc Chatel (Education), le petit groupe des "Mousquetaires" de l'UMP, initialement composé de Jean-François Copé, François Baroin, Bruno Le Maire et Christian Jacob. L'ex-chef de file UMP aux régionales en Ile-de-France défend par ailleurs l'idée, controversée à droite et au centre, d'une stratégie anti-FN et anti-PS, à l'initiative du secrétaire général de l'UMP. Pour gagner en 2012, il faut "un gouvernement efficace" et "un parti créatif".
"Pas de question taboue"
"C'est la vocation du parti d'ouvrir la voie (...). Il n'y a pas de question taboue, sinon, ce n'est plus un parti mais une courroie de transmission du gouvernement. Et on laisse le champ libre à la gauche et au FN", déclare Valérie Pécresse.
Concernant le débat sur le statut des fonctionnaires lancé par Jean-François Copé et son ami Christian Jacob, elle estime qu'"il faut travailler sur la mobilité entre le privé et le public dans les deux sens, car elle est cruciale pour l'emploi". Elle cite "le statut de contractuel à durée indéterminée, de droit public", qu'elle a mis en place "pour faire revenir les chercheurs français qui travaillent à l'étranger".
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110122.OBS6711/selon-pecresse-une-candidature-centriste-est-impossible-en-2012.html