2012 Sans Surprise

[Jy2m]

"Pour ne pas avoir de mauvaise surprise en avril 2012, je vote au 1er tour comme si c'était le 2ème tour"

Le tout est de savoir ce que l’on veut vraiment ou, plutôt, ce que l’on ne veut pas. Alors bien sûr c’est un peu simpliste mais cela vaut peut-être mieux que de laisser le hasard créé par l’attirance plus ou moins forte envers certains « petits candidats » décider de l’événement le plus important de la politique française. Car quand on arrive troisième et qu’il n’y a que 2 places on est éliminé comme disait La Palisse et si les 2 premiers ne me plaisent pas...

[Relique]

Ce que vous proposez, donc, c'est d'évacuer la démocratie, et de créer un nouveau régime avec deux partis (peut-être sur le modèle des USA ?).

Vous verrez surement alors l'extrême droite militante noyauter le parti de droite "désigné", et l'extrême gauche noyauter le parti de gauche "désigné". Et comme les militants extrêmistes sont souvent les plus motivés, il ne faudra pas attendre longtemps avant que des positions irréalistes soient tenus par ces deux partis, et qu'ils ne représentent plus du tout ce que vous aviez essayer de représenter avec ce système.

La règle est simple: au premier tour, je choisis, au second, j'élimine. Et je ne vois pas pourquoi le Parti Socialiste ou l'UMP ne devraient pas réfléchir à leur programme en se contentant d'agiter le 21 avril 2002 à foison. Ce qui a tué l'élection de 2002, ce n'est pas le choix de certains vers des petits partis, mais l'abstention due à la non-réponse des candidats des "grands partis" aux problèmes des français (et on peut mettre dos à dos Chirac et Jospin).

[Jy2m]

Merci pour votre réponse. Vous avez en partie raison mais cette idée, si c’en est une, ne serait à adopter que dans certaines circonstances : quand la menace de voir son "grand" parti absent du 2ème tour est vraiment réelle – en temps "ordinaire" ou, si vous préférez, quand le phénomène perturbateur aura cessé, il n’y aura plus aucune raison de livrer à cette "gymnastique"

[Relique]

Encore faut-il pour cela être "attaché" (sympathisant, quoi) à un "grand parti".

Une personne anti-capitaliste (voire anti-libérale) ne pourra jamais, si elle obéit à ce qu'elle pense, affiliée à un quelconque "grand parti". Encore plus si les deux investis sont DSK et Nicolas Sarkozy qui, au niveau économique, sont tous les deux libéraux.

On pourrait se dire qu'une personne de ce type devrait voter pour "le moins pire des deux", mais franchement, on a peine à voir lequel, entre un libéral qui ne s'assume pas, et un libéral qui veut agir pour montrer ses gros bras.

[HORATIO]

@ Jy2m.
Personne ne t’empêche de voter pour une personnalité qui te déplait ou qui t’écœure profondément.
Etre hostile un candidat et voter pour lui ; il ne faudra pas s’étonner d’être incompris.
Qu’en penserait La Palisse ?
Comptes-tu vraiment voter n’importe comment et n’importe qui toute ta vie ?

Si on veut éviter les « surprises » à la présidentielle, on peut adopter un mode de scrutin à trois tours dans le même délai de 15 jours. Pourquoi le gouvernement ne le fait-il pas ?

Pour toutes les élections nationales et locales, le FN est utilisé comme un prétexte pour éliminer les formations politiques modestes (appel au vote utile et modes de scrutins aussi réducteurs qu’éliminateurs)

Les appels au « vote utile dès le premier tour » vont aussi encourager les électeurs peu éloignés du FN à faire de même.

A l’arrivée, le score d’aucun candidat ne sera significatif de quoi que ce soit.

[Emeric]

Question simple :
Qui a autorité pour attribuer le qualificatif de "petit candidat" ou de "grand candidat" et de "petit parti" ou de "grand parti" ?

Pour le moment tout ce que je sais, c'est que si il se présente Dominique de Villepin serait un "grand candidat" 1m93 et Nicolas Sarkozy un "petit candidat" 1m68.

A part ces critères objectifs, je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire.

[Jean-Philippe]

L'autre critère, ce sont les résultats. Problème : on ne peut dire qu'un candidat est secondaire qu'après le scrutin (même si on a une petite idée sur le sujet, notamment grâce aux sondages et aux résultats des scrutins précédents).

[Relique]

Pour ce qui est des "petits" et "grands" candidats:
- on peut déjà imaginer que les partis ayant remporté l'élection présidentielle font partie des favoris
- de même pour ceux ayant mené un gouvernement
- ensuite, les partis ayant le plus de parlementaires peuvent être dit "grands partis".

Dire qu'il n'y a pas de distinction est plutôt hypocrite. Il faut être réaliste. Après, cela n'empêche pas que la démocratie reste de voter pour le candidat duquel on est le plus proche dans les convictions, valeurs etc... Et non le grand parti dont on est le moins loin.

[HORATIO]

D’accord avec Emeric, petit/grand fait d’abord penser à des normes physiques.

Nous ne nous en rendons peut-être pas compte mais « petit candidat », cela a le sens de candidat qui n’a aucune chance ou candidat négligeable.

Pourquoi pas « outsiders/favoris » plutôt que « petits/grands » ?

[vudeloin]

Surtout quand les grands candidats ont aussi un grand manque d'idées neuves...

mais, plus sérieusement, on pourrait aussi se demander si, dans une démocratie exemplaire comme la France, le fait que l'élection du Président de la République devienne l'élection cardinale, autour de laquelle tout tourne ou presque ne serait pas une pure anomalie ?