Les négociations entre partis de gauche - Législatives 2012

[manudu83]

Selon mes informations, aucune circonscriptions des bouches du rhone ne seraient concernées par un éventuel accord, ce qui me parait bizarre vu le risque réel d'élimination dans plusieurs circonscriptions.

[alamo]

d'autant plus étonnant quand on lit ça :

http://www.europe1.fr/Politique/Place-d ... e-1080173/

JV Placé étant semble-t-il amené à devenir à la fois Premier Ministre et Premier Secrétaire du Parti Socialiste, sa parole compte...

plus sérieusement il se dit près à lâcher les investitures EELV dans les BdR (9ème et 10ème je suppose; ceci étant les candidats EELV n'ont pas beaucoup de chances de l'emporter de toute façon). sans doute pour éviter le genre de choses évoquées dans l'artcle consacré à Guingamp...

[manudu83]

je précise : mes informations sont de sources off d'un élu PS du 13.

[ekreizarbrezell]

En Bretagne tout le monde (même souvent à Droite) apprécie Gérard LAHELLEC pour son talent qui n'est plus à démontrer à la vice-présidence de la région en charge des transports. Ce n'est donc pas un Front de Gauche qui mange du socialistes à tous les repas comme J-L MELENCHON. Il a joué le jeu de l'union PS PCF dès le premier tour aux régionales de 2004 et surtout de 2010 (ou une liste dissidente du FG s'était d'ailleurs constituée autour du maire d'Hennebont).

LAHELLEC est donc un partenaire tout à fait fiable pour le PS... Cependant je ne vois pas vraiment le PS du coin faire un tel cadeau au FG alors qu'il s'est largement imposé contre les communistes dans les dix dernières années. Si MELENCHON engrange 15% aux présidentielles, la situation du PC n'est pas brillante, il ne détient plus que les cantons de Bégard et de St-Nicolas-du-Pelem (et encore c'est un apparenté qui a perdu la mairie en 2008...) après avoir perdu ceux de Maël-Carhaix en 1998, Guingamp, Plouaret et Belle-Isle-en-Terre en 2001, Callac en 2008, Rostrenen en 2011... et surtout la circonscription toute entière en 2002!

Si un tel accord intervient, j'y verrai plus la marque du 1er secrétaire fédéral du PS 22, Thierry BURLOT, qui lorgne sans succès sur cette circonscription depuis 2002, et qui faute de pouvoir s'y imposer, souhaite écarter Annie LE HOUEROU, maire PS de Guingamp. C'est la raison pour laquelle il avait œuvré pour que le siège soit réservé à EELV, malgré les hurlements des militants du cru.

[raam]

Le PS et le PCF/Front de gauche ont donné un accord de principe pour des candidatures uniques dans 55 circonscriptions. Ces circonscriptions sont ciblées, ce sont:
_ celles où il y a un risque d'élimination de la gauche au 1er Tour (François Hollande arrivé troisième, en prenant en compte le seuil fatidique des 12,5% des inscrits)
_ celles où il y a un risque d'élection de député FN

Elles sont surtout situées dans l'Est (PACA, Rhône-Alpes, Alsace, Lorraine, Picardie, Nord)

Le PS, si le FDG accepte de retirer ses candidats dans ces 55 circonscriptions, retirera en échange ses candidats dans certaines circonscriptions visées par le PCF (Martigues, par exemple).

Le problème, c'est qu'il existe déjà des accords avec Europe Ecologie-Les Verts, le PRG et le MRC...

Si le Front de Gauche avait accepté de négocier les candidatures dès le début, cela aurait évité ces négociations de dernière minute... (la date de dépôt des candidatures approche très vite...)

[croket]

J'ai une question concernant les électeurs PS :

Se reconnaissent-ils dans "leur" candidat Front de Gauche? et EELV? Les projets sont tellement différents!
Si un dissident PS se présente, pour qui votent-ils?

[raam]

Non, et c'est bien le problème...
D'une part, les électeurs ne se reconnaissent pas forcément dans ces candidats, ils préfèrent voter pour des PS dissidents, s'abstenir, ou ils votent à contre-coeur pour le candidat soutenu par le PS, pour éviter que la droite ne passe...
D'autre part, les militants PS ne font absolument pas campagne (ou alors le font très mal) pour les candidats que leur parti soutient...

Après, ça dépend des cas, des régions... Une candidature EELV dans une ville, ça passe sans problème, car pour les électeurs PS, voter PS ou voter EELV, ça ne change finalement pas grand chose...
Mais dans les circonscriptions rurales, ou ancrées à droite, ce genre de candidature de plaît guère, et démotive les électeurs.

[vudeloin]

Le PS et le PCF/Front de gauche ont donné un accord de principe pour des candidatures uniques dans 55 circonscriptions. Ces circonscriptions sont ciblées, ce sont:
_ celles où il y a un risque d'élimination de la gauche au 1er Tour (François Hollande arrivé troisième, en prenant en compte le seuil fatidique des 12,5% des inscrits)
_ celles où il y a un risque d'élection de député FN

Elles sont surtout situées dans l'Est (PACA, Rhône-Alpes, Alsace, Lorraine, Picardie, Nord)

Le PS, si le FDG accepte de retirer ses candidats dans ces 55 circonscriptions, retirera en échange ses candidats dans certaines circonscriptions visées par le PCF (Martigues, par exemple).

Le problème, c'est qu'il existe déjà des accords avec Europe Ecologie-Les Verts, le PRG et le MRC...

Si le Front de Gauche avait accepté de négocier les candidatures dès le début, cela aurait évité ces négociations de dernière minute... (la date de dépôt des candidatures approche très vite...)

Je ne sais pas si nécessité fait loi, en la matière, mais, par principe, je ne suis pas un partisan forcené des candidatures uniques, notamment parce que les comportements des électeurs varient sérieusement d'une élection l'autre...
Quant au moment de négocier quelque chose, si tant est qu'il doive venir, je ne vois pas en quoi il devrait intervenir six mois avant le scrutin

[croket]

C'est bien ce qu'il me semblait
Merci ;)

[vudeloin]

(suite du message précédent)

Précisément parce que la latence nourrit quelque peu la dissidence, comme nous le voyons, à mon humble avis à juste titre, dans l'accord PS EELV qui se fonde tout de même sur une fiction politique intégrale...
Et que la démonstration a été faite qu'il était ressenti comme une sorte d'offense à la démocratie par quelques élus et candidats socialistes (en attendant les électeurs), outre qu'il ne faisait pas l'unanimité au sein d'EELV lui même...
On peut très bien concevoir l'objectif politique de l'accord passé entre Martine Aubry et Cécile Duflot, mais on doit constater qu'il n'était pas partagé.