Les négociations entre partis de gauche - Législatives 2012

[manudu83]

je pense que 12-15 députés EELV n'est pas du tout à exclure, et cela pourait être les 15 députés pour atteindre les 289 de la majorité absolue du PS. Le découpage Marleix ayant été conçu de manière a ce qu'une vague rose soit difficilement réalisable,je doute fortement que la droite parlementaire descende en dessous de 210-220 sièges, en plus s'il n'y a pas de négociations dans certaines zones (PACA-Alsace) entre les partis de gauche des sièges prenables pourraient se conclure par un duel UMP-FN (en tant que marseillais le résultat du canton du camas en 2011 est très éclairant !). Au final lePS aura peut être intérêt à negocier quelques retraits réciproque avec le FdG, pour assurer une majorité de gauche large à l'assemblée.

[Pullo]

La droite parlementaire peut descendre sous les 200 sièges si l'UMP (ou ce qu'il en restera après la présidentielle) ne s'entend pas avec le FN pour faire barrage à la gauche dans le maximum de circonscriptions, dans le genre des désistements entre FN et RPR-UDF en 1988 en PACA. Mais ça, c'est un autre sujet...

[Niko1564]

Si je comprends bien on risque se retrouver le 17 juin avec une situation totalement inédite
4 groupes parlementaires à gauche
- un PS
- un PRG
- un FG
- un EELV
Il n'y aura PAS d'accord national de gouvernement PS FG
en tous cas pas avant les législatives, car le FG peut engranger dans la dynamique de la présidentielle des gains en députés et les programmes sont trop différents.

Donc la seule offre de négociation actuelle, dites-moi si je me trompe est un CANDIDAT UNIQUE pour ces formations là où le FN EST FORT et où il y a danger d'élimination de la gauche ?
- la Somme
- l'Oise
- l'Eure
- le Pas-de-Calais : Liévin ou Lens contre Hénin-Beaumont ?
- le Gard : la 1ere (Nîmes) ou 2eme (Gilbert Collard candidat du FN) contre la 4eme (Alès Ouest) ?
- l'Hérault
- les Pyrénées Orientales
- les Bouches-du-Rhône
- le Vaucluse

Je rappelle qu'en Languedoc Roussillon la division des 3 listes de gauche FdeG, EELV, PS Mandroux toutes entre 8% et 9% s'est traduite par leur élimination des régionales de 2010...

[Pullo]

C'est un bon résumé de la situation.

[alamo]

on peut sans doute y ajouter le Var, les Alpes-Maritimes et quelques circonscriptions isolées dans le Nord, l'Alsace ou la Seine-et-Marne, mais ça va ressembler à ça. S'il n'y a pas de tractations sur ces circonscriptions, Ségolène (ou une autre figure du PS) n'est pas encore installée à l'Hôtel de Lassay...

[Draume]

Si je comprends bien on risque se retrouver le 17 juin avec une situation totalement inédite


Avec 3% Joly, un groupe EELV ????

[manudu83]

Un accord FdG-PS dans les Bouches-du-Rhone me parait très peu probable au vu des tensions entre les deux formations localement. Dernier épisode en date le PCF a soutenu Guerini au CG sur le budget alors que certains socialistes (Carlotti-Pezet) essaie de renverser l'homme fort du CG. On pourrait retrouver plusieurs duel UMP-FN, je pense particulièrement au 6 et 9 eme circonscription.

[manudu83]

@Draume : en 2007 Buffet 1,93% et un groupe PCF, alors pourquoi pas un groupe EELV avec Joly à 2%.

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/04/17/s-il-est-elu-francois-hollande-aura-besoin-d-allies_1686535_1471069.html Un article du Monde pour éclairer la situation, je partage le pronostic de 220-235 sièges sur pour UMP-NC sauf en cas de très nombreuses triangulaires ce dont je doute. Il restera donc 345 sièges à gauche dans une hypothèse haute :
35 FdG
15 PRG
15 EELV
3 MRC
ce qui donne 277 au PS et pas de majorité aboslue seul.

[Relique]

Et avec plus de 5% aux présidentielles, il n'y avait plus que deux députés Pôle Républicain -MDC en 2002.

Les résultats aux élections présidentielles n'ont jamais eu aucune espèce de référence pour les négociations avec les partis de gauche auparavant (quand il y avait de trop gros scores, le PS sanctionnait, c'est dire... ). Désormais, on offre beaucoup de circonscriptions à ceux qu'on veut aspirer à la présidentielle (le PRG qui en 2002 ne pesait pas grand chose, et qui ne pèse pas grand chose nationalement, va peut-être avoir plus d'élus qu'EELV, un comble !)...

[alamo]

attention, l'article du Monde fait des statistiques générales et n'analyse pas les circonscriptions une par une (comme le fait ce forum), alors que l'élection de l'Assemblée Nationale est aussi l'agrégation de 577 élections locales.
l'article ne mentionne d'ailleurs pas le FdG (le journal y est sans doute allergique), et considère pour EELV et le PRG que des circonscriptions gagnables sont des circonscriptions gagnées. Dans celles considérées comme telles dans l'accord PS-EELV, on a certainement comptabilisé celle de C. Duflot à Paris, Sevran, Alès Est et quelques autres du même acabit.
On verra à l'usage, mais si EELV doit avoir un groupe parlementaire, ce sera en définitive aux électeurs d'en décider, pas à Martine Aubry.

l'approche en score global a ses limites. je me souviens qu'en 1997, les éditoriaux du Figaro faisaient preuve d'un grand triomphalisme (sur le thème "c''est gagné d'avance pour la droite"); suivaient des articles supputant la répartition future des postes ministériels. Et en fin de journal 6 à 8 circonscriptions étaient analysées chaque jour dans leur contexte local, et il en ressortait que la moitié des députés de droite allaient passer à la trappe (on y annonçait même, dans le Figaro, les probables victoires de candidats PCF comme Dutin ou Carvalho, pas évidentes à la base)

Par ailleurs, sans vouloir dénigrer le Monde, un extraterrestre débarquant en France et voulant baser sa culture historique sur les archives du journal sera persuadé que la France a eu comme Présidents de la république successifs Raymond Barre, Michel Rocard, Jacques Delors, Edouard Balladur et Lionel Jospin (ce que donnaient aussi les sondages, soyons justes)

attention enfin aux effets du scrutin majoritaire; actuellement deux partis détiennent 90% des sièges de députés en ayant eu la faveur de 45% des électeurs inscrits. Mathématiquement on peut avoir 100% des sièges avec 50,01% des voix au 2ème tour (quitte à avoir eu 20 ou 25% au premier tour)
Donc quant ça bascule, même de peu en voix au global, ça peut basculer de beaucoup en nombre de sièges

rien n'est encore moins sûr que l'élection effective de 15 députés EELV.
Même parmi les sortants, A. Poursinoff (la plus à gauche des trois sortants se représentant) n'est pas certaine de retrouver sonn siège emporté à la faveur d'une partielle à très faible participation.