Les législatives dans le Nord

[Jean-Philippe]

Dans la 5e, les candidats à la primaire PS sont, outre Alain Cacheux, le sortant de la 3e qui cherche un point de chute avec Philippe Parsy, maire d'Annoeulin comme suppléant, et Didier Serrurier, adjoint au maire (PC) de Seclin avec Désirée Duhem, maire de Hantay comme suppléante.
Les quelques 600 militants concernés par la primaire du 1e décembre auront donc le choix entre un élu expérimenté (Cacheux est président de Lille métropole habitat et a comme délégation l'eau à la communauté urbaine) et un élu de terrain qui s'engage au mandat unique s'il est élu.

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Seclin/actualite/Secteur_Seclin/2011/11/06/article_legislatives-2012-qui-d-alain-cacheux-ou.shtml

[vudeloin]

Un regard sur la 21e circonscription, dont nous avons dit qu'elle avait tout de même été taillée sur mesure pour assurer à Jean Louis Borloo un mandat de député, permet de mesurer la réalité des rapports de forces.

La question qui est posée est assez simple : par quel miracle Alain Marleix a t il réussi à ménager, au milieu d'un arrondissement de Valenciennes où la gauche dispose de positions électives particulièrement fortes, un siège qui semble devoir échoir à la droite parlementaire ?

Le siège recouvre donc l'ensemble de la ville de Valenciennes, de Saint Saulve, subtilement détachée du canton d'Anzin, de quatre communes du canton de Condé sur l'Escaut ( et pas les plus attachées à la gauche en particulier ) et, parce qu'il le faut bien, de l'ensemble des communes des cantons de Valenciennes Est et Nord, les communes du canton Sud ayant été virées sur le siège de Denain.

Valenciennes Sud a voté en 2008 pour les élections cantonales, de même que Saint Saulve dans le canton d'Anzin.

Résultat des courses : participation moyenne et dispersion des voix comme suit.

Les candidats UMP ou de droite ont obtenu 3 351 voix, ceux du FN ou de l'extrême droite 695, ceux du PS 1 755 et ceux du PCF 735.

Nette majorité à droite, par conséquent, notamment du fait des 55 % obtenus à Saint Saulve dans le sillage des municipales et de la réélection de Cécile Gallez, suppléante de Jean Louis Borloo.

En 2011, les cantons de Condé, Valenciennes Est et Nord ont voté.

Sur les quatre communes du canton de Condé concernées par le siège, c'est le FN qui est arrivé en tête avec 954 voix, devançant l'UMP, 845 voix, le PS, 684 voix, le PCF 670 voix et les Verts 219 voix.

Par contre, sur les deux cantons valenciennois, les rapports de forces sont les suivants :

UMP et DVD 5 343 voix
Modem 380 voix
FN et PDF 4 430 voix

Verts 1 265 voix
PS 3 004 voix
PCF 7 476 voix.

Le tout dans un contexte de faible participation, avec environ 40 % de votants.

Sur l'ensemble du siège, les performances cantonales donnent donc les totaux suivants

UMP et droite classique 9 539 voix
Modem 380 voix

FN et extrême droite 6 079 voix

Ce qui nous donne un total provisoire de 15 998 voix

Verts 1 484 voix
PS 5 443 voix
PCF 8 881 voix

Ce qui donne un total de 15 978 voix...

Autant dire que le contexte jouera beaucoup...

Aux régionales 2010, Saint Saulve a placé en tête la liste de gauche avec 44,1 % des votes (1 646 sur 3 730), Valenciennes en a fait de même malgré la candidature de Valérie Létard en tête de la liste UMP Nouveau Centre (4 520 voix à gauche, 4 274 voix pour la liste de droite), tandis que les autres communes votaient comme d'habitude.

Marly, ville gérée par le communiste Fabien Thiémé, a voté pour la liste de gauche à 55 %, Condé sur l'Escaut à 53 %, après avoir placé en tête la liste d'Alain Bocquet au premier tour, Crespin à plus de 51 %, avec la liste Bocquet en tête, là encore, au premier tour, Petite Forêt à plus de 57 % (Liste Bocquet à près de 40 % au premier tour), Wallers à plus de 51 % (Bocquet 41 % au premier tour), près de 53 % à Onnaing ( Bocquet 33 % au premier tour), plus de 55 % à Quiévrechain (près de 38 % pour la liste Bocquet au premier tour) et même 50 % à Quarouble (près de 25 % au premier tour pour la liste Bocquet).

De fait, dans un contexte où la droite ne serait pas forcément au mieux après la présidentielle, il faudra sans doute beaucoup de conviction et d'engagement de Jean Louis Borloo pour aboutir à son élection.

[Nico]

Comme dans le Pas-de-Calais, je récapitule les candidats cités sur ce sujet:

2°- Ugo Bernalicis (FDG-PG), Eric Quiquet ou Malik Ifri (EELV), Audrey Linkenheld (PS).
5°- Alain Cacheux ou Didier Serrurier (PS).
7°- Isabelle Vanspeybroeck (FDG-PCF).
8°- Eric Mouveaux (FDG-PCF).
10°- Alexandre Kis (FN).
11°- Yves Durand (PS).
21°- Jean-Louis Borloo (ARES-PR).

[Nico]

La nouvelle du jour! Paul Raoult (PS), ancien sénateur sorti en septembre et maire de Le Quesnoy veut être candidat dans la 12° circonscription du Nord.

Je ne veux pas dire, mais il aura quand même 68 ans en 2012, faut peut-être songer à s'arrêter, ça risque de ne pas plaire au jeune Montebourg ça.

http://www.maville.com/actu/actudet_-Le ... 1_actu.Htm

[vudeloin]

Une 12e circonscription dont le caractère un peu hétéroclite mérite pour le moins d'être regardé d'un peu plus près...

[vudeloin]

De quoi est donc faite cette douzième circonscription ?

Du canton d'Avesnes Sud, dont le conseiller général est un divers droite rallié au PS en 2008, un canton qui compte 14 communes et un peu plus de 14 000 habitants dont une part sur une partie d'Avesnes, mairie UMP, et deux communes historiques du PS nordiste avec Avesnelles, la commune natale de Léo Lagrange et Cartignies, celle de Pierre Mauroy, qui commença sa vie politique dans la fédération des Clubs... Léo Lagrange.

Second canton : Berlaimont, dont le conseiller général est le maire communiste d'Aulnoye Aymeries, la commune la plus importante du canton, comprenant 12 communes et comptant plus de 22 000 habitants.

Puis vient le canton de Hautmont, dont le conseiller général est le maire du chef lieu, le divers droite Joel Wilmotte, ancien militant du PS et candidat sans succès aux deux dernières élections sénatoriales.
Le canton compte un peu moins de 20 000 habitants et 7 communes.

Nous avons ensuite le canton de Landrecies, tenu par la droite, qui compte un peu moins de 11 000 habitants, dans 10 communes, dont le chef lieu est géré par une équipe DVG proche du PCF, et dont l'une des communes les plus connues s'appelle Maroilles.
Ne pas oublier en effet que l'Avesnois, dont le canton fait partie comme les autres déjà cités, est une riche terre agricole, bocagère, et qu'elle est le lieu de production de quelques unes des belles spécialités nordistes.

Passons au Quesnoy Ouest, canton de 14 communes ( élu René Locoche, maire DVD de Villers Pol ) et d'un peu moins de 13 000 habitants, communes parmi lesquelles nous avons le village de Jenlain, dont le nom est associé à l'un des breuvages les plus connus des bars et brasseries de Lille ou d'Arras...

Le canton du Quesnoy Est, qui comporte une partie de la cité redessinée par Vauban, 15 communes, un peu moins de 12 000 habitants et un conseiller général PS.

Le canton de Carnières, dans le Cambrésis, ajoute à cette circonscription, tout de même centrée autour de l'Avesnois.

Carnières, c'est encore le Nord semi rural, ou plutôt ouvrier et villageois, comptant un peu moins de 20 000 habitants dans 15 communes, représentée au conseil général par Delphine Bataille, fille du député PS Christian Bataille, comprenant entre autres Avesnes les Aubert, commune où socialistes et communistes ont l'habitude de se «  tirer la bourre «  aux municipales.

Enfin, Solesmes, lieu de retraite s'il en fut, canton lui aussi rural et villageois, un peu moins de 17 000 habitants et 17 communes dont le conseiller général est le socialiste Georges Flamengt, maire de Saint Python, tandis que le chef lieu, municipalité communiste de 1945 à 1989, est aujourd'hui entre les mains de l'UMP, le maire Serge Machepy ayant battu de 55 voix la liste de Christian Bataille en 2008.
Ville typique du Nord, Solesmes ne doit évidemment pas être confondue avec son homonyme sarthois dont l'un des élus s'appelle François Fillon, d'autant qu'elle est plus souvent traversée par les Géants au moment du Carnaval que par les Premiers Ministres aux chaussettes rouges...
Pour entretenir l'équivoque, la Solesmes du Nord fabrique une bière de l'Abbaye...

Si vous avez bien suivi, on est donc en présence d'une circonscription qui couvre 103 communes à elle toute seule, parmi les 650 et quelques du département du Nord, ce qui ne doit être loin d'en faire celle qui en rassemble le plus avec le découpage Marleix.

Cet ensemble de villes moyennes ou petites, parfois chargées d'histoire ( Le Quesnoy, Avesnes, Solesmes ou Landrecies ) pour avoir servi, souvent à leur corps défendant, de champs de bataille plus ou moins sanglants à des époques diverses, sans centre évident puisque Aulnoye Aymeries compte un peu moins de 9 000 habitants, Hautmont 15 000, Avesnes 5 000 ( Marleix aura donc réussi à réunir Valenciennes sur un seul siège et à couper Avesnes, huit fois moins peuplé, en deux ), Landrecies moins de 4 000, Le Quesnoy un peu plus de 5 000 habitants aussi et Solesmes 4 000 et quelques.

Qui sera candidat et élu ? Delphine Bataille ? Paul Raoult, le retour ? Bernard Baudoux ? Un élu de droite ? Nous allons compter les points dans un autre message...

[pierrep]

Noter tout de même que Delphine Bataille est devenue Sénatrice du Nord le 25 septembre 2011 ! On peut supposer qu'elle ne tentera pas si vite de changerde maison, même si ceci s'est déjà vu dans d'autres départements .

[Robespierre]

... et que tout semble indiquer que le "sortant" Christian Bataille y sera à nouveau candidat.

[vudeloin]

Robespierrep, vous devez avoir raison tous les deux, quant à la bataille entre Bataille et Raoult, même si j'imagine mal, effectivement, la conseillère générale de Carnières laisser tomber comme cela son mandat au Luxembourg, où son avantage est de se trouver, de plus, dans la majorité et au moins jusqu'en septembre 2014 !
Après, tout est ouvert...

[Robespierre]

" Je remets mon mandat à la disposition de mon parti ". B. Derosier

Ce dernier ne sera donc pas candidat à sa succession dans la seconde circonscription du Nord.

Mardi soir, le Bureau national a acté le fait qu'elle serait réservée à une candidature féminine.

Ce dernier était Député, sans interruption, depuis 1978.