de vudeloin » Lun 28 Nov 2011 00:32
Sur les plus récents scrutins, l'Aindien, le fait est que la droite dispose encore d'une certaine marge de manoeuvre.
Les deux cantons de droite (Collonges et Gex) ont nettement voté en faveur de la droite en 2008.
Collonges, c'est un canton d'un peu plus de dix mille habitants, plutôt rural, puisque les communes principales sont de gros bourgs de 1 000 à 2 000 habitants, plutôt gérées par des équipes de droite modérée.
En 2008, le conseiller général UMP Daniel Juliet a été élu avec 65,6 % des voix face au maire PRG de Saint Genis Pouilly, Hubert Bertrand, venu en voisin, si l'on peut dire, pour tenter de contester le siège à la droite.
Avance de la droite : 1 158 voix, différence sans appel dans un endroit aussi peu peuplé...
Gex, pour sa part, a élu sans problème son conseiller général UMP Gérard Paoli, maire du chef lieu avec un pourcentage proche de 68 %.
En voix, le canton gexois a donné 5 618 voix au candidat UMP, 1 940 au candidat PS et 720 au FN.
Le score du candidat UMP est notamment porté par le vote de Divonne les Bains, commune bien connue des joueurs de casino (c'est l'un des établissements les plus actifs de France), et mairie du député UMP Etienne Blanc.
Divonne a voté à droite à 70,5 %, le PS réalisant 22,3 % et le FN 7,2 %
Ecart de 900 voix au plan local.
Gex a voté pour Gérard Paoli à 63 % et quelques, lui donnant 830 voix d'avance sur le candidat PS.
Les quatre autres cantons, faut il le souligner, ont voté en 2011.
Ferney Voltaire, qui compte donc aujourd'hui plus de 34 000 habitants, est passé à gauche, avec la défaite de la sortante UMP Jocelyne Boch, par ailleurs responsable départementale du parti gouvernemental.
Battu dans sa mairie de Thoiry en 2008, Jocelyne Boch a été battue aux cantonales du troisième canton du pays de Gex.
La gauche s'est renforcée sur le canton puisque, parmi les huit communes, nous avons deux mairies EELV (Ferney Voltaire et Ornex), une mairie PRG (Saint Genis Pouilly), une mairie DVG (Prévessin Moens), une mairie PS (Sergy) et je crois bien que le nouveau maire de Thoiry est plus près d'un DVG que de la droite.
Aux cantonales, Jean Paul Laurenson, le maire DVG de Prévessin Moens, est élu au second tour avec 3 110 voix contre 2 668 voix pour Jocelyne Boch.
La faible participation (36 %) nécessite de prendre ce résultat presque plus comme un sondage qu'autre chose.
Au premier tour, la gauche avait rassemblé 3 100 voix contre 2 815 pour la droite et l'extrême droite.
Bellegarde sur Valserine, hier cité du plastique moulé et thermoformé, aujourd'hui quasi banlieue dortoir de Genève, est le chef lieu d'un canton de douze communes et environ 18 000 habitants, dont elle constitue à elle seule les deux tiers ou peu s'en faut.
La mairie est UMP mais c'est le socialiste Guy Larmanjat, ancien maire, qui a été réélu en 2008 en réalisant 47 % au premier tour et 68,4 % au second tour, avec une avance de 1 600 voix environ malgré une participation inférieure à 43 %.
Dans le canton de Belley, après la victoire de la gauche, en 2008, sur le chef lieu (une véritable révolution dans ce secteur), que s'est il passé ?
Nous avons un canton de 24 communes, d'un peu moins de 18 000 habitants, comme pour celui de Bellegarde, mais avec un chef lieu d'environ 9 000 habitants et, donc, un ensemble de villages ruraux comptant tous moins d'un millier d'habitants.
N'empêche que le maire PS de Belley, Jean Marc Fognini, ancien directeur de l'Office de Tourisme d'Aix les Bains, l'a emporté au second tour avec 3 186 voix contre 2 836 voix au candidat de droite, Jean Claude Travers, ancien maire du chef lieu.
Au premier tour, la gauche avait fait 42,3 %; la droite 42,1 % et le FN le solde.
Le candidat DVD a manifestement souffert d'un médiocre report des votes du candidat ex CPNT Gérard Bettant, maire de Murs et Gélignieux, et président de l'EPCI du secteur.
Dans le canton de Seyssel, enfin, frère jumeau du canton savoyard qui partage le même nom de chef lieu et qui en est séparé par le Rhône, quelle situation ?
Nous sommes dans le canton le moins peuplé de la circonscription : 5 communes et environ 6 000 habitants, essentiellement dans la petite ville cheminote de Culoz qui fut, assez longtemps, un des points forts du PS dans le département.
Le canton est à gauche en 2011 avec 54,2 % pour le candidat PS au second tour, et un score de 1 029 voix contre 871.
Au premier tour, la gauche a fait 863 voix, la droite 662 et le FN 303.
Donc, quatre cantons sur quatre pour la gauche en 2011 sur le secteur.
En 2004, pour mémoire, Bellegarde avait élu au premier tour le socialiste Guy Larmanjat avec 51,3 %.
Le candidat UMP est passé, entre 2004 et 2011, de 31,3 à 9,7 %.
Belley avait vu la victoire du candidat de droite avec 52,1 % et environ 300 voix d'avance au second tour.
Au premier tour, la gauche était arrivée à 48,6 % dans une grande division (quatre candidats).
Ferney Voltaire avait vu la victoire de la candidate UMP avec 52,5 % et 400 voix d'avance (tout rond) sur le candidat PRG Hubert Bertrand.
Au premier tour, la gauche avait fait 41,1 %.
Enfin, Seyssel avait élu au premier tour le maire DVD de Culoz René Ailloud, avec 1 196 voix et 53,7 % tandis que la gauche, tous candidats réunis, obtenait 706 voix et 31,7 %.
Ce sont donc trois cantons qui ont basculé en 2011 à gauche dans ce secteur, contribuant de manière très nette au renforcement de la gauche dans le département.
Bien entendu, la réalité de la participation sera l'une des clés d'un scrutin législatif qui s'annonce quand même assez intéressant sur un siège qui semblait pourtant assez sûr à droite, de prime abord.
Quand Marleix a découpé le siège, nous avions cinq cantons de droite sur six, dont deux bastions solides sur Collonges et Gex, et un canton de gauche devant sans doute beaucoup à la personnalité de l'élu.
Aujourd'hui nous avons quatre cantons de gauche sur six, avec une tendance évidente à la progression sur Ferney Voltaire et Seyssel, moins évidente sur Belley, mais suffisante pour emporter le canton.
Ensuite, reste le poids de Divonne les Bains qui constitue quand même l'un des atouts d'Etienne Blanc, vu le poids de la commune sur l'ensemble du siège.