de vudeloin » Mer 22 Juin 2011 01:14
A ce stade de la discussion sur ce fil, je vais me lancer dans un exercice assez particulier, celui des tendances qui commencent à se faire jour, quant à la répartition des sièges renouvelables.
Il y a tout d'abord les sièges que l'un ou l'autre camp va probablement devoir abandonner.
A gauche, les sièges ainsi perdus sont ceux de Jean Pierre Godefroy ( Manche ) et de Jean Pierre Sueur ( Loiret ), les conditions ne semblant pas réunies pour leur réélection.
Autre menace : celle portant sur le troisième élu PS de Moselle.
A droite, le siège de Jean Marc Juilhard ( Puy de Dôme ) est perdu, compte tenu de la réalité des rapports de forces locaux.
Il existe ensuite des sièges dont le maintien semble plus délicat pour un camp ou un autre.
Ainsi, nous pouvons avoir quelques inquiétudes pour le siège d'Odette Herviaux ( PS, Morbihan ) voire celui d'Annie Jarraud Vergnolle (PS, Pyrénées Atlantiques ).
Au pire pour la gauche : perte de quatre sièges.
Première catégorie de départements : là où cela va être chaud.
Premier cas, celui de l'Indre et Loire, où la droite peut autant perdre son élu sortant que le maintenir.
Ensuite, vient celui du Loir et Cher, juste voisin, où l'état des relations entre centristes et UMP risque fort de produire quelques surprises
Puis vient le cas du Lot et Garonne où la gauche, largement majoritaire au conseil général, peut aller chercher les deux élus, actuellement à droite.
Les premières candidatures connues et la division apparaissant à droite semblent confirmer cette tendance.
Bouteille à l'encre aussi dans l'Orne où Nathalie Goulet peut troubler un jeu politique local déjà compliqué par la position d'Alain Lambert.
Et n'oublions pas le Jura, où les deux élus de droite sortants peuvent connaître quelques soucis, ce qui pourrait donner quatre sièges de plus pour la gauche.
Second cas, celui des départements où; sans surprise, nous ne devrions pas voir changer grand chose.
Cela vaut pour les Landes ( 2 PS confirmés ), la Haute Loire ( 2 sièges pour la droite et le centre, avec une question sur le « qui ? « ), le Lot ( ticket PS PRG sans problème ), la Haute Marne ( 2 élus UMP à confirmer ), la Mayenne ( 2 élus UC ), la Nièvre ( 2 élus PS ) et les Hautes Pyrénées ( ticket PS PRG ).
Peu de surprises à attendre dans ces cas là...
Troisième cas, le lot des départements votant à la proportionnelle où des mouvements peuvent être observés.
Dans l'Isère, la gauche devrait, sans problème, passer de 2 à 3 élus ( au moins ) sur les 5 du département.
Dans la Loire, la gauche et la droite devraient partager les 4 sièges et la perte d'un élu par la droite me semble hypothétique.
Dans la Loire Atlantique, la gauche peut passer de 2 à 3 sièges sur les 5 composant la représentation du département.
Dans le Maine et Loire, le passage à la proportionnelle donne une garantie au PS de préserver son siège sortant, la configuration de l'élection, fixée avant peu, pouvant conduire à l'élection d'un second élu de gauche.
Dans la Meurthe et Moselle, gauche et droite devraient se partager les quatre sièges du département, et la progression de la gauche ne peut qu'empêcher une droite divisée d'obtenir son second siège...
En Moselle, comme je l'ai indiqué, toute la question est de savoir si la gauche peut garder son troisième siège, ce qui semble fort hypothétique.
Dans le Nord, la gauche peut passer de 6 à 7 élus, sur la base des premiers éléments fournis par la désignation des délégués municipaux.
Dans l'Oise, le passage à la proportionnelle permet au PS de conserver son siège, tandis qu'une division de la droite peut placer la liste de gauche en tête pour aller chercher le 4e siège.
Dans le Pas de Calais, le rapport 5 / 2 pour la gauche peut être atteint, notamment sur la base des premiers résultats de la réunion des conseils municipaux.
Sur les départements de la Région Parisienne, la gauche peut envisager de conserver ses positions en Essonne, dans le Val d'Oise ou en Seine et Marne ( cela peut être l'objectif ) et de progresser d'un siège de plus dans chacun des cinq départements.
A la Réunion, le passage à la proportionnelle peut permettre à une gauche renforcée, de passer d'un seul à trois sénateurs.
Enfin, de manière mécanique, la gauche sénatoriale va gagner un siège chez les Français de l'Etranger.
Sur cet ensemble, 16 sièges peuvent basculer à gauche.
Le devenir de l'Outre Mer au Sénat peut fortement contribuer à la modification des rapports de forces.
Je pense que deux sièges de Guadeloupe, celui de Saint Pierre et Miquelon, l'un des sièges de Mayotte et l'un des sièges de Nouvelle Calédonie peuvent passer à gauche, soit 5 de plus.
Ensuite il reste les cas à regarder de près et où toutes les données sont loin d'être évidentes et fixées : Lozère, Marne, Meuse, Pyrénées Orientales, tous départements représentés par des élus de droite mais qui peuvent réserver quelques surprises.
Un nombre de 21 à 25 sièges basculant à gauche peut conduire à constater soit une quasi égalité au Sénat, soit une légère majorité de gauche.