Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

[vudeloin]

La politique deviendrait elle un métier ? :)

[lulu]

enfin, en gros, ça va être marrant au mois de septembre prochain... ET il va y avoir de l'ambiance à droite.
Pour Dallier, qui n'a pas arrêté de critiquer Nicolas Sarkozy, qui copine avec Raffarin et les centristes, qui se présente aux législatives de 2007 et à la vice présidence du groupe ump au sénat, c'est loin d'être gagné... A mon avis, s'il est élu (ce qui est loin d'être fait), ça sera de trés trés peu.
Pour Demuynck la donnée est différente : il est fidèle. ça compte pour les grands élus. Au moment du choix, je pense qu'il n'y aura pas photo [EDIT Vincent le 27/01/2011 à 17:25 -> Passage supprimé]. Je pense que Demuynck sera en tête.

[vudeloin]

Va aussi falloir qu'on fasse le tri à gauche et qu'on regarde du côté du recensement des populations...

[Zimmer]

Sénatoriales : dans le 93, un fauteuil pour deux à l’UMP
François Vignal
Le 28.01.2011 à 19:50

Les sénatoriales s’annoncent difficiles pour l’UMP en Seine Saint-Denis. Entre la parité et une possible liste du Nouveau centre, il semble impossible pour la majorité de conserver ses deux sortants, Philippe Dallier et Christian Demuynck. Or chaque siège comptera pour aider Gérard Larcher à conserver la présidence du Sénat.

Il y a des signes qui ne trompent pas. « C’est la première fois qu’on démarre les sénatoriales si tôt. Habituellement, c’est plus en juin. La dernière fois, je m’étais même déclaré en septembre, trois semaines avant le scrutin ». Christian Demuynck, sénateur UMP de Seine Saint-Denis, est déjà en campagne. Et en négociation. Dans le 93, les sénateurs remettent en jeu leurs sièges. Comme la moitié des élus du Sénat.

Le scrutin s’annonce particulièrement serré. Au plan national… et local. Dans ce département populaire du nord de la banlieue parisienne, l’enjeu pour la droite est de conserver ses deux sièges. Un pari difficile. Les deux sortants UMP, Christian Demuynck, 63 ans, et Philippe Dallier, 48 ans (d’abord apparenté UMP mais qui a repris sa carte), sont en concurrence.

Les ambitions du Nouveau centre compliquent le jeu

Les deux sénateurs veulent rempiler. Elu en 2004 sur liste dissidente et arrivé en tête, Philippe Dallier « espère bien être réélu ». Tout comme son collègue Christian Demuynck. Une liste d’union de la majorité permettrait à la droite de conserver 2 sièges. Problème pour les deux hommes : la parité. Le second de liste doit être une femme. Dans ce cas, l’un des deux sénateurs ne serait pas réélu. Mais une solution semblait se dessiner l’été dernier. « J’en ai déjà parlé avec Philippe Dallier. La stratégie adoptée avant l’été, c’était de dire on fait deux listes. Une chacun. On répartit les voix », glisse Christian Demuynck.

Cette stratégie est aujourd’hui mise à mal par les ambitions du Nouveau centre, qui pourrait présenter sa propre liste. Selon Philippe Dallier, c’est entendu, « ils ont annoncé qu’ils faisaient une liste ». Le maire du Bourget Vincent Capo-Canellas pourrait la mener. Mais selon Christian Demuynck, rien n’est fait : « On est en pleine période de discussion. On doit se mettre autour de la table avec le Nouveau centre ».

Choisir entre les deux hommes

En cas de liste Nouveau centre, une liste dissidente UMP compliquerait encore plus le tableau. « Si on a trois listes, on perd un siège. Avec une liste Nouveau centre, on retrouve deux sièges à condition d’avoir une liste unique de l’UMP », détaille Philippe Dallier, qui n’exclut pas non plus l’éventualité « de faire 0 ». « Avant, ce n’était pas dramatique d’avoir des listes dissidentes dans la mesure où le Sénat n’était pas en jeu », ajoute Demuynck.

Si l’UMP ne se divise pas, reste à désigner la tête de liste. Autrement dit choisir entre les deux hommes. Le président du Sénat Gérard Larcher « a délégation pour organiser les sénatoriales, en lien avec l’Elysée et le président du groupe UMP » Gérard Longuet, explique Christian Demuynck. « Des arbitrages seront rendus au plus haut niveau. Nicolas Sarkozy regarde ça de près », ajoute le sénateur.

L’UMP a perdu 100 grands électeurs, la gauche en a gagné 230

Selon les calculs de la majorité, sur les 2080 grands électeurs du département, le total droite se situe à 640, le total gauche à 850. L’UMP a perdu 100 grands électeurs, la gauche en a gagné 230. Le Nouveau centre peut compter sur 200 voix. Il y a 30 Modem. « On a perdu Aulnay-sous-Bois et Villepinte. Le Nouveau centre a récupéré Noisy-le-Sec », explique Demuynck. Les conseillers municipaux composent 95% des grands électeurs.

Un siège se situe théoriquement en Seine Saint-Denis à 350 voix. Mais une part des grands électeurs n’a pas de couleur politique. De quoi donner aux sénatoriales une dose d’incertitude. Un facteur que renforce l’arrivée de membres de la société civile chez les derniers élus.

Dans ce contexte, les élections cantonales de mars prochain seront scrutées à la loupe. « Tout dépend du contexte national. A mon avis, ce sera tous contre Sarkozy. Ce sera une campagne difficile. Mais j’espère qu’il y aura une reconnaissance des candidats en tant que personnes », note Christian Demuynck.

« Il y a tellement d’implications nationales »

La situation à gauche jouera sur le résultat. PS et Europe Ecologie-Les Verts ont conclu une alliance nationale. Une gauche totalement unie compliquerait encore davantage la partie pour la droite. Elle attend aussi de voir ce que feront Patrick Braouezec et ses amis, qui ont quitté le PCF. Il pèse dans le département. Le Parti communiste détient actuellement 2 sièges, le PS 1 et Les Verts 1, avec Dominique Voynet, qui a annoncé ne pas se représenter.

La situation locale poussera certainement la majorité à trouver une solution. Ou une porte de sortie. Selon l’AFP, le nom de Christian Demuynck a été évoqué, à la place du centriste Nicolas About, pour être nommé au CSA par Gérard Larcher.

Pour l’élection de la présidence du Sénat, chaque sénateur comptera. Christian Demuynck insiste : « Il y a tellement d’implications nationales » à cette élection sénatoriale. « Imaginons qu’on perde le Sénat. Ce serait dramatique ». Surtout à huit mois de la présidentielle.

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/senatoriales-93-un-fauteuil-deux-l-ump-71385

[vudeloin]

ce qu'il y a de bien avec ce que dit Demuynck, et l'article de manière générale, c'est que cela confirme une bonne partie des estimations et des conclusions que nous avons pu tirer de la situation...
Il se confirme effectivement que l'option initiale de l'UMP, très RPR dans le 93, c'était la liste dissidente...
Mais les deux D de l'UMP devraient recompter : tous les centristes ne sont pas centristes, dans les villes centristes...

[vudeloin]

L'UMP c'est 640 voix toutes taxes comprises avec les centristes...
pas toute seule, et la gauche c'est plus de 1 300 voix ( les deux tiers du collège électoral sur des listes de gauche )
Demuynck oublie peut être les délégués supplémentaires des villes de plus de 30 000 habitants...

[ploumploum]

Je pose cette question :
Pensez vous qu'Éliane Assassi, sénatrice et conseillère municipale d'opposition de Drancy puisse ne pas être réélue après le troisième échec électoral depuis son élection en 2004 ? ( municipale et cantonale de 2008 et cantonale 2011)

[vudeloin]

Si elle est reconduite candidate par la fédération du PCF de Seine Saint Denis, elle sera probablement réélue.

[ploumploum]

Merci Zimmer pour le lien sur le site du NC
http://www.politiquemania.com/forum/2011-senatoriales-f29/les-centristes-les-senatoriales-t1035.html#p13242

Je reprends le message de Zimmer pour évoquer le cas de la tête de liste du NC. Celle-ci est dirigée par Vincent-Capo Canellas, maire du Bourget depuis 2001 et conseiller général depuis 2003 ( à la suite de la démission de Lagarde en janvier 2003 pour cumul des mandats). On sait qu'il est très proche de Jean Christophe Lagarde, député maire de Drancy et Président exécutif du NC
Je pense qu'il sera élu sénateur assez facilement du fait du grand nombre de"grands électeurs" NC dans le département. Mais la question que je me pose c'est qui est la femme qui le suit dans la liste.
De plus en cas d'élections , quel mandat va t-il abandonner ? Je mise sur le mandat de conseiller général qui est moins risqué en termes d'opinions négatives. S'il lâche la mairie je pense que ce sera mal vu.
Enfin l'UMP va, à mon avis présenter une liste avec les deux sortants à moins qu'il veuille se faire élire chacun et dans ce cas là il y aura deux listes de droite..Mais bon pour l'instant ce ne sont que des suppositions

[vudeloin]

Bon alors maintenant, sortons la règle à calcul...
La droite et le centre, réunis, font moins d'un tiers des voix dans le département malgré le gain d'un siège au conseil général et la reprise de la mairie de Noisy le Sec en partielle...
Problème : maintenant que le Nouveau Centre investit Capo Canellas, cela signifie qu'il aura une liste autonome et que la droite UMP, avec ses deux sortants, risque fort de les représenter sur deux listes différentes.
Parce que, soyons clairs, Capo Canellas ne peut pas être troisième de liste d'une liste avec l'UMP...
Vu que cette position est une candidature de témoignage dans un département comme le 93...
Bref, un tiers divisé en trois, cela fait quelque chose comme 10 ou 12 % par liste.
Le résultat ?
un seul élu pour ces trois listes, parti comme c'est et cinq de gauche...
La gauche, à ce train là, va même pouvoir se permettre de présenter une liste Verts autonome !
Parce que, pour ceux qui l'auraient oublié, il n'y a plus d'élus de droite à Montreuil ( 100 000 habitants ) et donc 0 voix au Sénat.
Et que si le Nouveau Centre tend à gérer les " grandes villes " de droite du département ( Epinay, Drancy ) c'est tout de même l'UMP qui détient l'essentiel des voix de droite...