de Denis » Dim 12 Juin 2011 19:28
Il me semble que les gains de villes aussi importantes qu'Asnières et Colombes mais aussi, ne l'oublions pas, de nombreux postes de conseillers municipaux en plus, rend le 3e siège assez probable pour la gauche. Il m'est souvenir que le gain a été de 40% en 2008 par rapport à 2001 sur l'ensemble des villes du 92 (vous me confirmez?). Le gain d'un conseiller général (+2-1) est bien sûr anecdotique pour le décompte des Grands électeurs.
A gauche: la situation du maire de Fontenay est évidemment fragilisée par les affaires judiciaires, même si la soutien du 3e de liste, EE, est sans ambiguïté. La procédure originale suivie par le procureur a surpris plus d'un (en particulier l'absence d'un juge d'instruction et le long délai). La position en 3 d'une personnalité bien vue peut être un atout au moment du vote décisif.
A droite: à l'inverse la présence d'Isabelle Balkany peut susciter des réserves et, a minima, une liste concurrente à droite. pour autant, l'enjeu de la présidence du Sénat est telle, comme la proximité du national, que je vois mal des votes parasites. Sauf si cela permet de remplacer un sénateur de droite par un autre.
je pense donc que la droite va perdre un poste de sénateur dans le 92.
Les choses risquent d'être plus sérieuses encore pour la droite dans les départements ruraux ou semi-urbains où la colère est encore vive contre la disparition d'un certain nombre de services publics, la réforme territoriale ou la suppression de la taxe foncière. On ajoutera que la large majorité de conseils généraux et presque toutes les régions dans la besace du PS fragilise la droite. Ce qui se passe en Corrèze nous conforte dans l'idée que se créent alors des réseaux et des complicités amicales qui dépassent les clivages traditionnels, surtout dans les départements où les étiquettes ne sont pas toujours claires.
Au fait, question pour nos spécialistes: Siffredi étant sénateur assuré (2e de liste), il n'a pas droit, j'imagine, de cumuler avec les postes de maire et de conseiller général ? Comme il vient de gagner le poste de conseiller général, on peut imaginer qu'il va passer la main dans sa ville, non ? Tout en restant 1ère adjoint sans doute, mais tout de même. Ses résultats aux dernières cantonales ont dû le conforter dans l'idée qu'il a suffisamment d'avance dans sa ville pour se permettre de s'effacer. Pour autant je ne vois pas de successeur ayant une implantation équivalente. A moins que ce soit partie remise: il est conseiller général pour trois ans et il ne serait pas candidat en 2014 pour un poste de conseiller territorial et préfèrerait se représenter comme maire. Mais encore faut-il que, si la gauche revient aux affaires, elle ne revienne pas sur ce changement (le PS s'est, je crois, engagé à revenir dessus).