En Essonne, la désignation des candidats PS aux sénatoriales sème la discorde
22 novembre 2010 | Auteur: Lucie Manister
POLITIQUE > Le prochain renouvellement de la moitié des Sénateurs aura lieu en septembre 2011. En attendant cette élection qui concerne les grands électeurs, la désignation des candidats du PS en Essonne sème la discorde au sein de la fédération essonnienne.
Avant le vote des grands électeurs en septembre prochain, les socialistes devront entériner la liste des candidats qui les représenteront. En Essonne, deux listes vont vraisemblablement se porter au vote des adhérents le jeudi 2 décembre, en même temps que la désignation de leur candidat à la présidence du Conseil général et l’adoption du texte sur l’égalité réelle.
Le Conseil fédéral, l’instance délibérante de la fédération, a adopté la liste présentée par le premier secrétaire fédéral, Carlos Da Silva. Une adoption qui ne s’est pas faite à l’unanimité. En effet, seules 42 voix sur les 68 exprimés (62 %) se sont portées en faveur d’une liste qui comporte dans l’ordre :
1 – Francis Chouat, 1er Vice-Président du Conseil général
2 – Claire-Lise Campion, Sénatrice et Vice-Présidente du Conseil général
3 – Place réservée à un partenaire du gauche
4 – Maud Olivier, Conseillère générale et Maire des Ulis
5 – Michel Berson, Président du Conseil général de l’Essonne
6 – Françoise Ribière, Maire d’Igny
7 – Dominique Vérots, Président du SAN de Sénart-en-Essonne
Michel Berson ne l’entend pas ainsi
Une liste qui ne plait pas à Michel Berson. Le Président (PS) du Conseil général de l’Essonne depuis 1998 espère rejoindre les bancs du Sénat à la suite des élections cantonales de mars 2011. Il a annoncé (Lire notre article) qu’il ne demanderait pas le renouvellement de son mandat à la tête du département.
L’édile estime que ces douze dernières années passées à la tête du Conseil général lui ont permis de tisser des liens avec de nombreux élus de l’Essonne. « Je connais très bien les maires, les conseillers municipaux des villes et villages de l’Essonne, leurs difficultés, leurs atouts et leurs projets » indique Michel Berson, qui souhaite faire de cette élection « un succès indéniable (…) auprès des grands électeurs [du] département ». Il opte pour cela pour un « ticket gagnant » avec Claire-Lise Campion, à qui il avait d’ailleurs proposé « qu’elle soit [la] tête de liste et [qu’il] la seconde », en argumentant sur le principe de parité. La Sénatrice n’a pas accepté cette proposition.
Annonçant le dépôt d’une liste alternative, Michel Berson pose la question suivante aux adhérents du Parti Socialiste : « Qui peut croire un seul instant que le premier défenseur des intérêts de l’Essonne, le premier animateur de la majorité départementale (…) ne serait pas le mieux placé pour diriger la liste de rassemblement de la gauche » ? De plus, le Président du Conseil général a la conviction « que pour convaincre la direction nationale [du PS] de reconsidérer sa position », quant à la l’accord entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts qui prévoit de donner la tête de liste aux sénatoriales en Essonne à Jean-Vincent Placé, avoir « comme tête de liste une personne connue et respectée, ayant présidé le département pendant douze ans, est un atout indéniable ». En conséquence Michel Berson proposera une alternative qui consiste à permuter son nom avec celui de Francis Chouat et laissant la deuxième place à Claire-Lise Campion.
Claire-Lise Campion soutient la liste menée par Francis Chouat
Ayant eu la « totale surprise de voir [son] nom sur une liste alternative », Claire-Lise Campion s’estime être « profondément choquée de cette méthode alors [qu’elle a] été très claire (…) en indiquant que nul de pouvait parler en [son] nom, ni utiliser [son] nom. La Sénatrice, qui est en bonne voie pour obtenir un troisième mandat au Sénat, indique continuer « de soutenir la liste présentée par Carlos [da Silva] et validée par le vote du Conseil fédéral ».
Les statuts du Parti Socialiste prévoient que chaque candidat dépose sa candidature auprès le la fédération départementale. Les candidats ont ensuite la possibilité de présenter une liste, constituée à partir des candidats déclarés.
http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/2295/en-essonne-la-designation-des-candidats-ps-aux-senatoriales-seme-la-discorde/
Sénatoriales en Essonne : Entre PS et PCF, Placé le mal placé
23 novembre 2010 | Auteur: Damien Mariller
POLITIQUE > Les négociations à gauche sont ouvertes, sur le renouvellement des sièges à la Haute Assemblée. Les instances nationales du Parti Socialiste proposent 11 places aux écologistes, dans le cadre d’un accord pour les sénatoriales. Jean-Vincent Placé obtiendrait la tête de liste en Essonne. Une proposition qui n’est pas du goût de la fédération PS essonnienne.. Pour obtenir trois sénateurs sur les cinq que comptent le département, la gauche devra rassembler ses grands électeurs, notamment ceux du PS et de son allié le PCF.
Le renouvellement de la moitié des sièges du Sénat approche à grand pas. Les grands électeurs de l’Essonne seront appelés à se déterminer en septembre 2011. Un scrutin qui sera décisif dans la course à la présidentielle, pour le Président Nicolas Sarkozy comme pour ses opposants. A gauche les grandes manoeuvres commencent. Le Parti Socialiste qui espère bien aboutir à une alternance historique dans la haute assemblée, doit gagner entre 18 et 22 siègent pour obtenir la majorité.
Le Parti Socialiste a dévoilé mercredi dernier ses premières propositions à ses partenaires de gauche. Un projet d’accord national qui donnerait 11 sièges à Europe Ecologie-Les Verts, 10 places pour le Parti Communiste et un seul siège pour le Parti Radical de Gauche. Dans cet accord, les instances nationales du PS prévoient de donner la tête de liste au porte-parole des écologiste en Essonne, Jean-Vincent Placé (Vice-Président de la Région Ile-de-France en charge des transports et Conseiller municipal des Ulis), qui souhaite s’y présenter.
Pour François Lamy, le bras droit de Martine Aubry et Député-Maire de Palaiseau, ce « sont des propositions honnêtes, crédibles, respectant nos partenaires ». Cependant le parlementaire essonnien concède que les « discussions, qui se font par départements, n’ont pas abouti dans beaucoup d’endroits ».
« Les Verts c’est peanuts en terme de grands électeurs »
Et pour cause, cette décision créé des remous dans notre département, où la Fédération de l’Essonne du PS s’est exprimée massivement contre la décision de la rue de Solférino. Celle-ci risquerait « de nuire fortement à un résultat qui, au-delà du département, aura des conséquences sur la future majorité sénatoriales » précise une motion voté le 17 novembre par le Conseil fédéral du PS 91.
Les socialistes essonniens estiment qu’après « le fâcheux épisode des régionales, où les militants socialistes essonniens se sont vus déposséder de leur vote, il ne peuvent aujourd’hui accepter que l’Essonne ne soit la variable d’ajustement des négociations nationales avec [les] partenaires ». La Fédération de l’Essonne demande à la direction de reconsidérer sa position pour permettre de « conserver pour le moins deux sénateurs socialistes parmi les trois ».
Le Parti Radical de gauche menace lui, de présenter des listes face à celles du Parti Socialiste. Pour Jean-Michel Baylet, « les socialistes se foutent de notre gueule (…) la proposition du Parti Socialiste de réserver un seul siège au PRG en cas s’alliance (…) est inacceptable est humiliante » précise t-il dans un communiqué.
Le poids du Parti Communiste
De son côté le Parti communiste rappelle par la voix de Lydie Benoist, la responsable nationale en charge des élections, que les « grands électeurs du PC élisent les socialistes et l’inverse est vrai. (…) Le PS a 29 sénateurs sortant. Si les grands électeurs communistes décidaient de ne plus vouloir les élire, la gauche [boirait] le bouillon ». Pour Lydie Benoist, par ailleurs Conseillère Régionale d’Ile-de-France et ancienne Conseillère municipale de Villiers-sur-Orge en Essonne, les « Verts, c’est peanuts en termes de grands électeurs comparé au PCF. Nous on négocie rien. On pèse quelque chose. C’est une vraie réalité de terrain. Il faut le prendre en compte ». En Essonne, le PCF compte un Sénateur Sortant, le Maire de Briis-sous-Forge, Bernard Vera.
La donne va sembler compliquée en Essonne. La fédération essonnienne du Parti Socialiste a unanimement voté pour une liste conduite par un socialiste, dans laquelle la troisième place est réservée à un partenaire, a priori le Parti Communiste dans le département. Les négociations, déjà âpres en interne avec la bataille entre Francis Chouat et Michel Berson pour le siège de sénateur (lire notre article), risquent de se durcir encore plus à la vue des divergences mises à jour.
http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/2306/senatoriales-en-essonne-entre-ps-et-pcf-place-le-mal-place/
Sénatoriales : les militants socialistes ont choisi Berson
AGNÈS VIVES | 04.12.2010, 07h00
La soirée a été longue. Très longue. Jeudi les militants socialistes ont voté pour désigner le futur président du conseil général, dans l’hypothèse où le département reste à gauche après les cantonales de mars, et la liste aux sénatoriales de septembre. Au terme de plusieurs heures de suspense, les résultats sont tombés vers 1 heure, à huis clos, à la fédération et salle Schoelcher à Evry, où les adhérents étaient conviés.
A la présidence du département, c’est Jérôme Guedj, actuel patron du groupe socialiste à l’assemblée départementale, qui l’emporte (56%) face à Thierry Mandon, président délégué et maire de Ris-Orangis (44%). « Quand on affronte des alliances entre tous les barons locaux, ce n’est pas si mal », relativise le défait. Jérôme Guedj était soutenu par tous les parlementaires. Le vainqueur préfère oublier les divisions et, comme à l’accoutumée après un scrutin, appelle au « rassemblement » en vue des prochaines échéances.
Une longue soirée
Quant à la sénatoriale, les militants ont tranché. Et pas comme l’avait prévu l’appareil. Ils préfèrent la liste alternative menée par Michel Berson, l’actuel président du conseil général, au détriment de la liste « officielle » avec en tête de liste Francis Chouat, vice-président aux finances du département. Un résultat, synonyme de « désaveu » de la fédération et de son patron qui a proposé la liste perdante, de l’avis de plusieurs élus. « Pas du tout, rétorque Carlos Da Silva, premier fédéral. Les militants sont libres. C’est un moment démocratique et la fédération en sort grandie. » Hier, Michel Berson, lui, savourait. « C’est une victoire de haute lutte comme je les aime, face à une déferlante inouïe de l’appareil fédéral. Les stratèges ont perdu. » Sous-entendu : ceux qui voulaient l’écarter et qui ont passé des « alliances contre nature ». Un argument que le camp opposé conteste, puisque le conseil fédéral avait voté à 62% pour placer Francis Chouat à la tête de la liste.
Reste que l’avance de Michel Berson est mince : 37 voix seulement. « Pareil résultat ne donne pas suffisamment de force pour nous faire respecter », regrette Francis Chouat. La direction nationale du PS envisage, dans le cadre d’accords avec ses partenaires de gauche, de donner la première place au Vert Jean-Vincent Placé. Ce qui fait hurler tous les socialistes de l’Essonne. Solferino doit se prononcer sur les investitures le 11 décembre.
http://www.leparisien.fr/evry-91000/senatoriales-les-militants-socialistes-ont-choisi-berson-04-12-2010-1176927.php
Investiture des sénatoriales : la colère du PS
J.H. | 13.12.2010, 07h00
La direction nationale du PS a annoncé samedi la liste des investitures pour les élections sénatoriales de septembre prochain. En Essonne, dans le cadre d’accords avec ses partenaires politiques, elle a choisi d’octroyer la première place au Vert Jean-Vincent Placé, vice-président de la région et conseiller municipal aux Ulis, et la deuxième à un communiste.
Le premier socialiste n’arrive que troisième, en la personne de Michel Berson, l’actuel président du conseil général de l’Essonne, choisi par les militants essonniens lors de primaires internes, le 2 décembre.
« C’est une injure faite à la fédération et à Claire-Lise Campion, sénatrice en poste, dont le travail est reconnu par tous et qui se retrouve aujourd’hui seulement 4e, donc autant dire non éligible », s’insurge, furieux, Carlos Da Silva, le patron des socialistes essonniens.
« Je suis déçue et amère, résume l’intéressée. Nous sommes le département le plus maltraité par les instances nationales. » La sénatrice et le secrétaire fédéral estiment qu’il sera même difficile pour la gauche de conserver ses trois sénateurs actuels, sur les cinq que compte le département. « C’est suicidaire. Comment voulez-vous que les électeurs du PS s’y retrouvent? » craint Claire-Lise Campion. « Si nous perdons un siège, il n’y aura même pas un seul élu du PS », s’étrangle Carlos Da Silva.
Michel Berson entend lui aussi faire évoluer la liste actuelle : « Pour plus d’efficacité électorale, je reste partisan d’une liste conduite par le PS. Et je pense être celui à même de rassembler. » Carlos Da Silva promet : « Nous sommes un parti de dialogue. Je ne peux me faire à l’idée que la situation reste en l’état actuel. »
Jean-Vincent Placé, de son côté, tente de calmer le jeu et fait valoir sa légitimité. « Il s’agit d’une liste validée à l’unanimité par une convention nationale du PS. Ce n’est pas un petit accord. Il faut que chacun garde le sens des responsabilités et garde en tête l’objectif de faire basculer le Sénat à gauche. »
http://www.leparisien.fr/essonne-91/investiture-des-senatoriales-la-colere-du-ps-13-12-2010-1188744.php
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