de vudeloin » Mer 23 Mar 2011 17:46
Le Monde de ce jour publie une totalisation des résultats, dont il est d’ailleurs possible qu’elle diffère des chiffres annoncés par le Ministère de l’Intérieur qui semble avoir été guidé par le souci de minorer l’importance du désaveu infligé aux candidats de l’UMP et de ses alliés.
On comptait 21 296 034 inscrits dans la série en cours
Il y a eu 9 439 304 votants ( 44,32 %) et 9 160 686 exprimés.
La baisse du nombre des exprimés est de 3 104 474 voix sur 2004.
Extrême gauche 53 328 voix, 0,58 %, 368 candidats
PCF 724 917 voix, 7,91 %, 1 374 candidats
PG 92 386 voix, 1,01 %, 264 candidats
PS 2 284 912 voix, 24,94 %, 1 516 candidats
PRG 135 958 voix, 1,48 %, 168 candidats
DVG 495 809 voix, 5,41 %, 604 candidats
EELV 753 097 voix, 8,22 %, 1 172 candidats
Total gauche 4 540 407 voix, 49,55 %
Autres écologistes 34 112 voix, 0,37 %, 107 candidats
Régionalistes 48 468 voix, 0,53 %, 142 candidats
Autres 123 542 voix, 1,35 %, 296 candidats
Total autres 206 122 voix, 2,15 %
Modem 111 888 voix, 1,22 %, 239 candidats
Nouveau Centre 293 543 voix, 3,20 %, 298 candidats
Majorité présidentielle 206 488 voix, 2,25 %, 153 candidats
UMP 1 554 726 voix, 16,97 %, 1 138 candidats
Divers droite 853 906 voix, 9,32 %, 1 005 candidats
Total partis gouvernementaux 2 908 663 voix, 31,74 %
FN 1 379 733 voix, 15,06%, 1 441 candidats
Extrême droite divers 13 673 voix, 0,15 %, 76 candidats.
Quelques remarques : tous les partis politiques de gauche, à l’exception de EELV, subissent une baisse de leur nombre de voix d’un scrutin l’autre.
Le PCF perd ainsi 230 000 voix environ même si l’émergence du PG ( un peu plus d’un pour cent ) lui permet de compenser pour partie ce débours.
Ceci dit, certains candidats du Front de Gauche ont été classés DVG et le pourcentage global de l’alliance peut s’en trouver affecté.
Notons aussi que le groupement n’était présent qu’en métropole.
Le PS perd près d’un million de voix sur 2004, le PRG 20 000 et les DVG 245 000 voix, et cette baisse résulte aussi de la plus grande présence des Verts qui ont pu, dans certains cas, capter aussi les voix du PS.
Le gain de 250 000 voix pour EELV est donc en partie lié au plus grand nombre de candidats ( 433 de plus, soit 58 % ) et aussi en partie au soutien dès le premier tour des électeurs PS dans le cadre des accords locaux.
A noter que la simple mécanique de la progression du nombre de candidats Verts pouvait faire passer le parti écologiste de 500 956 voix en 2004 à plus de 790 000.
Il en obtient 753 000 et quelques…
Donc il subit comme les autres la désaffection des électeurs pour le scrutin et bénéficie marginalement du secours des voix PS dans le cadre des accords locaux.
Comme on a eu un quart d’électeurs en moins en exprimés, on pourrait dire que la base de départ des Verts était de 375 000 voix et non de 500 000, et le point d’arrivée normal de 375 000 x 1,58, soit 592 500 voix…
Le plus de votes obtenus, environ 160 000 peut donc trouver son origine dans l’installation du vote EELV depuis 2004 et dans le soutien du PS.
Pour l’UMP, on aurait du avoir environ 1,93 million de voix et l’on se retrouve avec 1,55 million, soit une perte de 0,38 million ou 20 % des voix attendues.
Pour le FN, on aurait du avoir 1,11 million de voix et l’on se retrouve avec 1,38 million, soit une hausse de 0,27 million, ou un petit quart du point de départ.
Mais le mouvement est plus net aussi parce que le nombre de candidats est plus faible.
On peut penser que la progression réelle du FN, absent là où il avait tout de même peu de chances de passer le cap du premier tour, est donc assez proche de la déperdition de l’UMP.
Pour le PS, on part de 2,41 millions de voix et on arrive à 2,28 millions, soit une baisse de 130 000 suffrages assez proche de la hausse des Verts…
Pour le PCF, on part de 720 000 voix et on se retrouve avec un peu moins de 725 000, signe d’une stabilité assez nette et d’une sorte de retour à une influence plus nette que lors des séquences électorales ayant eu lieu depuis 2004.
Ou à un regain d’influence si l’on prend en compte la baisse du nombre des candidats qui réduit au dessous de 590 000 le point de départ ; déduction faite de la hausse de l’abstention.
Surtout ensuite si on ajoute le score du PG, absent en 2004…