Présence du Front National

[républicain]

Oui, il n'y a pas de vignes à Saint-Jean-de-Losne, ni à Brazey-en-Plaine. Le score du FN dans ce canton est souvent élevé en raison de la disparition des industries traditionnelles et donc du chomage, et non pas en raison d'une forte présence de personnes immigrées (ou alors d'origine européenne et issue de vagues d'immigration anciennes).
Les zones viticoles de Cote-d'or sont loin d'etre toutes desterres assez favorables au FN en pourcentage de voix.
Gevrey-Chambertin (fief socialiste), Marsannay-la-Cote (qui vote à droite) et Nuits-Saint-Georges (assez partagé) et les communes rurales autour de Beaune ne sont pas plus favorables au FN (ou guère plus) que l'ensemble de la Cote-d'or.
Le fort vote FN sur Beaune s'explique avant tout par le fait que c'est une ville de 20 000 habitants, avec des quartiers populaires situés le plus souvent à l'est de la ville, avec des problèmes sociaux pas forcémént plus importants que dans d'autres villes, mais plus durement ressentis par les jeunes en raison des richesses des viticulteurs.
En effet, les revenus des personnes supposées aisés sur Dijon sont en fait le plus souvent bien inférieurs à ceux des viticulteurs habitant plus au sud, à Dijon, il y a beaucoup de poudre aux yeux, alors que les viticulteurs sont en apparence plus modestes et n'exhibent guère leur aisance, mais elle est tout de meme visible quand on observe bien.
A Beaune, la drogue est plus présente que sur Dijon en raison des inégalités énormes et de plus, Beaune est assez proche des deux gros centres de drogue bourguignons, Chalon-sur-Saone et Montceau-les-Mines.

[Drieu]

Jean PERRIN, président de l'UPNI, puisqu'il s'agit de lui, a été aussi de 1998 à 1999 président du CNIP, parti qui a présenté quelques candidats à l'occasion de ces cantonales mais que l'on a pas entendu depuis le 1er tour s'agissant de la position à adopter au second tour face au Front national.

Pourtant le CNIP n'a pas toujours eu une position très hostile à l'égard du Front national, parmi les 35 députés élus en 1986 sous l'étiquette Rassemblement national il y avait, je le rappelle, 3 membres du CNIP, Edouard Frédéric-Dupont, Michel de Rostolan et Yvon Briant. Au contraire, plus récemment lors des élections régionales de 2010, il n'a pas hésité à exclure son responsable départemental de la Marne qui avait appelé à voter pour la liste Front national à l'occasion de la triangulaire du second tour.

Je ne sais pas quelle position a adopté Jean PERRIN. Il faudrait consulter la presse locale.

Malgré tout je pense que le sortant PS a du souci à se faire dans un canton qui avait échappé à la plupart des observateurs politiques.

[républicain]

D'habitude, Jean Perrin se présente à Chevigny-Saint-Sauveur (banlieue est de Dijon) qui a pour maire le CNI Lucien Brenot, qui avait été élu député de la 3ème circonscription en 1993 avec 32 voix d'avance sur le regretté Roland Carraz.
En 1997, ce meme Lucien Brenot, qui a obtenu 26% a passé un accord avec le FN Charles Cavin arrivé à 22%. Cavin s'est retiré et un meeting commun en présence des deux candidats du premier tour a au lieu. Cavin a été le seul des 133 candidats FN pouvant se maintenir à ne pas le faire. Au second tour, Roland Carraz a été élu avec un peu plus de 53% des voix.
Je crois que Perrin, meme s'il ne le dit pas, fera tout pour faire élire le candidat du FN.

[vudeloin]

Confirmation par les différents messages qui ont suivi le mien de l'information que j'avais.
Oui, Jean Perrin est au CNIP qui, à l'origine, fut le " sas de décontamination '" des pétainistes, et qui, depuis, a servi de passerelle (dans les deux sens) entre la droite parlementaire classique et l'extrême droite.
Au demeurant, quelques uns des pères fondateurs du CNIP, notamment en Bourgogne, sont ensuite devenus giscardiens au sein de la Fédération nationale des républicains indépendants, devenus les RI.
Roger Duchet, l'un des chefs du CNIP, était de Côte d'Or et, plus près de nous, nous eûmes dans l'Yonne des élus comme Jean Chamant, Michel Delprat ou encore Henri de Raincourt qui sont passés sinon par le CNIP, au moins par le courant des RI.

Pour en finir avec Perrin, j'ai l'occasion de temps à autre de lire ses éditoriaux dans le journal de l'UNPI...

je me souviens d'un édito de 2008, un an après l'élection de Sarkozy qui s'appelait " Trahison " et qui flétrissait l'action du Gouvernement en place, insuffisamment attentive aux intérêts des adhérents de l'UNPI, selon Jean Perrin.
On se doute que l'électorat du canton de Saint Jean, pour peu qu'il ait approché le candidat, puisse être tenté par le grand saut du vote FN au second tour, même si Perrin a invité le candidat PS à prendre le café...

[Emeric]

A noter que Jean Perrin a réalisé 11,23% des inscrits et fait donc parti des éliminés par la nouvelle barre de qualification.

[ploumploum]

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/03/22/cantonales-dans-quels-departements-le-fn-peut-il-avoir-des-elus_1497047_823448.html

Voici un article du Monde.fr qui résume les possibilités du FN pour le second tour dans l'objectif de conquérir des cantons.
Dans certains cantons il y aurait des accords implicites entre droite et FN
Au total ce sont 399 cantons où le FN est présent au 2 ème tour
Louis Aliot le compagnon de Le Pen espère entre 10 et 50 cantons

[OctavioMey]

Ce n'est pas la rubrique pronostics mais je dirais que la réalité pour le FN au second tour risque d'être plutôt entre 0 et 10 qu'entre 10 et 50.

S'il dépasse 10 ce sera vraiment un succès grâce, diront les uns, à sa nouvelle présidente/nouvelle ligne ou grâce, diront les autres, à l'actualité politique nationale et internationale qui aura eu du "talent" pour elle ces derniers mois...

Pour dépasser ce chiffre, il lui faudra la conjonction d'implantations locales anciennes, de proximités avec l'électorat (voire l'appareil politique) de droite, de la présence de populations favorables aux thèses du Front sur un même territoire (artisans-commerçants/retraités/ouvriers autochtones/pieds-noirs/...), de la mobilisation de ses abstentionnistes et du maintien d'une abstention à un haut niveau des autres électorats ou de mauvais reports...beaucoup de conditions.

[républicain]

Je m'attends à un nombre d'élus FN de 0 à 20. Au-delà de 20, il faudrait que les reports de voix des candidats de droite sur le FN soient vraiment importants, ou alors que de nombreux électeurs de gauche qui en ont vraiment marre de Sarkozy et de l'UMP n'hésitent pas à voter FN pour les sanctionner lorsque la gauche est absente.

[ploumploum]

@ Octavio, beaucoup de conditions certes mais c'est possible que le FN puisse bien s'implanter vu que ces conditions ont pour la plupart été réelles (comme l'abstention). On voit que 399 cantons possibles ce n'est pas rien. Les prévisions tablaient sur 200 cantons donc Wait and see. On verra la situation précise de l'électorat FN pour la présidentielle, ainsi

[pierrep]

L'electrorat FN dans un contexte de très forte abstention est suévalué . attention à ne pas trop extrapoler vers d'autres scrutins .