Les cantonales en Haute-Garonne

[Jean-Philippe]

Le plus surprenant est qu'il n'y est pas encore de candidat UMP venant de la ville de Muret alors que la droite l'a déténue pendant prés de 50 ans et que c'est loin d'étre un fief de gauche.

Merci à Stephed pour son éclairage très intéressant et complet : dans certains cantons, les deux candidats qualifiés au 2e tour seront peut-être de gauche (PS et EE) et comme à Grenoble ou Villeurbanne, les Verts pourraient se maintenir pour essayer de rallier les voix de droite.
Sur Muret, je partage ton étonnement. La ville a été gérée par Vincent Auriol entre 1925 et 1947 (élu président à cette date). De 1953 à 1989, le maire de centre droit est conseiller général de 1955 à 1979 et député en 1958-62 et 1967-73. La seule parenthèse socialiste intervient entre 1989 et 1995 avec Hélène Mignon, députée de 1988-93 et 1997-2007, conseillère générale de 1979-92 (battue).

[maxxx]

Même étonnement concernant Muret ou Saint Gaudens....La droite semble vraiment au fond du trou dans ce département, sans stratégie et, pour l'UMP, les dernières figures du département préfèrent se battre pour la présidence d'une fédé qui se dégarnit et ne ressemble plus à rien plutôt que sur le terrain, dans la conquête ou reconquête de certains sièges...

Avec un tel scénario, je vois mal plus d'un seul canton basculer à droite...Sans compter sur le fait que la droite peut encore perdre l'Isle en Dodon...

Le département ne manque pourtant pas d'intérêt pour 2012 : n'oublions pas qu'il passera de 8 à 10 sièges! soit deux députés supplémentaires, qui, si la droite laisse autant de champ localement à la gauche, tomberont tous dans l'escarcelle de cette dernière...et ce quel que soit l'usage des ciseaux effectué par Alain Marleix en 2009...

La droite est ici bientôt entrain de faire pire que la gauche dans les Alpes Maritimes...Les deux départements semblent être en effet de beaux reflets inversés sur le plan politique...

[stephed]

D'un point de vue démocratique, on ne peut se satisfaire que le débat dans de nombreux cantons se résument à un duel entre Ps et PS; les primaires socialistes ont parfois étés plus sanglantes que le vrai scrutin (c'est souvent le cas parait il). Le risque pour la gauche est qu'elle se croit "entre elle" car s'il n'a pas été majoritaire dans le département Nicolas Sarkozy a été en tete dans de nombreux villages et petites villes.

De même la victoire de la gauche à toulouse en 2008, en vague rose, s'est jouée à peu: jean-luc moudenc faisant entre 6 et 10 points de plus que sarkozy dans certains quartiers y compris populaires: il y'a donc bien un électorat qui existe et qui ne demande qu'a s'exprimer.

C'est vrai que si les élecions avaient lieu ce dimanche, entre le contexte national et le local, l'électorat UMP de haute-garonne va rester à la maison....

[vudeloin]

Une vie politique un peu unijambiste dans ce département...
Il faut suivre, peut être, la place que peuvent occuper à la fois les écologistes mais aussi le Front de Gauche.
Le conseiller général communiste d'Aurignac a été élu dans un canton qui devait être PS depuis je ne suis plus combien de décennies et où le vote était quasiment familial ( on a du me dire, un jour, que la moitié des habitants d'Aurignac étaient cousins les uns les autres ).
Et je ne vais pas parler du cas de Montréjeau, où une alliance entre un élu ' divers droite ' et le PCF a mis en échec le PS, sauf que le divers droite est finalement plutôt divers gauche...
Une visite, déjà ancienne, du site de la fédération UMP de Haute Garonne m'avait par ailleurs indiqué que, sur la 8e circonscription du département ( Saint Gaudens, Luchon, Comminges et Volvestre ), l'UMP devait avoir environ une centaine d'adhérents.
Sur un territoire comprenant près de 300 communes, on voit le problème :)
Quant au recul de la droite sur Toulouse et sa région, il est également assez manifeste que la vitalité démocratique de la capitale occitane ( on aime causer politique sur la place du Capitole ) y est pour beaucoup. Notons tout de même que la droite dispose encore de quelques positions sur les parties Nord du département, avec les mairies de Revel ( ville natale de Vincent Auriol tout de même ) et celle de VIllemur sur Tarn ( rappelez vous l'affaire Molex ), alors que cette ville était celle d'un ancien président du CG 31, Léon Eeckhoutte, qui fut aussi sénateur.

[Jean-Philippe]

Une visite, déjà ancienne, du site de la fédération UMP de Haute Garonne m'avait par ailleurs indiqué que, sur la 8e circonscription du département ( Saint Gaudens, Luchon, Comminges et Volvestre ), l'UMP devait avoir environ une centaine d'adhérents.

100 militants sur environ 100 000 électeurs : ce n'est pas pire que le PS en Mayenne, surtout si on enlève Laval. La différence, c'est que les électeurs de droite semblent eux plus rares, alors qu'en Mayenne, la tendance est plutôt au resserrement des scores aux élections locales. C'est conjoncturel, mais le conjoncturel dure depuis une dizaine d'années dans le Sud-Ouest, depuis les élections de 1997 et 1998.

[stephed]

L'UMP dispose en effet de quelques communes comme REVEL, avec l'influence de son sénateur-maire, L'UNION et CASTELGINEST dans l'agglomération toulousaine. On peut y ajouter LEGUEVIN et CASTANET-TOLOSAN bien que ce dernier soit modem. On peut difficilement classer VILLEMUR sur TARN dans les rangs de la droite, le maire étant étiqueté une fois modem, une fois divers gauche de plus la majorité de sa liste provient de la section locale du Parti Socialiste et il était appuyé par le maire sortant (PS) qui ne se représentait pas.

[vudeloin]

Utiles précisions Stephed, une fois encore, et merci... Dura lex Molex, comme on pourrait dire à Villemur ;)
Léguevin, si mes souvenirs sont exacts, est même la seule commune PS un tant soit peu importante à être passée à droite en 2008.
C'est la grande banlieue de Toulouse, pour ceux qui ne connaissent pas tout à fait, enfin, même, pas loin d'être la grande grande banlieue...

[maxxx]

Dans la liste des quelques maigres fiefs de droite, on peut également mentionner Fronton, gardée par Marie-Hélène Champagnac en 2008.
Même si le canton qui contient sa ville est renouvelable, on peut comprendre le refus de l'élue de partir au combat en mars : elle a été battue dès le premier tour en 2004 et a dès lors préféré se concentrer sur le sauvetage de sa ville, dans un secteur en pleine mutation et ville dont la population a doublé en 30 ans...

[Zimmer]

Haute Garonne : le Parti Ouvrier présente 4 candidats aux cantonales
Ecrit par redaction
Brèves
jan 24, 2011

La fédération du Parti ouvrier indépendant -communiste trotskyste- de la Haute-Garonne présentera des candidats aux élections cantonales des 20 et 27 mars 2011 dans quatre cantons :
Canton de Revel : Jacques Dumeunier, ancien ouvrier du Livre, syndicaliste.
Canton de Villefranche-de-Lauragais : David Costé, artisan.
Canton de Toulouse 3 : Thierry Dupin, télécommunicant.
Canton de Toulouse 13 : Fabrice Rastoul , fonctionnaire territorial.

Le Parti ouvrier indépendant, qui s’est constitué en juin 2008 et regroupe des militants de différents courants du mouvement ouvrier, des syndicalistes, des laïques, des élus, combat dans la lutte de classe pour la satisfaction des revendications des travailleurs et de la jeunesse et « s’oppose à la politique de contre-réformes du gouvernement, imposées par les diktats de l’Union européenne et du FMI » précise le POI.

« En Haute-Garonne » précisent les trotskystes du POI, « on a vu ce que signifie cette politique : malgré les annonces récentes, n’oublions pas le plan Power 8 chez Airbus (suppression de 10 000 emplois, moitié dans l’entreprise, moitié chez les sous-traitants), la fermeture de Molex, le chantage à l’emploi à Continental, la fermeture de Freescale prévue en mai 2011, la fermeture des tribunaux d’instance de Saint-Gaudens et de Villefranche, la fermeture programmée de trois centres de Sécurité sociale, les coupes drastiques dans les hôpitaux, la suppression de 32 postes d’enseignants et de 23 postes de personnels administratifs dans le secondaire et la création d’un seul demi-poste dans le primaire pour 1200 élèves en plus pour la prochaine rentrée scolaire, etc ».

Partisan de la rupture avec l’Union européenne et avec l’euro et de la reconquête de la démocratie, le parti ouvrier refuse « tout consensus avec le gouvernement et le patronat ».

La fédération du Parti ouvrier indépendant de la Haute-Garonne appelle les citoyennes et les citoyens « à participer à sa campagne et à la soutenir, et à voter et faire voter pour ses candidats ».

http://www.toulouse7.com/2011/01/24/haute-garonne-le-parti-ouvrier-presente-4-candidats-aux-cantonales/

[Zimmer]

La liste des candidats Europe Ecologie : Odile Boutemy (Aurignac) ; Hugo Durou (Luchon) ; Georgette Sauvaire (Blagnac) ; Sophie Handshutter (Boulogne) ; Catherine Revaux (Cadours) ; Marie-Régine Bardoux (Castanet) ; Manuel Granier (Cazères) ; Yves Fromenot (Cintegabelle) ; Guy Bonhomme (L'Isle-en-Dodon) ; Francine Ricouart (Montastruc) ; Christian Valade (Muret) ; Marie Chiocca (Revel) ; Michel Latuga (Rieumes) ; Gérard Jaeger (Saint-Gaudens) ; Hélène Chesse (Toulouse I) ; Xavier Bugot (Toulouse III) ; Jean-Michel Pugnière (Toulouse IV) ; Cécile Péguin (Toulouse VII) ; Colette Charbonne (Toulouse XII) ; Patrick Jimena (Toulouse XIII) ; Stéphane Renaux (Tournefeuille) ; Julien Faessel (Villefranche). Le secrétaire département du mouvement, Henri Arévalo (en photo), a « bon espoir de créer la surprise ». Aux élections européennes de juin 2009, les Verts avaient talonné le Parti socialiste en Haute-Garonne avec 18,73 % des voix.

Dans le canton de Cintegabelle, c'est Lucie Ostuzzi qui sera la candidate d'EELV, Yves Fromonot étant son suppléant. Ce canton a eu pour conseiller général, de décembre 1988 jusqu'à sa démission en mai 2002, Lionel Jospin. Christian Brunet (PS), qui lui avait alors succédé lors d'une élection partielle, n'avait été réélu, en mars 2004, qu'avec 52,45 % des suffrages exprimés, au second tour, face au candidat "divers droite" Jean Delcasse (47,55 %).

Ce dernier sera à nouveau candidat, avec le soutien de l'UMP. Le PS, de son côté, a misé sur le renouvellement en présentant Sébastien Vincini (31 ans), deuxième adjoint au maire de Cintegabelle et vice-président de la Communauté de communes du District de la Vallée de l'Ariège. La candidate du PCF, Estelle Antoina, est conseillère municipale de Cintegabelle. Le score de ce parti, en 2004, était de 3,89 %, au premier tour.

http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/15/970620-Muretain-trois-candidats-sur-quatre-designes.html

Il faut noter que le canton de Cintegabelle a failli basculer à droite en 1992. Si Lionel Jospin n'avait pas été réelu, il aurait probablement (même sans doute) abandonné la politique après sa défaite aux législatives de 1993.

De plus, Christian Brunet (conseiller général actuel) n'est que modérement apprécié par la population. Sa personnalité et son côté sanguin ("brut de pomme") font qu'il a failli être battu en 2004. A l'époque maire de Cintegabelle, Christian Brunet avait été mis en difficulté sur sa propre commune (battu de 9 voix) ainsi que sur une partie des villages du canton (où le résultat avait été souvent de 50-50).

Depuis Christian Brunet ne s'est pas représenté à la mairie (par crainte d'être battu?). Le docteur Delcassé (adversaire de droite aux cantonales de 2004) a quant à lui échoué dans sa tentative de s'emparer de la mairie de Cintegabelle.

La mairie est restée à gauche et c'est Sébastien Vincini, adjoint , qui représentera le PS pour les prochaines élections cantonales ... contre le docteur Delcassé.

Le match s'annonce incertain.

D'autant que Christian Brunet, battu à l'investiture PS par Monsieur VINCINI, pourrait vouloir le faire tomber en se présentant quand même en dissident (ou DVG)... Ce n'est qu'une rumeur et de la politique fiction mais quand même...

Cintegabelle: un canton à suspens entre le jeune candidat PS, sébastien VINCINI et le docteur DELCASSE pour l'UMP: ce dernier ayant raté la marche du podium de quelques voix en 2004 bien qu'il ait été nettement battu en 2008 dans sa conquète de la mairie.Cela d'autant plus que le conseiller général sortant PS, battu à l'investiture, menace de jouer les troubles fêtes. Une défaite de la gauche serait içi symbolique dans ce qui fut le canton de Lionel JOSPIN et que le PS détient depuis 1945.

Le sortant, Christian Brunet, se représente finalement, comme "socialiste indépendant".

http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/25/997720-Cintegabelle-Cantonales-Christian-Brunet-candidat.html