Anne-Marie Vérit, conseillère municipale à Pleine-Selve depuis dix ans, et désormais candidate de l'UMP aux élections cantonales à Saint-Ciers, vient de présenter son équipe de campagne. « Nous sommes en marche », résument les membres de cette équipe qui ont entouré la candidate pour la préparation de la campagne.
Et qui la soutiendront, lors de cette campagne qu'ils veulent « humaine, de proximité, sur le terrain, pour un souffle nouveau sur le canton ».
Ainsi, Valérie Ducout (directrice de campagne), Stéphane Bernard (relations presse, centralisation des informations), Pierre Benay (mandataire financier), et Jean-Claude Héraud (président du comité de soutien) se sont engagés à aider la candidate.
« Venus d'horizons différents, engagés en politique, dans des associations, ou simples citoyens, jeunes ou moins jeunes, issus de milieux professionnels différents, nous nous sommes rassemblés autour d'Anne-Marie parce que nous nous retrouvons dans les idées qu'elle défend et qu'elle défendra ».
Une permanence devrait être ouverte (et inaugurée) dans quelques jours à Saint-Ciers-sur-Gironde.
Et des relais territoriaux dans toutes les communes du canton contribueront, avec les membres du comité de soutien, au travail, « tractage » et collage des affiches.
Élection très politique : Ils choisissent ce matin entre Gérard César (UMP) et Jean-Marie-Darmian.
Ce matin entre dix heures et midi, au centre de gestion de la fonction publique territoriale à Bordeaux Lac, les adhérents de l'association des maires de Gironde, soit en gros 550 votants, éliront le successeur de Bernard Seurot à la présidence. On se souvient en effet que le maire de Bruges avait été contraint à la démission après son échec aux municipales partielles dans la cité banlieusarde, suite à une procédure judiciaire toujours en cours. C'est donc le précédent titulaire du poste, le sénateur maire conseiller général UMP de Rauzan Gérard César, qui se présente à la succession dans la foulée de l'intérim qu'il assurait ces derniers mois comme vice-président. Le premier magistrat de Créon, Jean-Marie Darmian (PS), également conseiller général, lui est opposé.
Cette élection particulière, où seuls les maires et une vingtaine de présidents de communautés de commune ont le droit de voter, peut sembler anecdotique. Il s'agit en effet d'une association où, jusqu'à présent, les 24 membres du bureau, soigneusement équilibré entre la droite et la gauche, ne traitaient que de questions pratiques dans un esprit municipalo-convivial. L'association avait par exemple beaucoup œuvré en faveur des villages sinistrés par la tempête Klaus en leur fournissant du matériel et des aides financières.
Mais la réforme territoriale a été votée et l'enjeu a changé. Si Gérard César prend soin de préciser que l'esprit de rassemblement doit prévaloir, Jean-Marie Darmian et ses amis socialistes veulent faire de ce vote un test pour savoir comment cette fameuse réforme est vécue par les élus de base. A ce titre, l'élection girondine sera suivie par certains grands élus nationaux.
Sans doute la plupart des maires ne se prononceront-ils pas pour ou contre la réforme territoriale à travers ce vote. Mais un mouvement d'humeur contre la montée en puissance des intercommunalités, qui empiètent sur leur pouvoir, n'est pas à exclure. Gérard César a eu toutefois l'habileté de rassurer son monde sans trop porter la réforme à bout de bras. A l'inverse, Jean-Marie Darmian a sonné le tocsin avec vigueur dans tous les clochers où il est passé.
Deux voisins
Qui aura le dernier mot ? Allez savoir. Vraies et fausses infos ont fusé ces jours-ci, preuve que cette élection supposée apolitique est bel et bien porteuse d'un enjeu. Poussé au combat par Alain Juppé, Gérard César sait qu'une défaite toucherait le nouveau ministre de la Défense. Un échec de Jean-Marie Darmian, propulsé par Philippe Madrelle, mettrait un coup d'arrêt à la marche en avant des socialistes dans le département et donc au prestige du président du Conseil général. Celui-ci, virulent opposant à la réforme territoriale, devrait reconnaître que son discours n'a pas porté partout. En choisissant Darmian plutôt que Françoise Cartron, maire d'Artigues et battue de 36 voix par Bernard Seurot en 2008 pour la présidence de l'association, les socialistes estiment avoir trouvé la meilleure carte pour embarrasser Gérard César, son voisin.
Mais ils ont aussi désigné un élu qui affirme haut et fort qu'il rendra tous ses mandats en 2014. En somme, l'homme idoine pour rassurer quelques ténors aux visées sénatoriales, élections où les maires sont parmi les votants. Oui, ce scrutin à 550 électeurs est bien plus politique qu'il ne paraît.
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