de SALVAT » Sam 2 Avr 2011 21:15
Je crois qu'il faut revenir à la rubrique sénatoriales 2011 puy de dôme. Donc dernière réponse ici sur ce thème.
Bien sûr le PS est un parti d'élus mais dans le cas présent du département du 63, il y a eu une fracture, et une grande partie de ses élus ont choisi de ne pas recotiser en se solidarisant avec ceux que nous avons convenu de surnommer, par commodité, les "gouttebéliens", exclus du PS : ils sont hors parti et ils forment une majorité du corps électoral sénatorial : que pèsent, électoralement sur le plan sénatorial, ceux qui ont voté dans le cadre de la consultation interne du PS en vue des sénatoriales ? Moins de la moitié. Et les DVG et les PG et les communistes..? Ils existent, si on élargit l'analyse à l'ensemble des grands électeurs sénatoriaux: de fait, ces derniers, qui ne sont pas si peu nombreux que l'on pourrait croire (les élections cantonales ont été à cet égard un révélateur), n'avaient pas qualité pour s'exprimer dans le cadre de la consultation interne du PS.
Vudeloin, une analyse parue dans La Montagne d'aujourd'hui pose entre autres la question de l'avenir de la droite UMP à la suite de la berezina qu'elle vient de subir : Giscard fils est bien relevé comme n'ayant pas participé à la campagne départementale : replié sur Chamalières, il ne peut lui être imputé tout ou partie de l'échec UMP au niveau départemental. il est seul à sortir indemne et à se trouver en situation de construire ou reconstruire, non pas l'UMP, mais un droite auvergnate davantage héritière de l'UDF avec les fidèles de cette famille. Il a les mains libres.
Dans la rubrique régionales 2010 en Auvergne, j'avais souligné sa volontaire auto marginalisation et la mise en sommeil des réseaux de Monsieur son père : Brice HORTEFEUX éliminé, le jeune SERRE président de l'UMP 63 n'ayant pas opéré, ou pu opérer, le redressement de l'héritage calamiteux de son prédécesseur, Louis Joachim Giscard d'Estaing qui s'est démarqué de l'UMP peut bâtir un nouveau dispositif à sa convenance sans crainte d'être contesté, et pour moi, c'est évident, dans la perspective de 2014 (élections régionales) pour retrouver le siège de son père.
Précision sur la couleur des cantons de Clermont :
en 1945 ils étaient tous les 4 à gauche (2 SFIO, 1 PCF et un radical que l'on qualifierait aujourd'hui PRG),remplacé à sa mort par PRADAT
en 1947, il y eut 2 RPF
en 1951: un autre RPF est élu soit 3 sur 4, le dernier étant SFIO canton Est qui demeurera constamment à gauche
en 1955 Gabriel MONTPIED SFIO reprend le canton Nord et PRADAT radical le canton Sud Ouest
en 1961, 3 cantons sur 4 sont SFIO, le canton Sud demeurant UNR jusqu'en 1963
Dès lors les 4 cantons sont SFIO
en 1979 le canton Nord comprenant Chamalières échoit à un giscardien.donc 1 droite 3 PS
En 1982 Gaston DEFFERRE fait procéder à la division de Clermont en 8 cantons : 5 deviennent RPR /UDF +le canton Nord (non renouvelable) , donc 6 à droite sur 9
en 1985, le sortant de l'ex canton Nord délesté de Chamalières est regagné par le PS : donc 5 à droite sur 9
en 1988, la droite perd clermont centre donc 4 Ã droite sur 9
en 1993 l'UDF remporte le canton NW donc 5 Ã droite sur 9
en 1994 la droite reprend clermont centre donc 6 Ã droite sur 9
en 1998, le PS reprend et prend Clermont NW et W : il reste à la droite 4 sièges sur 9
en 2001 le PS reprend clermont centre et clermont sud : la droite n'a plus que 1 canton sur 9
en 2011 le PS prend le denier canton de droite sur clermont SW : le PS réussit le grand chelem 9 sur 9
On retiendra les périodes fastes du RPF (1947-55), du RPR/UDF (1982-85 et 1994-1998) où la droite est majoritaire en conseillers généraux sur Clermont et la chute par paliers successifs (1998, 2001) et son anéantissement en 2011.
Bertrand SALVAT