Rassemblement Citoyen retire sa candidate aux cantonales pour le plus grand profit du PS et de Didier Manier
jeudi 20.01.2011, 05:22 - La Voix du Nord
Tout ça pour ça. Mardi soir, comme on pouvait finalement s'y attendre, Gérard Caudron ... a demandé et obtenu le retrait de la candidature de Maryvonne Girard à l'élection cantonale de Villeneuve-d'Ascq nord. Pour Didier Manier et le PS, c'est une très belle victoire. Dans une ville aussi fortement ancrée à gauche, où le PS, rappelons-le, a dépassé les 30 % l'an passé aux régionales, le risque était quand même bien minime de se compter au premier tour. Mais c'était encore trop pour le conseiller général sortant, auquel le maire de Villeneuve-d'Ascq vient d'apporter un sacré coup de main. Dans un esprit de rassemblement, affirme-t-il, inspiré par celui... du congrès d'Épinay (1971), ainsi qu'il l'a expliqué lundi dans son Carnet sur Internet.
Construit en 2002 sur les décombres d'un divorce fracassant avec le PS, Rassemblement Citoyen est aujourd'hui en droit de s'interroger sur son avenir. Moins de trois ans après la reconquête de l'hôtel de ville, il ne reste plus rien, ou presque, de l'antagonisme viscéral à l'encontre de « l'établissement » incarné alors par le tout puissant PS. Après avoir obtenu ce qu'il recherchait à toutes forces, c'est-à-dire son retour à l'hôtel de ville, Gérard Caudron a visiblement « jeté la rancune à la rivière », selon le mot célèbre de Giscard d'Estaing à l'intention de Jacques Chirac. Pourquoi en faire plus, d'ailleurs ? Devenu l'un des dix premiers vice-présidents de la communauté urbaine, cajolé par Martine Aubry, choyé par Bernard Derosier qui ne lui a pas refusé grand-chose depuis trois ans, respecté par le PS local, le tombeur de Jean-Michel Stievenard semble repu. Sans doute ne manque-t-il plus au tableau de chasse qu'un siège de député, l'an prochain, pour couronner une carrière politique entamée voici plus de trente ans. Si Paris vaut bien une messe, gageons que la deuxième circonscription vaut bien une carte d'adhérent au PS. Ceux de Rassemblement Citoyen se demanderont alors ce qu'il leur reste.
Gérard Caudron avait promis, en 2008, « de faire émerger une nouvelle génération d'élus pour prendre sa relève au mandat suivant ». Après avoir déjà annoncé sa propre candidature en 2014, à l'orée de ses soixante-dix ans, il lui reste cet ultime défi à relever. Pour être en phase avec son discours. •
LAURENT WATIEZ
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Villeneuve_d_Ascq/actualite/Secteur_Villeneuve_d_Ascq/2011/01/20/article_rassemblement-citoyen-retire-sa-candidat.shtml
vudeloin a écrit:
Notamment les élus de Métropole Passions Communes, élus divers droite, le plus souvent issus de petites communes de l’agglomération, qui exercent un certain nombre de fonctions de représentation au sein de la communauté urbaine.
Robespierre a écrit:D'accord avec Maxxx sur l'ensemble
Mais avec quelque nuances près :
1) pour les DVD pures sucres, ils se laisseront plutot tanter par la liste Turk ... dans ce contexte de défiance face à l'UMP et de tout ce qu'ils endurent sur le terrain dans la gestion de leurs affaires communales.
2) Même s'il figure en 5ème position sur la liste PS, la personnalité du maire de Roubaix pourrait séduire au delà de son propre camps ... l'homme est consensuel, apprécié, notamment parce qu'il a su rendre des services précieux aux petits maires ...
J'ajouterai, enfin, que JR Lecerf a quasi disparu de la circulation ... personne ne parle de lui, n'évoque son nom, son action ... tout juste apparait-il lors des plénières du CG.
En 2011, l'opposition municipale, Christian Decocq en tête, attendra Martine Aubry aux tournants politique et médiatique
vendredi 21.01.2011, 05:13 - La Voix du Nord
Hier soir, à la salle du Gymnase, Hervé-Marie Morelle, candidat aux cantonales, et Christian Decocq. Hier soir, à la salle du Gymnase, Hervé-Marie Morelle, candidat aux cantonales, et Christian Decocq.
| VŒUX |
Il passe, l'air de rien, d'un groupe à l'autre. Christian Decocq, le chef de l'opposition Union pour Lille ...
(UMP-Nouveau Centre-Gauche Moderne-Parti Radical), connaît les bonnes manières. Serre la main des uns. Claque gentiment des bises aux dames. Entre deux accolades, l'élu lâche : « On attend encore du monde. » Une façon d'expliquer pourquoi il prend son temps avant de partir à la conquête de la tribune. Du coup, hier soir, à la salle du Gymnase, on scrute l'assistance. Et on voit Amo Ferhati, le compagnon de la députée européenne Tokia Saïfi, papillonner aussi d'un endroit à l'autre. Au bisoumètre (l'art d'embrasser les amies et les militantes en rafale), il pourrait bien faire rougir l'hôte de la soirée.
Surprise, on bute sur Pascal Cobert, avocat pas vraiment de droite. Mais, vraiment, Christian Decocq a autre chose en tête. Très occupé qu'il est - visiblement - par le discours qu'il va prononcer.
Et vers 19 h 30, enfin, le chef de la droite municipale lilloise se lance sur le ring. Enfin, sur la scène. Appelant, en ouvrant les bras, d'autres élus locaux et, surtout, les candidats aux élections cantonales prochaines à venir se placer autour de lui. « Avant de tourner la page, voilà une occasion de dresser un bilan, se réjouit Christian Decocq. Pas de fausse modestie. En 2010, nous avons fait passer un message à la majorité de gauche de la ville : la glissade est terminée. » Derrière l'élu, un écran décline quelques combats de son groupe : le coût réel du Faubourg des modes, l'opposition à l'hypermarché de la porte des Postes, le refus du stationnement payant le midi, etc.
Surtout, 2011 sera l'année de la « lumière médiatique », se réjouit presque Decocq, évoquant... les primaires socialistes. « La preuve lilloise est devenue le marketing présidentiel de Martine Aubry ?, ironise le leader de l'opposition. Eh bien chiche ! » Et d'annoncer, sans entrer dans le détail, un « défi », de « l'invention dans la vie municipale ». « Pour cette proposition, inédite en France, il ne s'agira pas d'ouverture politique, poursuit le responsable. Mais d'une forme d'ouverture démocratique. » Et au moment d'entrer dans les détails, la phrase que personne n'espérait : « On en reparlera au printemps ! » Il faut dire que d'autres obligations approchent. « Que Mars, le dieu des élections, veille sur vous !
», lance Decocq aux postulants du scrutin cantonal... de mars. Dans son dos, le mur d'images poursuit sa course. Une copie d'un article de journal satirique rappelle la réaction de Martine Aubry face à une certaine vidéo. L'image suivante ? Hervé-Marie Morelle, jeune candidat UMP aux cantonales, sourire aux lèvres et tracts pleins les doigts. La fameuse vidéo, c'est lui. Les élections, ce seront également les sénatoriales de septembre. « Moi, je n'ai pas d'états d'âme, souffle Christian Decocq. Je soutiens la victoire d'un ami fidèle, Jean-René Lecerf . » Juste avant, il avait raillé « le bûcher des vanités ». Hier soir, visiblement, les « messages » ne concernaient pas que la gauche lilloise.
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