de vudeloin » Jeu 13 Jan 2011 11:22
Le message – note de ligérien est suffisamment précis pour qu’on ait une idée assez précise des enjeux du scrutin.
L’avantage de ce message est d’observer les pures merveilles que peut constituer le découpage électoral cantonal qui fait que la droite peut gérer un département en ayant des positions limitées sur des secteurs en général plutôt ruraux ou, dans le cas précis, parfois montagnards…
Je ne sais plus qui disait que le vote des électeurs devenait conservateur au fur et à mesure de l’élévation de l’altitude mais soit.
Pour compléter l’information de tous, je vous copie colle les résultats du recensement s’agissant de la population des cantons soumis à renouvellement
Code canton Nom du canton Population municipale
Population totale
4201 Belmont-de-la-Loire 5 479 5 597
4203 Bourg-Argental 6 635 6 791
4206 Chazelles-sur-Lyon 10 346 10 608
4207 Feurs 25 098 25 810
4209 Montbrison 29 438 30 768
4212 La Pacaudière 4 332 4 422
4214 Perreux 16 541 17 134
4215 Rive-de-Gier 28 436 28 982
4216 Roanne-Nord 31 972 33 173
4217 Saint-Bonnet-le-Château 8 206 8 383
4240 Saint-Chamond-Nord 16 978 17 208
4218 Saint-Chamond-Sud 19 450 19 924
4219 Saint-Étienne-Nord-Est-1 23 932 24 324
4220 Saint-Étienne-Nord-Est-2 31 591 32 051
4221 Saint-Étienne-Nord-Ouest-1 22 333 22 828
4222 Saint-Étienne-Nord-Ouest-2 31 330 31 943
4237 Saint-Étienne-Sud-Est-3 22 261 22 651
4238 Saint-Étienne-Sud-Ouest-1 14 477 14 810
4239 Saint-Étienne-Sud-Ouest-2 18 198 18 694
4224 Saint-Genest-Malifaux 8 622 8 911
4225 Saint-Georges-en-Couzan 3 730 3 819
4227 Saint-Haon-le-Châtel 12 785 13 246
4228 Saint-Héand 29 071 29 739
4230 Saint-Just-en-Chevalet 4 717 4 852
Tout le monde peut donc constater les profondes différences existant entre les populations cantonales, puisqu’on compte moins de 5 000 habitants dans le canton de Saint Just en Chevalet, moins de 4 000 dans le Couzan et moins de 6 000 dans le très conservateur canton de Belmont de la Loire et jusqu’à 33 000 habitants dans le canton de Roanne soumis à renouvellement.
La gauche est très urbaine, de manière générale et c’est, de fait, de l’évolution des zones rurales que procèderait toute modification des rapports de forces au sein du Conseil général.
Ceci dit, l’expérience des sénatoriales de 2001, où la liste d’union de la gauche avait obtenu un score assez nettement supérieur au résultat escompté montre que les mouvements qui traversent le monde rural dans son ensemble affectent aussi un département comme la Loire.
Et ce, malgré le poids que l’Eglise peut encore avoir dans certains secteurs du département, et de la traduction politique qui en découle.
Pour appréhender l’évolution ligérienne, marquée spectaculairement en 2008 par la perte, par la droite, de la ville Préfecture et des deux sous Préfectures, sans doute faudra t il coupler les cantonales – en tout cas leurs résultats – avec les sénatoriales de ce mois de septembre.
Ne serait ce, aussi, que pour mesurer ce que le développement de l’intercommunalité, dans le droit fil de la loi Chevènement, a modifié dans l’appréciation des élus locaux vis-à -vis des forces politiques.
Quant à faire basculer le Conseil général à gauche, le débat reste ouvert, même si j’incline à penser que les élus du groupe Indépendance et Démocratie changeront de position si, par hasard, ce sont les partis de gauche qui comptent plus d’élus que l’actuelle majorité départementale.